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Santé - flambée des cas de Covid-19 : pas de panique!

Une moyenne de 300 cas est enregistrée chaque jour dans le service public.

Près de 6 000 cas positifs au Covid-19 ont été enregistrés depuis début juillet. Les autorités demeurent toutefois sereines, car le nombre d’hospitalisations est stable. La prudence est néanmoins de mise avec la prévalence du Covid-19 et de la grippe.

Le pays est-il confronté à une nouvelle vague de Covid-19 ? Depuis le début du mois de juillet, près de 6 000 cas ont été répertoriés. Le Dr Soobaraj Sok Appadu, National Covid-19 Coordinator et directeur de l’hôpital ENT, se veut rassurant. « La situation est sous contrôle », affirme-t-il.

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Selon lui, il n’y a pas lieu de paniquer bien que le nombre de cas soit en hausse. « Une flambée des cas était attendue avec l’allégement des restrictions et l’hiver qui bat son plein. On avait prévu cette hausse et c’est ce qu’il se passe », explique-t-il.

Certes, de nouveaux sous-variants sont en circulation, mais ceux-ci ne sont pas aussi inquiétants que Delta ou Omicron. « Ils sont certes contagieux mais moins virulents. Les personnes infectées sont soit asymptomatiques soit ne présentent pas de symptômes graves », souligne-t-il. 

Le virus continue de muter pour assurer sa survie. La vaccination nous aide à nous protéger."

Une moyenne de 300 cas est enregistrée chaque jour dans le service public. Selon le Dr Soobaraj Sok Appadu, le même nombre est dépisté par des médecins du privé. Sans compter que des personnes font elles-mêmes leur test mais ne sont pas répertoriées. « Ces personnes ne se tournent pas vers les centres de santé publics pour des soins, faisant de l’automédication ou elles sont suivies par un médecin exerçant dans le privé », ajoute-t-il. Il est, de ce fait, difficile de faire une évaluation. 

Concernant le nombre d’admissions à l’hôpital ENT qui prend en charge les patients positifs, le Dr Soobaraj Sok Appadu évoque 42 cas (au jeudi 21 juillet), dont deux femmes enceintes, deux patients admis aux soins intensifs et quatre qui ont besoin d’oxygène. « Nous avons une capacité de 110 lits. Nous avons fermé les wards dédiés au Covid-19 dans les hôpitaux régionaux, justement parce que la situation n’est pas préoccupante. Nous arrivons à gérer », déclare le responsable de l’hôpital ENT. 

La majorité des personnes nécessitant une admission sont des seniors. « Elles sont principalement âgées de plus de 60 ans et souffrent de comorbidités. Elles doivent être admises pour une décompensation de leur comorbidité. Dans beaucoup de cas, elles sont asymptomatiques. C’est quand elles vont à l’hôpital qu’elles sont testées positives », souligne-t-il. Dans 50 % des cas, ces personnes n’ont pas été immunisées contre le Covid-19. Certaines n’ont reçu qu’une seule dose du vaccin anti-Covid. 

En cette saison hivernale, les infections sont communes et présentent les mêmes symptômes que le Covid-19, poursuit le Dr Soobaraj Sok Apapdu. Il est donc conseillé de faire un test (rapide ou PCR) pour savoir de quoi on souffre exactement. « Ce qui est bien, c’est que les personnes continuent de se faire dépister. Le week-end dernier, on a effectué 6 000 tests. Ce qui fait une moyenne de 3 000 tests parmi lesquels 300 sont positifs chaque jour. Si on compte sur sept jours, on a environ 2 700 personnes en auto-isolement. » 

Tout cela, dit-il, fait qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure. La Domiciliary Monitoring Unit (DMU) a été désactivée. Il n’y a que la Rapid Response Team (RRT) qui fonctionne. « La DMU est caduque car la majorité des personnes sont asymptomatiques ou n’ont pas de symptômes graves nécessitant un suivi médical à domicile. Quant à la RRT, c’est cette équipe qui transporte les patients nécessitant une admission à l’hôpital ENT. » Si une personne est en auto-isolement et ne se sent pas bien, elle peut appeler le SAMU sur 114 et la RRT prendra le relais. 

Un appel est lancé pour que les personnes continuent de se faire vacciner afin d’être immunisées. « Nous réitérons notre appel à se faire vacciner. Nous devons protéger ceux qui sont vulnérables car l’immunité contre le virus n’est pas à vie. Le virus continue de muter pour assurer sa survie. La vaccination nous aide à nous protéger. Nous encourageons les seniors et les personnes vulnérables à faire leur quatrième dose (deuxième booster dose) pour une meilleure immunité », lance le Dr Sok Appadu. 

La situation est suivie de près par les autorités, rassure-t-il. « Le protocole n’est pas statique. Il est adapté en fonction de la situation. Bien évidemment, s’il y a une dégradation de la situation sanitaire, il sera revu. »

La vaccination reste le meilleur allié

Pour se protéger, la vaccination demeure le meilleur allié, soutient le Dr Vinita Poorun, membre du National Vaccination Committee sur la Covid-19. Elle explique la durée de l’immunité. 

« Si une personne contracte la Covid-19, les anticorps persisteront jusqu’à trois à quatre mois. Si elle a un bon système immunitaire, elle peut être réinfectée après cette période de temps. Cependant, si elle est vulnérable ou souffre de comorbidités, elle peut être réinfectée un mois après avoir contracté le virus. »

Le Dr Vinita Poorun dit noter que « les sous-variants sont moins virulents ». N’empêche, concède-t-elle, il se peut qu’une personne contracte le virus deux fois avec des symptômes légers et la troisième fois, les symptômes sont plus graves. « On ne peut prévoir comment évolue la maladie. »

Avec la vaccination, les anticorps durent entre quatre et six mois, poursuit le médecin. Après les vaccins primaires, il est recommandé de faire la booster dose après quatre mois pour une protection qui dure entre quatre et six mois. « Graduellement, l’immunité commence à baisser. Néanmoins, si une personne vaccinée contracte le virus, la sévérité est moindre », souligne-t-elle en recommandant aux personnes âgées et vulnérables de se faire vacciner.

Admission dans les cliniques 

Le Dr Dawood Oaris, président de l’association des cliniques privées, confirme que des patients positifs au Covid-19 sont actuellement admis dans des cliniques privées. « Ce ne sont pas toutes les cliniques qui accueillent ces personnes. Il faut un dispositif spécial et des équipements adéquats. Il y a trois cliniques qui accueillent des patients qui ont contracté le Covid-19. Des cas ont été recensés », souligne-t-il. Les cliniques qui ne peuvent admettre ces patients les réfèrent à l’hôpital ENT où ils sont pris en charge.

 

 

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