
Les autorités sanitaires redoutent une recrudescence des cas de chikungunya et de dengue avec l’arrivée d’avril, mois propice à la prolifération des moustiques. Face à ce risque croissant, elles renforcent les mesures de prévention.
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Maurice compte 25 cas de chikungunya et 16 cas de dengue. Les autorités sanitaires s’inquiètent d’une possible aggravation de la situation avec l’arrivée du mois d’avril, propice à la prolifération des moustiques. Elles appellent la population à redoubler de vigilance et à participer aux efforts de prévention pour éviter une flambée épidémique.
Dans le cas du chikungunya, la propagation s’intensifie depuis la détection du premier cas local à Tamarin le 15 mars dernier. Malgré la mise en place rapide de mesures sanitaires, la situation reste préoccupante, en particulier dans le Nord, où le plus grand nombre de cas a été détecté, selon le Dr Fazil Khodabocus, directeur des services de santé par intérim.
Parmi les régions désormais touchées : Belle-Vue-Maurel, Cap-Malheureux, Congomah, Grand-Baie, Pereybère, Petite-Rivière (cas importé) et Vacoas. Au 31 mars 2025, le bilan s’élevait à 25 cas de chikungunya, dont sept importés. Parallèlement, 16 cas de dengue, tous concentrés à Plaine-Magnien, suggèrent l’existence d’un foyer qui n’a pas encore été identifié dans cette région.
« Il ne faut pas banaliser la situation. Chacun doit prendre les mesures nécessaires pour limiter la prolifération des moustiques et se protéger contre leurs piqûres », avertit le Dr Fazil Khodabocus. Bien que certains des premiers patients aient déjà regagné leur domicile après avoir reçu un traitement en milieu hospitalier, les autorités demeurent en alerte.
L’arrivée du mois d’avril, synonyme de conditions météorologiques humides, risque de favoriser la multiplication des moustiques Aedes Albopictus, vecteurs communs des deux maladies. Le risque d’une recrudescence des cas demeure donc élevé. Le Dr Khodabocus exhorte la population à se mobiliser afin d’éviter une épidémie, rappelant les précédentes flambées du chikungunya en 2006 et de la dengue l’année dernière.
Pour contenir la propagation, les services sanitaires intensifient leurs efforts en collaboration avec divers ministères et collectivités locales. Des opérations de fumigation, de traitement larvicide, d’enquêtes sur les cas de fièvre et de « mist blowing » sont déployées. Un traçage rigoureux des cas est également effectué pour identifier d’autres personnes potentiellement infectées. À noter que Rodrigues a également enregistré un cas de chikungunya.

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