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Relations sexuelles avec mineure: Peine trop légère infligée au jockey Boutanive selon le DPP

En 2013, il avait plaidé coupable de relations sexuelles avec une mineure. Le jockey Jean-Roland Boutanive avait alors été condamné à une caution de bonne conduite. Pour le DPP, cette sentence était trop clémente. Les juges ont mis leur verdict en délibéré.

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L’appel interjeté par le directeur des poursuites publiques (DPP) contre Jean-Roland Boutanive a été appelé le lundi 13 juin 2016 devant la cour suprême. Il conteste la sentence, qu’il juge trop légère, infligée au jockey par la cour intermédiaire en 2013. Poursuivi pour relations sexuelles avec une mineure, alors âgée de 15 ans, Jean-Roland Boutanive avait plaidé coupable. Il avait été condamné à la liberté surveillée le 27 juin 2013 après s’être vu imposer une caution de bonne conduite de Rs 40 000. Il devait également éviter tout ennui avec la justice durant une période de deux ans suivant le verdict. À défaut de quoi, il allait purger un an de prison. Lundi, devant les juges Ashraf Caunhye et Aruna Narain, Me Nithiraj Bisnathsingh, représentant du bureau du DPP, a requis la prison pour le jockey. Pour lui, la peine infligée à l’accusé par la cour intermédiaire « n’est pas dans l’intérêt public ». Il estime que la différence d’âge entre la victime et le jockey est un facteur aggravant. À l’époque des faits, la jeune fille, alors étudiante, avait 15 ans. Jean-Roland Boutanive, lui, en avait 30 ans. Il était marié. Le jockey a concédé qu’ils ont eu des relations sexuelles à plusieurs reprises entre avril et novembre 2007, notamment dans un appartement à Port-Louis.

Neuf ans après

C’est un portable, en possession de la fille, qui avait attiré les soupçons de son père. Nous sommes alors en 2008. Le papa estimait que l’adolescente ne pouvait se payer un tel objet et a fini par la questionner. La jeune fille devait alors avouer qu’elle avait une liaison avec le jockey. Le père a accompagné sa fille à la Child Development Unit (CDU), avant de porter plainte à la police. Arrêté, le jockey obtiendra la libération sous caution en attendant son procès devant la cour intermédiaire. Donnant la réplique au représentant du DPP, Me Gavin Glover a indiqué que certains faits de l’affaire n’ont pas été réfutés : l’adolescente était sur le point de souffler ses 16 bougies ; elle était dans une relation amoureuse avec le jockey et ; elle avait soutenu en cour qu’elle ne voulait pas aller de l’avant avec l’affaire étant donnée qu’elle avait tourné la page sur cet épisode. Le juge Asraf Caunhye, de son côté, s’est interrogé sur la justesse de la demande du DPP de revoir la sentence, neuf ans après le délit. Il a aussi souligné l’absence de preuves démontrant que l’adolescente a subi des séquelles psychologiques à la suite de sa relation avec le jockey. Les juges Caunhye et Narain ont mis leur verdict en délibéré.

  • LDMG

 

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