
Les préparatifs des Assises de l’océan, prévues le vendredi 26 septembre, ont été officiellement lancés vendredi après-midi, au siège du ministère de l’Agro-industrie et de l’Économie bleue à Port-Louis. Le ministre Arvin Boolell a réuni autour de lui des opérateurs privés, des représentants d’organisations internationales, des membres de l’Economic Development Board et d’autres partenaires pour définir l’architecture de cet atelier stratégique.
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À l’issue de la rencontre, le ministre a souligné l’importance de donner un cap clair à l’action publique et au partenariat avec le secteur privé. « Il est essentiel de définir une feuille de route pour une exploitation raisonnée des ressources marines », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’aboutir à des priorités mesurables et à un calendrier de mise en œuvre précis.
Arvin Boolell a articulé ses attentes autour de trois axes : valoriser le potentiel maritime, garantir la rigueur environnementale et renforcer la gouvernance des espaces marins. « Nous avons un potentiel immense dans notre zone économique. Avec la rétrocession des Chagos, nous devons être visionnaires et mieux exploiter notre territoire tout en respectant l’environnement. Il faut aussi revoir le fonctionnement de notre port, assurer la surveillance du territoire et développer la recherche et l’innovation », a-t-il expliqué.
Le programme des Assises intégrera des séquences d’écoute et de co-construction avec toutes les parties prenantes. L’objectif est de faire remonter les contraintes opérationnelles et de partager les initiatives déjà engagées sur le terrain. La place des communautés côtières et des travailleurs de la mer constitue un volet central de la démarche. « Ces Assises ne sont pas seulement institutionnelles : elles doivent être un lieu de discussion et de débat sur notre avenir, en intégrant la communauté des pêcheurs », a insisté le ministre.
Arvin Boolell a rappelé que l’économie bleue ne se limite pas aux grands projets. Elle suppose une coordination fine entre la gestion durable des ressources halieutiques, l’amélioration des infrastructures portuaires, la sécurité maritime et le soutien à l’innovation dans les filières émergentes. La transition énergétique figure également parmi les priorités, avec l’exploration de solutions adaptées aux milieux marins.
« L’énergie renouvelable, dans le respect de l’environnement, fait partie de cette feuille de route », a précisé le ministre, en insistant sur l’importance des évaluations d’impact et du dialogue continu avec les chercheurs pour protéger les lagons et la biodiversité.
L’objectif affiché est de mettre en cohérence les projets portés par l’État, les opérateurs privés et les partenaires techniques et financiers, avec des objectifs communs à l’horizon 2030, en privilégiant des actions concrètes et vérifiables.
En conclusion de la réunion préparatoire, Arvin Boolell a insisté sur la méthode et le suivi des décisions : « Les Assises doivent déboucher sur des recommandations claires, un calendrier et des responsabilités partagées, afin que la feuille de route ne reste pas théorique. »
D’ici le 26 septembre, le ministère poursuivra les consultations thématiques pour finaliser l’ordre du jour, agréger les contributions, identifier les leviers de financement et renforcer la coordination institutionnelle sur le long terme.

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