
Le Renascence College, qui accueille 21 élèves et emploie 32 personnes, pourrait bientôt fermer ses portes. Les autorités évoquent cette possibilité, dans un souci de restructuration du secteur privé de l’éducation.
Le Renascence College ne compte que 21 élèves pour 32 membres du personnel. Ce déséquilibre place l’établissement privé de Curepipe dans une situation critique : une fermeture à la fin de l’année scolaire est envisagée. Les élèves et enseignants seraient alors transférés dans d’autres collèges, proches de leur domicile, pour une rentrée harmonieuse des classes en janvier 2026.
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L’avenir du collège a été discuté le mardi 29 juillet 2025 lors d’une réunion entre le ministère de l’Éducation et les syndicats du secondaire. Arvind Bhojun, président de l’Union of Private Secondary Education Employees, s’est dit satisfait des échanges. Ceux présents ont obtenu l’assurance que tout se ferait dans la transparence. Contactée par Le Défi Quotidien, la direction de l’établissement n’a pas souhaité réagir.
« Les mesures appropriées seront prises au moment opportun pour assurer le bien-être de tous, en veillant résolument au développement éducatif des enfants. Chaque décision sera prise en tenant compte de ce qui favorise réellement leur croissance et leur apprentissage », assure Amita Boolauky, la directrice de la Private Secondary Education Authority (PSEA).
Cette situation s’inscrit dans un effort plus large de rationalisation du secteur privé. Le Conseil des ministres a récemment donné son aval à la création de deux comités indépendants pour évaluer la situation du New Educational College à Bel-Air-Rivière-Sèche et de l’Alpha College à Port-Louis.
Selon Amita Boolauky, il incombe à tout gouvernement et à tout ministère de l’Éducation consciencieux de garantir non seulement un enseignement scolaire mais aussi un environnement favorisant un apprentissage efficace. « Notre obligation s’étend à la protection de l’expérience d’enseignement et d’apprentissage dans le cadre établi par les Nations unies et diverses organisations de défense des droits de l’homme. »
Elle insiste : repenser les environnements d’apprentissage, qu’il s’agisse de salles de classe traditionnelles, du domicile ou d’environnements virtuels, est essentiel pour soutenir le développement des élèves. « Ces espaces influencent profondément leur parcours éducatif. Un cadre favorable stimule les capacités cognitives, la résilience émotionnelle et les compétences sociales – des piliers de la réussite scolaire. »
Expérience éducative positive
Selon elle, une infrastructure solide et un environnement paisible, où l’enfant se sent en sécurité sur les plans émotionnel et physique, sont indispensables à une scolarité épanouie. « Un climat propice à l’apprentissage est indispensable pour garantir une expérience éducative positive. Une salle de classe ne peut se réduire à des bureaux et des chaises. Elle doit devenir un lieu où l’élève se sent en confiance, impliqué et motivé à apprendre. »
Elle insiste sur la nécessité de repenser l’aménagement physique, le climat psychologique, les méthodes de motivation et le respect de la diversité. « Ensemble, ces éléments forment un cadre inclusif adapté à tous les profils d’apprenants. »
En l’absence d’annonces concrètes du Cabinet des ministres, la priorité reste, selon elle, claire : « Même si nous n’avons pas d’informations concrètes sur les dernières décisions du Cabinet, une chose demeure certaine : donner la priorité au bien-être de l’enfant est et doit continuer à être la pierre angulaire de notre système éducatif. »
Vers une reconversion de cinq collèges publics
À la rentrée 2026, cinq établissements publics pourraient changer de vocation. Le ministère de l’Éducation étudie deux options : leur conversion en centres dédiés au « Foundation Programme in Literacy, Numeracy and Skills » ou leur transformation en établissements d’enseignement technique. Cette initiative vise à diversifier l’offre éducative et à répondre aux besoins des élèves, en proposant des parcours mieux adaptés.
Tournée dans les collèges privés
Depuis sa prise de fonctions fin juin 2025, la directrice de la PSEA, Amita Boolauky, mène une série de visites dans les collèges privés, zone par zone. Objectif : renforcer le dialogue avec les directions et instaurer une communication directe. « Il s’agit d’aller à la rencontre de ceux qui sont les véritables bâtisseurs de notre nation et de dialoguer avec eux afin de renforcer nos efforts collectifs. »
Ces visites de courtoisie, dit-elle, permettent de développer une relation avec tous les partenaires stratégiques autour des trois axes suivants : valorisation, accessibilité et proximité. Elles visent aussi à mettre un visage sur les noms des équipes de direction des établissements scolaires et à mieux les faire connaître. Elles permettent aussi d’instaurer une communication claire et s’assurer que tous évoluent dans un cadre légal, conformément au PSEA Act et à l’Education Act.
Cette démarche, poursuit Amita Boolauky, s’inscrit dans la vision du ministère, qui place l’élève au cœur des efforts de développement. « Elle vise à créer un environnement éducatif propice à l’épanouissement individuel et à une compréhension globale de l’apprentissage, garantissant ainsi à chaque enfant un accompagnement vers la réussite. »

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