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Révélations du PM: qu’en est-il au juste ?

Navin Ramgoolam a été arrêté le 6 février 2015.
Les révélations du Premier ministre lors du meeting du 1er-Mai ne portent pas sur un coffre-fort oublié chez son prédécesseur mais sur une valise, selon son entourage. Navin Ramgoolam, lui, s’en délecte. Quinze mois après la perquisition effectuée  dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 février 2015 chez Navin Ramgoolam, à Riverwalk, sir Anerood Jugnauth (SAJ) a révélé, dimanche dernier, que « sa kantite kart kredi labank etranze ti an so posesion. Pa tou ki li laba. Ti ena ankor anba. Ti kasiet ek lapolis ti gagn ranseignman me sa lepok la, bann policier ti ek li. Ena ankor ki ena enn latasman ek li. Napa finn pran tou kof-for ki ti bizin pran. Pa finn pran tou dokiman ki ti bizin pran. Inn fer enn travay pou kouyonn lizie dimounn. Me apre li dir zame linn pran enn sou ek personn. Zame linn pran komision li. Pou ki to ena otan kart kredi, komye larzan to bizin ena a letranze. Kot tonn gagn otan larzan. Si li ti onet ti bizin vinn explik ou kareman », a-t-il lancé au meeting de Vacoas. Dans les faits, l’entourage du Premier ministre indique que c’est plutôt une valise, contenant soit une importante somme d’argent, soit des cartes de crédit, ou encore les deux à la fois, qui aurait été « oubliée » chez le leader rouge. « Nos informations étaient précises. Cette valise se trouvait sous un lit. Un enquêteur a demandé ce qu’elle contenait et Navin Ramgoolam a expliqué qu’il n’y avait que des vêtements. Nul n’a eu la présence d’esprit de vérifier le contenu », fait ressortir un habitué du bâtiment du trésor. Le leader du Parti travailliste avait été arrêté plus tôt dans l’après-midi, en la résidence de son père sir Seewoosagur Ramgoolam, à l’ex-rue Desforges, à Port-Louis. Cela, sur la base des accusations de Rakesh Gooljaury relatives au cambriolage survenu au campement de Roches-Noires. Des renseignements précis avaient alors été communiqués à la police quant à l’existence d’importantes sommes d’argent dissimulées chez l’ex-PM. Aidés des soldats de la Special Mobile Force (SMF) et d’autres unités de la police, les enquêteurs ont été jusqu’à sonder le sol et les murs du domicile de Navin Ramgoolam avant d’emporter deux coffres-forts et deux valises remplis d’argent et de médicaments. Certains enquêteurs ont dû se rendre de nouveau à l’ex-rue Desforges pour une deuxième perquisition, car ils avaient omis de mettre la main sur certains documents malgré les instructions venues « d’en haut ». Ils n’avaient, toutefois, rien trouvé. « J’étais présent lors de la perquisition. Les policiers ont mené à bien leur mission. Les hommes de la SMF étaient même équipés de détecteurs de métaux. Comment auraient-ils pu oublier un coffre-fort ? » lâche Me Yousuf Mohamed, un des avocats de l’ex-PM au moment de ces perquisitions. Au niveau du Central Criminal Investigation Department, l’on affirme également que la perquisition a été menée dans les règles de l’art. Navin Ramgoolam, lui, se délecte des propos de SAJ, rappelant au congrès de Mare d’Albert, vendredi soir, qu’il n’est plus au pouvoir et que c’est SAJ qui est le ministre responsable de la police.

Ramgoolam: « SAJ cherche à faire diversion »

Navin Ramgoolam a donné la réplique au Premier ministre sir Anerood Jugnauth lors d’un congrès du Ptr à Mare-d’Albert vendredi soir 6 mai. Après avoir été critiqué par le Premier ministre au meeting du 1er-Mai, il a affirmé que les propos de SAJ sont « indignes d’un Premier ministre ». « Il cherche à faire diversion », estime-t-il. Répondant aux allégations formulées par SAJ au sujet de la présence d’autres coffres-forts à son domicile, Navin Ramgoolam a affirmé que « ce ne sont que des faussetés ». « Lapolis ti vinn fouye ek 'métal détecter'. Si lapolis vremem ti ek mwa, pa ti pou trouv nanie », a-t-il ajouté. Le leader des rouges a affirmé qu’il est en consultation avec ses hommes de loi afin de prendre les actions qui s’imposent. Il s’est exprimé sur l’affaire de l’ancien gouverneur de la Banque de Maurice. « Zordi, lacour inn donn li rezon », s’est-il réjoui. Il a aussi critiqué le ministre de la Bonne gouvernance. Roshi Bhadain est, selon lui, en train de mettre le secteur financier à genoux.

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