PSAC 2024 : analyse des résultats et recommandations pour une meilleure préparation

Les résultats du Primary School Achievement Certificate (PSAC) 2024 révèlent un taux de réussite global de 79,47 %, soit une légère baisse par rapport à 2023. Lors de la première session d’examen, 76,66 % des 13 866 candidats ont réussi, contre 77,47 % l’année précédente. Les épreuves de rattrapage ont offert une seconde chance à 1 143 candidats, parmi lesquels 391 ont pu accéder au Grade 7, portant le taux de réussite de cette session à 34,21 %. En adaptant les recommandations aux forces et faiblesses identifiées, les correcteurs espèrent optimiser l’accompagnement pédagogique pour une meilleure préparation aux prochaines échéances.

Évaluation en mathématiques 

L’évaluation en mathématiques vise à mesurer les compétences acquises par les élèves dans le cadre du programme national d’enseignement. Les candidats sont évalués selon trois objectifs fondamentaux :

• Connaissance et compréhension (40 %) : capacité à rappeler des faits, règles et concepts mathématiques essentiels.
• Application (40 %) : aptitude à utiliser ces connaissances pour résoudre des problèmes familiers.
• Analyse (20 %) : compétence à interpréter des informations complexes et à formuler des stratégies de résolution adaptées.

Bilan 

Le rapport des examinateurs pour 2024 met en lumière un bilan global positif. Toutefois, une légère baisse du pourcentage d’élèves obtenant un grade 5 ou mieux est observée : de 79,3 % en 2023 à 78,6 % en 2024. La moyenne des résultats s’établit à 58 points.

Si les candidats se sont bien illustrés dans les questions de connaissance et de compréhension, les exercices nécessitant des raisonnements plus poussés ont été plus difficiles. Certains élèves n’ont pas atteint le niveau attendu, mettant en évidence des axes d’amélioration à explorer.

Les difficultés que les élèves ont rencontrées

Parmi les difficultés relevées, plusieurs facteurs expliquent la performance en demi-teinte de certains candidats :

• Manque de bases solides en calcul et en raisonnement logique.
• Mémorisation insuffisante des tables de multiplication, ralentissant les calculs.
• Approche mécanique des exercices, sans réelle compréhension des concepts sous-jacents.
• Manque de confiance face aux problèmes complexes nécessitant des stratégies approfondies.
• Difficultés en anglais, entravant la compréhension des consignes.
• Présentation des réponses parfois peu soignée, causant une perte de points sur les étapes intermédiaires.

Un défi particulièrement marquant concerne la résolution des problèmes à plusieurs étapes. Ces exercices demandent aux élèves de structurer leur réflexion, ce qui représente un obstacle pour certains d’entre eux. Sans une méthodologie claire, la complexité des questions peut être un frein à leur réussite.

Des pistes d’amélioration

Afin de mieux préparer les élèves aux exigences de l’examen, voici certaines stratégies envisagées :

• Renforcement des compétences en calcul mental et en logique mathématique.
• Pratique quotidienne des tables de multiplication pour gagner en rapidité et en précision.
• Encouragement d’une approche raisonnée des problèmes, au-delà de l’application mécanique des formules.
• Développement des capacités de lecture et de compréhension des énoncés en anglais.
• Sensibilisation à l’importance d’une présentation claire et ordonnée des calculs pour éviter la perte de points.

Bilan de l’épreuve d’anglais 

L’évaluation d’anglais a permis de mesurer les compétences linguistiques des élèves selon trois axes : la compréhension écrite (40 %), la grammaire et le vocabulaire (30 %), ainsi que l’expression écrite (30 %). Conformément au cadre national de l’éducation primaire, les épreuves ont été adaptées à différents niveaux afin de refléter les aptitudes des candidats sur tout le spectre des compétences. Grâce à une approche ciblée et un accompagnement adapté, les élèves pourront mieux appréhender l’apprentissage de l’anglais et progresser avec confiance vers un niveau supérieur de maîtrise linguistique.

Des résultats globalement satisfaisants

Selon les correcteurs, cette année, la grande majorité des élèves ont montré une acquisition solide des bases de l’anglais, avec près de 85 % ayant obtenu au moins une note équivalente au Grade 5. La compréhension des textes écrits était globalement maîtrisée, notamment pour l’identification d’informations explicites. Cependant, les questions nécessitant des compétences analytiques avancées, comme l’inférence ou l’explication du vocabulaire en contexte, ont posé davantage de difficultés.

Des lacunes en expression écrite

Si le vocabulaire courant est bien assimilé par la plupart des candidats, l’orthographe demande encore des efforts. L’un des grands défis reste l’application du vocabulaire en contexte et son intégration fluide dans les productions écrites. L’expression écrite demeure la compétence la plus difficile pour les élèves. De nombreux candidats ont rencontré des obstacles à structurer leurs phrases correctement, particulièrement en utilisant les formes négatives et interrogatives. De plus, les rédactions nécessitant des structures complexes et un vocabulaire varié ont mis en difficulté un grand nombre d’élèves.

Améliorer l’apprentissage

Afin de renforcer la maîtrise de l’anglais dès le primaire, les mesures suivantes sont préconisées.

• Encourager la lecture dès le plus jeune âge pour enrichir le vocabulaire et améliorer la compréhension.
• Mettre en place des stratégies efficaces pour développer la pensée critique à travers la lecture.
• Enseigner les bases de la grammaire en insistant sur la concordance sujet-verbe et l’emploi correct des temps.
• Exposer les élèves à une diversité de textes et de styles d’écriture pour stimuler leur créativité.
• Valoriser l’utilisation des dictionnaires et des outils numériques pour perfectionner l’orthographe et la richesse du vocabulaire.
• Favoriser une approche méthodique dans la rédaction en incitant le travail de structuration et de révision.
• Cultiver l’habitude de relecture et d’autocorrection afin d’améliorer la précision et la qualité des écrits.
• S’inspirer de textes modèles et d’exemples de productions réussies pour motiver les apprenants.

Évaluation du questionnaire de français 

Tous les ans, l’épreuve de français joue un rôle essentiel dans l’apprentissage des élèves. Cette fois-ci, les résultats montrent des tendances intéressantes, à la fois rassurantes et préoccupantes. Le taux de réussite est de 87,55 %, soit une légère baisse par rapport à l’année précédente (87,79 %). Parmi les candidats, 53,73 % ont décroché un Grade 1, tandis que 12,45 % un Grade 6. 

Les correcteurs soutiennent que les résultats de cette année montrent des progrès, mais aussi des défis à relever pour garantir une meilleure maîtrise du français. Grâce à des stratégies pédagogiques adaptées et un accompagnement renforcé, les élèves pourront développer des compétences solides, facilitant leur réussite scolaire et leur aisance dans la langue.

Grammaire et vocabulaire 

Les correcteurs soulignent que les élèves maîtrisent plutôt bien la grammaire élémentaire, en particulier dans les exercices à choix multiple. En revanche, lorsqu’il s’agit de corriger des erreurs grammaticales ou orthographiques dans un texte, les difficultés apparaissent. Beaucoup d’élèves peinent à appliquer les règles grammaticales en contexte, notamment les accords et l’usage des déterminants.

Compréhension en lecture 

Lire, c’est bien. Comprendre, c’est mieux. Si une grande majorité des élèves parviennent à capter l’essentiel d’un texte, 15 % rencontrent des difficultés à déchiffrer et à interpréter les mots. Ce qui est encore plus préoccupant, c’est la difficulté à aller au-delà de la compréhension littérale : formuler une opinion, suivre la chronologie d’un récit ou faire des inférences restent des obstacles pour bon nombre de candidats.

L’écrit 

L’expression écrite demeure une zone d’ombre. Les erreurs de syntaxe, d’orthographe et de conjugaison sont fréquentes, même parmi les meilleurs candidats. Trop souvent, les élèves négligent la relecture, laissant passer des fautes qui auraient pu être évitées. Les résultats parlent d’eux-mêmes : 2/6 de moyenne pour l’exercice de phrases guidées et 2/10 pour la rédaction complète. Même parmi les élèves ayant obtenu un Grade 1, une majorité peine à écrire correctement une phrase entière.

Comment améliorer l’apprentissage du français ?

• Grammaire et vocabulaire
• Travailler la grammaire en contexte plutôt qu’avec des phrases isolées.
• Adopter une approche inductive pour rendre l’apprentissage plus intuitif.
• Compréhension en lecture
• Identifier et traiter les obstacles dès les premières années d’apprentissage.
• Développer des stratégies de lecture pour aider à une meilleure compréhension des textes.

Écrit

• Encourager la production écrite avec un suivi plus rigoureux.
• Insister sur la syntaxe et la grammaire, notamment les accords et la structure des phrases.
• Développer l’habitude de la relecture et du soin apporté aux écrits.
• Cultiver le plaisir de lire dès le plus jeune âge, car un bon lecteur est souvent un bon écrivain.

Évaluation en histoire et géographie 

L’évaluation en histoire et géographie a révélé des performances satisfaisantes, avec un taux de réussite de 80,4 %. Les examinateurs soulignent que pourtant, certains défis subsistent, surtout dans la formulation des réponses et la maîtrise des concepts clés.

Analyse des résultats 

L’épreuve comportait sept questions, combinant des questions à choix multiples, des exercices de géographie et des questions sur l’histoire. Les élèves ont brillé dans les questions à choix multiples, mais ont rencontré des difficultés sur les exercices nécessitant des réponses construites. Certains n’ont pas tenté les questions ouvertes, généralement à cause de barrières linguistiques. Les correcteurs soutiennent qu’avec une implication active et une curiosité toujours éveillée, chaque élève peut progresser et maîtriser l’histoire et la géographie avec aisance. 

Piste de réussite 

Lire avec attention. Les consignes et les mots-clés sont vos meilleurs alliés ! Ne vous précipitez pas, prenez le temps de bien comprendre la question. 

S’informer et observer. Suivre les bulletins météorologiques aide à mieux comprendre les phénomènes naturels et les mesures de précaution. 

Développer l’esprit critique. Les tableaux, cartes et diagrammes doivent être interprétés avec méthode et logique. 

Approfondir son savoir historique. Comprendre le rôle des esclaves sous la colonisation française et leur impact sur l’économie mauricienne. 

Favoriser l’apprentissage durable. Reconnaître l’importance des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. 

Soigner la rédaction. Évitez les phrases trop courtes ou les réponses isolées. Développez votre réflexion ! 

• Corriger ses erreurs. L’orthographe et la grammaire ne sont pas sanctionnées, mais des fautes trop nombreuses compliquent la compréhension. 
• Employer un vocabulaire précis. En histoire et géographie, chaque mot compte ! Faites attention à la terminologie spécifique.
• Lire attentivement et entraîner son raisonnement avant de répondre. 
• Développer la communication et la créativité pour mieux exprimer ses idées. 
• Encourager le travail en équipe et l’apprentissage collaboratif. 

Multiplier les expériences sur le terrain : visiter des jardins, des sites volcaniques, des monuments ou des musées pour enrichir ses connaissances.

Évaluation des sciences 

Tous les ans, l’évaluation modulaire en sciences permet d’évaluer le niveau des élèves dans les disciplines scientifiques fondamentales. Bien plus qu’un simple test, cette épreuve mesure leur compréhension des concepts, leur capacité à analyser des données et à résoudre des problèmes de manière logique.

Des résultats encourageants

Selon les examinateurs, les résultats de 2024 révèlent des tendances positives. Un grand nombre d’élèves ont montré une solide compréhension des concepts scientifiques de base, notamment sur des sujets comme les animaux et l’air. Ils maîtrisent également le vocabulaire scientifique essentiel, prouvant leur familiarité avec les termes techniques. De plus, lorsqu’il s’agit d’appliquer leurs connaissances dans des contextes familiers, une majorité d’entre eux réussit brillamment.

Les défis à relever

Malgré ces acquis, certains aspects restent difficiles pour de nombreux candidats. Par exemple, l’explication du raisonnement scientifique pose un problème. Beaucoup d’élèves éprouvent des difficultés à justifier leurs réponses clairement. L’interprétation des expériences scientifiques et la formulation de réponses construites sont aussi des points à améliorer, en particulier pour les élèves en difficulté. De plus, la langue anglaise semble être un obstacle pour certains, influençant leur capacité à exprimer des idées précises.

Une disparité marquée

Avec un taux de réussite de 80,42 % avant réévaluation et 83,14 % après, les résultats sont comparables à ceux de 2023. Cependant, une disparité marquée entre les élèves persiste : si 43 % des candidats décrochent la meilleure note (Grade 1), environ 20 % obtiennent la note la plus basse (Grade 6). Cette différence souligne la nécessité d’un accompagnement renforcé pour les élèves en difficulté.