
La nomination controversée des membres du conseil d’administration de la National Empowerment Foundation (NEF), entachée par l’implication de proches du ministre Ashok Subron, a provoqué une onde de choc dans le paysage politique.
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La National Empowerment Foundation (NEF) est au cœur d’un scandale retentissant. Le ministre de l’Intégration sociale, de la Sécurité sociale et de la Solidarité nationale, Ashok Subron, fait face à de lourdes accusations d’abus de pouvoir, tandis que l’implication de sa conjointe dans le processus de sélection a déclenché un tollé. Des observateurs dénoncent une atteinte grave à la séparation des pouvoirs.
L’observateur Malenn Oodiah, la situation est très grave. Selon lui, l’implication de Dany Marie, la conjointe d’Ashok Subron, dans le comité de sélection des membres du conseil d’administration de la NEF soulève des questions de fond. « Ce sont des choix contraires aux principes fondamentaux de la bonne gouvernance et de la séparation des pouvoirs. La situation met en péril les fondements mêmes de l’État de droit », estime-t-il. Il dénonce ce qu’il perçoit comme une tentative de manipulation de la part de Rezistans ek Alternativ (ReA), dont le principal animateur est Ashok Subron, qui semble, selon lui, vouloir imposer ses vues dans la gestion de cette institution publique. Pour Malenn Oodiah, les arguments avancés par les partisans de ReA ne tiennent pas face à un débat démocratique et risquent de ternir l’image du gouvernement. « Ce sont des fautes graves qui demandent des excuses et des réparations », insiste-t-il.
L’observateur Rajen Valayden estime que la position d’Ashok Subron est loin d’être tenable. « Il n’est pas en position de plaider ignorance. Il est clair qu’il y a eu abus de pouvoir et de confiance. Il semble perdu dans les rouages de l’État. Les membres du conseil d’administration sont là pour appliquer les règles. Ce que ReA a fait va totalement à l’inverse de ce qu’il faudrait. Cela révèle une incohérence profonde et un manque de transparence », tonne-t-il.
Il pointe du doigt « le flou » entourant le processus de recrutement à la NEF. Il réagit ainsi à la déclaration de Kugan Parapen, Junior Minister, qui a qualifié la décision de « politique ». Rajen Valayden fait remarquer ceci : « C’est le bureau du ministère de la Sécurité sociale qui est censé gérer cette situation, mais tout semble avoir été transformé en un enjeu purement politique ? » La confusion entre l’exercice du pouvoir ministériel et les intérêts politiques personnels est, selon lui, un signal d’alarme inquiétant pour la démocratie. Lors d’une conférence de presse tenue jeudi matin, Ashok Subron a affirmé catégoriquement qu’il « n’avait rien à se reprocher » dans cette affaire. Une déclaration qui ne convainc toutefois pas tous les observateurs. « Le ministre dit qu’il n’a rien à se reprocher, mais il a des comptes à rendre. Nous constatons tous qu’il a fait des erreurs, mais lui seul semble ignorer cela. C’est un mauvais signe pour la politique et un réel échec de la part de celui qui est censé être le garant de l’État de droit », ajoute Rajen Valayden.
Lindsey Collen, de Lalit, enfonce le clou. Son analyse décortique méthodiquement les dysfonctionnements. Elle estime que la compréhension du rôle d’un ministre, notamment d’Ashok Subron, laisse à désirer. Elle explique qu’un ministre est avant tout un nominé, choisi par une personne elle-même nommée par le président de la République. Elle ajoute qu’il est responsable de la mise en œuvre du programme gouvernemental et de la gestion des affaires publiques dans le cadre de ses pouvoirs discrétionnaires.
Or, selon l’observatrice, Ashok Subron semble avoir une vision erronée de sa responsabilité. « Un ministre, en tant que représentant de l’exécutif, est censé porter la politique du gouvernement. Il ne peut pas se permettre de déléguer son pouvoir à un Junior Minister sans en assumer les conséquences. Ashok Subron a mal compris deux éléments essentiels : d’abord qu’il est un nominé du Premier ministre, lequel est lui-même nommé par le Psrésident, et ensuite qu’il a des responsabilités collectives à assumer au sein du Cabinet », analyse Lindsey Collen.
Elle critique également la déclaration de Kugan Parapen selon laquelle la nomination des membres de la NEF relevait d’un acte politique. « La nomination d’un ministre est un acte institutionnel, pas un jeu de pouvoir politique. Subron et Parapen semblent confondre les deux », ajoute-t-elle, soulignant que cette confusion est un mauvais signe pour la gestion des affaires publiques.

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