Nicole Ipeca, 58 ans, est désemparée. Le 19 décembre dernier, elle a assisté impuissante à l’incendie qui a ravagé sa maison à Saint-Pierre.
Après avoir passé 39 ans dans cette modeste demeure, cette quinquagénaire se retrouve sans logis à sept jours de Noël. Pour l’heure, elle bénéficie de la générosité d’un proche, mais ne veut pas en abuser. « Ziska kan ou pu res kot dimoun », dit-elle. Elle lance un appel à la solidarité.
La vie n’a pas été un long fleuve tranquille pour Nicole. Cet incendie lui a tout arraché. Mariée, elle est devenue mère de cinq enfants, dont une fille, qui souffre d’un handicap. Alors que ses enfants étaient encore en bas âge, son époux l’a quittée. « Il est parti et a refait sa vie », explique Nicole. Celle-ci n’a pas cherché un autre compagnon, car elle a une fille qui nécessite des soins particuliers.
Elle a dû travailler dur pour subvenir aux besoins de ses enfants. Tantôt comme jardinière, tantôt comme ouvrière agricole dans une plantation de la région. Et depuis 19 ans, les membres de cette modeste famille vivent sans électricité et s’éclairent à la bougie. Le seul point de lumière électrique, c’était un lampadaire installé non loin de chez eux.
« Quelques fois, après avoir éteint les bougies, nous sortions de la maison pour nous mettre sur la terrasse pour faire un brin de causette », précise Nicole. Elle est, malgré tout, parvenue à élever ses enfants. Tous se sont mariés. à la maison, il ne restait plus que Nicole, une de ses filles et son petit-fils de 15 ans.
Elle souligne avoir déjà fait des démarches auprès du ministère de la Sécurité sociale pour que sa fille bénéficie d’une pension. Elle a également sollicité un emprunt bancaire pour financer la rénovation de sa maison, mais en vain. « La banque a refusé notre requête. Je leur ai même proposé un compte joint avec ma fille. Comme elle est handicapée, la banque n’a pas voulu. Je ne sais plus vers qui me tourner », nous dit-elle.
Les déboires de Nicole sont loin de s’arrêter là. Mardi, sa maison a été la proie des flammes. Le feu s’est rapidement propagé. Il n’y a eu, heureusement, aucun blessé à déplorer. Les sapeurs pompiers et la police de la localité ont été alertés. Les dégâts sont jugés considérables, les pertes sont estimées à Rs 100 000. « J’ai tout perdu dans cet incendie. Cellulaire, argent et meubles. »
Depuis ce jour, Nicole et sa maisonnée ont trouvé refuge chez une proche. « Elle a accepté de nous céder une chambre pour quelques jours. Nous sommes trois à y vivre, ma fille, mon petit-fils de 15 ans et moi-même. De plus, nous n’avons ni électricité, ni eau », poursuit-elle.
Pour ce qui est de ses démarches, elle est désemparée. « Enn sou mo pena, kouma mo pou al fer demars », lâche-t-elle. Vendredi soir, lorsque nous lui avons parlé, elle allait préparer le dîner. « Mo pe bizin deman dimoun. La mo pe al fer enn bouyon. Monn gagn enn bwat konserv, samem pou manze la », ajoute Nicole, qui ne sait pour combien de temps elle pourra bénéficier de la générosité d’autrui.
Deux enfants sauvés des flammes
Jeudi, une maison à Roche-Bois a été la proie des flammes. Deux enfants en bas âge qui s’y trouvaient ont pu être sauvés de justesse. Le feu a pu être circonscrit. La police de la région et les services d’enquête de pompiers poursuivent leur investigation pour connaître l’origine du sinistre.
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