« S’il y a une chose que la population doit prendre en considération, c’est que ce projet confirme le démantèlement de l’État-providence dans notre pays. Un vote en faveur de ce projet de loi gravera les noms de ceux qui ont voté pour comme ceux qui ont arraché la pension des mains d’honnêtes travailleurs et qui plongera la classe moyenne et les plus vulnérables dans une profonde pauvreté. Vous allez condamner des centaines de milliers de familles mauriciennes à vivre dans l’endettement et la précarité pendant votre mandat et j’espère que vous allez en prendre conscience rapidement et revoir certaines de ces décisions ».
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C’est par ces mots que Joe Lesjongard, leader de l’opposition, a conclu son discours lors des débats sur le Finance Bill, ce mardi 29 juillet, à l’Assemblée nationale.
S’exprimant sur les mesures du Budget 2025-2026, Joe Lesjongard a vivement critiqué plusieurs aspects du Finance Billi. Selon lui, les espoirs placés dans les « grands défenseurs de la liberté » ont été rapidement douchés par l’annonce de ces mesures budgétaires.
Lors de son allocution, il a déploré un Budget qui, selon lui, « laisse un goût amer » et est « mal digéré » par la population. Il a comparé ce Budget à « du pain rassis accompagné d’une tasse de thé sans sucre et sans lait ».
Face à une inflation galopante et à une hausse inquiétante du coût de la vie, il a averti que les Rs 10 000 de pension (Support Allowance) ne suffiront plus pour vivre dignement. La réforme des retraites, a-t-il ajouté, forcera de nombreux Mauriciens à travailler au-delà de 60 ans pour survivre.
Joe Lesjongard a également regretté la suppression progressive d’allocations sociales instaurées par l’ancien gouvernement, comme le CSG Allowance et le Child Allowance, des mesures qu’il jugeait réfléchies et bénéfiques pour la population.
« Aujourd’hui, pas un seul Mauricien ne croit à votre argument selon lequel les caisses sont vides », a-t-il lancé, ajoutant qu’une grande majorité de la population est convaincue que ce gouvernement « protège les intérêts des riches au détriment de la classe moyenne ».
Le leader de l’opposition s’est aussi exprimé sur des mesures touchant divers secteurs, notamment le tourisme. Il a critiqué la nouvelle « tourist fee » imposée aux visiteurs, y voyant un risque de dérives et de « magouilles ».
Enfin, il a questionné la révision de la Fair Share Contribution on High-Income Earners, une mesure visant les hauts revenus et les entreprises. « Pourquoi ce changement ? Qui a influencé cette décision ? », a-t-il lancé.

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