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Résultats catastrophiques en Grade 9 : à qui la faute?

eleves En l’absence de mesures disciplinaires, il y urgence, estiment des pédagogues

Les résultats aux examens nationaux de Grade 9 continuent à choquer les parents et élèves concernés. Les pédagogues nous donnent les raisons de ces fausses notes.

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Plusieurs raisons peuvent expliquer les résultats obtenus lors des derniers examens nationaux de Grade 9. Des pédagogues soulignent toutefois qu’il y a urgence. Si la situation n’est pas prise au sérieux, ils craignent une baisse dans le taux de réussite du School Certificate (SC) et du Higher School Certificate (HSC).

Le pédagogue Houmayoun Soobadur, directeur du Labourdonnais College, est de ceux qui s’interrogent sur la question. « Les élèves qui entrent en Grade 7 dans les collèges privés ou régionaux n’ont pas le niveau attendu. Nous aimerions savoir comment ils ont réussi aux examens du Primary School Achievement Certificate (PSAC) », dit-il.

Il considère que certains élèves auraient dû refaire le PSAC ou encore le Grade 4 ou 5. Il propose que chaque élève qui entre au secondaire soit accompagné d’un ‘profile document’.  « En tant qu’enseignant nous devons être au courant des acquis et des faiblesses de ceux que nous accueillons. Cela nous permettrait d’établir un plan de travail pour chacun d’entre eux. »

à ce stade, Vinod Seegum, président de la Government Teacher’s Union (GTU) fait remarquer  que « même si certains enfants n’ont pas le niveau requis, 75 % d’entre eux font très bien. Dans tous les systèmes existant, il y a les élèves qui excellent et d’autres qui font moins bien. Alors qu’au primaire, l’enfant apprend cinq matières, au secondaire il a le double. Cette situation n’aide pas certains apprenants. »

Vinod Seegum croit que les instituteurs du primaire devraient pouvoir travailler avec les élèves de l’Extended Programme. Cet accompagnement du primaire au secondaire, aiderait, selon lui, l’élève à mieux travailler.

Autre facteur qui a contribué à ce cafouillage, selon Brijanand Sumessur de l’Education Officers’ Union (EOU), est le temps que passent les élèves avec leurs portables et sur les réseaux sociaux. « Les études ne sont plus au centre des préoccupations des élèves. Ils ne lisent plus. En l’absence de mesures disciplinaires, il devient très difficile pour l’enseignant de faire travailler les élèves paresseux. »

Le directeur du Labourdonnais College ajoute que certains élèves ne font plus leurs devoirs à la maison. Houmayoun Soobadur est d’avis que les élèves auraient dû rester à l’école jusqu’à 16h, pour des classes de rattrapage ou des activités extrascolaires.
D’autres raisons évoquées par Houmayoun Soobadar est la perturbation climatique. Il souligne qu’« avec le nombre de jours de congé que nous avons eus en raison des grosses averses, les autorités auraient dû étendre le calendrier scolaire… »

Questionnaires non-conformes

Les enseignants soutiennent que le contenu des questionnaires n’a pas respecté le syllabus. Ally Yearoo, enseignant de Physics, déplore que le syllabus du Mauritius Examinations Syndicate (MES) ne donne pas de détails sur ce que les élèves doivent acquérir comme connaissances et sur quoi ils seront examinés comparé aux syllabus de Cambridge pour le SC et le HSC.

Solutions

D’un point de vue général, le niveau des questionnaires est plutôt abordable pour ceux qui font bien à l’école, mais pas pour ceux qui ont des difficultés d’apprentissage.

Mahend Gungaparsad, enseignant d’anglais, souligne que ceux qui ont préparé les questionnaires n’ont pas pris en considération les élèves qui ont des difficultés. « Le contenu des questionnaires doit être abordable pour tout le monde et non pas que pour les surdoués. »

Ce dernier pense qu’il est temps de revoir le curriculum, pour donner plus de temps aux élèves pour aborder ces examens et aux profs pour enseigner.

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