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Saisie de Rs 17 M d’héroïne à l’aéroport en 2017 : les dépositions de l’ex-policier Basana Reddi au cœur des débats

Le polcier Moonsamy Govindasamy Basana Reddi s’est rétracté en cour d’assises.

Le procès intenté aux assises au Malgache Ramahaimandimby Andry Andriamalala, à Shahebzada Noormohamed Azaree et au détenu Siddick Islam, accusés d’avoir importé de l’héroïne en 2017, s’est poursuivi ce mercredi 14 mai 2025. C’était devant le juge Pravin Harrah. Au centre des débats : une motion présentée par le ministère public visant à produire en preuve les déclarations sous serment de l’ex-policier Moonsamy Govindasamy Basana Reddi, faites lors de son propre procès en 2023.

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Pour la poursuite, représentée par Mᵉ Nataraj Muneesamy, ces déclarations sont admissibles en vertu de l’article 173(2) (a) de la Courts Act. Il a soutenu que Moonsamy Govindasamy Basana Reddi, qualifié de témoin hostile, a reconnu avoir fait ces déclarations, avoir dit la vérité à la police et les avoir confirmées sous serment. Selon le représentant de la poursuite, il ne s’agit pas de simples ouï-dire. « Ce n’est pas un témoin qui nie ses propos. Il dit seulement ne pas s’en souvenir », a-t-il affirmé, citant des précédents juridiques permettant l’admission de telles preuves.

Cependant, la défense s’y est opposée. Soit Mᵉs Siddhartha Hawoldar pour le prévenu Ramahaimandimby Andry Andriamalala, Mᵉ Raouf Gulbul pour Shahebzada Noormohamed Azaree et Mᵉ Rama Valayden pour Siddick Islam. Selon ces derniers, il n’y a pas de réelle contradiction entre les propos actuels du témoin : « mo pa rappel » et ses précédentes déclarations. Ils ont évoqué que l’article 173 ne s’applique qu’en cas d’incohérence manifeste. 

La procédure prévue en cas de contradiction veut que le témoin soit confronté à ses propos. Or, dans le cas présent, il affirme ne pas s’en souvenir, soutient la défense. Mᵉ Rama Valayden a, lui, mis en garde contre une dérive : « Si on admet cela, c’est la porte ouverte à un dangereux précédent ». Après avoir entendu les deux parties, le juge Pravin Harrah a réservé son « ruling ».

Pour rappel, la drogue saisie à l’aéroport en juin 2017 avait une valeur marchande estimée à Rs 17 millions. L’ex-policier Basana Reddi, actuellement incarcéré, avait initialement collaboré avec les enquêteurs avant de se rétracter au procès.

 

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