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Sécurité alimentaire : la stratégie et les investissements de l’Agro-industrie décriés

Les investissements massifs du ministère de l’Agro-industrie visant à améliorer la production locale et assurer la sécurité alimentaire n’ont pas eu les résultats escomptés. C’est ce qu’a constaté  l’Audit dans un rapport publié en février 2017.

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« Malgré les mesures prises, la production agricole totale, (excluant les fruits) a baissé de 14 %, passant de 96 790 tonnes en 2012 à 83 004 tonnes en 2015. » C’est l’un des premiers constats du National Audit Office, dans son rapport intitulé Performance Audit Report Boosting Food Crop Production. L’étude portant sur le capital injecté par le ministère de l’Agro- industrie révèle que Rs 110 millions ont été investies entre 2013 et 2015 sous forme de subventions et de schemes visant à encourager la production agricole. Ajouter à cela, Rs 189 millions ont été injectées dans le Seed Purchase Scheme (plan d’achat de semences). Des investissements qui, hélas, n’ont pas été de grande utilité, estime le rapport.

« Malgré ces investissements, la production alimentaire (excluant les fruits) a suivi une courbe descendante entre 2012 et 2015 », souligne l’Audit. Malgré la palette de mesures avancées pour encourager la production locale, le résultat reste très mitigé.

« Un éventail de mesures a été proposé pour encourager la production agricole. Ces mesures ont obtenu des résultats variables entre 2013-2015, ce qui n’a pas permis d’atteindre les objectifs escomptés. » Dans leur analyse, les auteurs du rapport expliquent que les plans et stratégies mis en place n’ont pas été bien articulés. « Cela n’a pas facilité leur pilotage et leur révision à leur mise en oeuvre. »

Sous le même chapitre, l’Audit estime que le ministère de l’Agro-industrie n’a pas mené suffisamment de recherches / études avant d’élaborer des schemes et les subsidies. « Il n’existe aucune donnée indiquant que le ministère a enquêté de manière approfondie sur l’intérêt et l’investissement des petits planteurs et groupes de planteurs, avant de leur proposer divers schemes pour accroître la production agricole. Aucun objectif chiffré n’a été fixé aux nombreux bénéficiaires de ces plans. » Le rapport souligne que le ministère s’est contenté de quelques réunions informelles avec lesdits fermiers.

La réaction des planteurs et fermiers aux stratégies initiées n’a donc pas eu l’effet escompté. « Le nombre de planteurs ayant pris avantage des facilités offertes entre 2013 et 2015 s’élève à 32. Un pourcentage insignifiant comparé au nombre total de planteurs du pays, estimé à 11 717 par le Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI) sur la période. »

Pour remédier à la situation et promouvoir un meilleur environnement (agricole), l’Audit recommande de mener davantage de recherches avant de mettre à exécution des plans stratégiques.

  • LDMG

 

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