
Le gouvernement poursuit ses efforts pour récupérer les fonds engagés dans l’achat controversé de 50 respirateurs artificiels défectueux auprès de la société espagnole Pack & Blister Distribuciones Farmacéuticas SL, a indiqué le Premier ministre, Navin Ramgoolam, mardi à l’Assemblée nationale.
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Répondant à une question parlementaire déposée par le député Roshan Jhummun (circonscription Rivière des Anguilles et Souillac), le chef du gouvernement a rappelé que cet achat avait été effectué en 2020 par la State Trading Corporation (STC), agissant au nom de l’ancien gouvernement, pour un montant de 1,8 million d’euros, soit environ 98 millions de roupies.
« Ces respirateurs artificiels se sont révélés totalement inutilisables. Le gouvernement de l’époque a payé 1,8 million d’euros pour des ventilateurs défectueux, alors que des patients avaient un besoin urgent d’assistance respiratoire », a déclaré Navin Ramgoolam devant les parlementaires.
Livrés au ministère de la Santé en juillet 2020, les appareils ont été jugés non conformes aux spécifications techniques convenues. Malgré plusieurs tentatives pour engager sa responsabilité, la société espagnole a refusé de reprendre les équipements, désormais entreposés en zone franche à Barcelone depuis décembre 2021. Ce stockage engendre des frais mensuels d’environ 800 euros, soit environ Rs 42 288, a précisé le Premier ministre.
En mars 2023, le ministère de la Santé, après consultation avec celui des Affaires étrangères et le bureau de l’Attorney General, a mandaté un cabinet d’avocats espagnol afin d’engager des procédures judiciaires. Des notifications officielles de non-conformité ont été envoyées à Pack & Blister en juillet 2024, mais la société a refusé de les accepter. Elle a ensuite été déclarée en faillite le 20 septembre 2024, ouvrant une procédure d’insolvabilité.
Navin Ramgoolam a souligné que les dépenses totales engagées, incluant l’achat, les frais de retour et les frais juridiques, s’élèvent à environ 98 millions de roupies. « Je tiens à rassurer la Chambre : aucun effort ne sera épargné pour recouvrer cette somme. Une action en justice est en cours devant le tribunal de première instance en Espagne », a-t-il affirmé.
Interrogé sur l’enquête pénale relative à ce dossier, le Premier ministre a indiqué que la Financial Crimes Commission (FCC) a repris l’instruction initialement ouverte par l’ancienne Commission anticorruption (ICAC) le 7 juillet 2020. L’enquête, restée dormante jusqu’en janvier 2025, a depuis connu une relance, avec 13 nouvelles dépositions enregistrées.

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