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Pratique de la médecine à Maurice : incohérence concernant le droit d’exercer comme spécialiste

docteur Le gouvernement mauricien a pourtant encouragé, depuis 1999, les généralistes à poursuivre leurs études en France pour devenir des spécialistes.

Malgré plusieurs accords et collaborations entre Maurice et la France en vigueur depuis les années 90, des Mauriciens ayant étudié la médecine en France continuent à rencontrer des difficultés pour exercer en tant que spécialiste à Maurice.

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La reconnaissance des diplômes des médecins mauriciens qui ont étudié en France par le gouvernement mauricien, est loin d’être une problématique. La France et Maurice ont, depuis les années 90, signé plusieurs accords bilatéraux qui assurent la reconnaissance de ces diplômes. Au lendemain de la Private Notice Question (PNQ) adressée par le leader de l’opposition, Xavier-Luc-Duval, au ministre de la Santé, Anwar Husnoo, concernant les difficultés rencontrées par les Mauriciens qui ont étudié en France à exercer à Maurice, l’incompréhension reste entière. 

Outre la signature de ces différents accords bilatéraux, le gouvernement mauricien a, depuis 1999, régulièrement encouragé les généralistes à aller poursuivre leurs études à l’Université de Bordeaux afin de devenir des spécialistes. Il s’agit là d’une véritable incohérence, en tenant compte du cas soulevé par Xavier-Luc-Duval à l’Assemblée nationale, mardi, concernant un Mauricien qui s’est spécialisé en médecine à l’Université de Bordeaux et qui n’est pas autorisé à exercer comme spécialiste à Maurice. Selon les documents que nous avons consultés, 64 généralistes ont pu obtenir leurs spécialisations dans divers domaines auprès de l’Université de Bordeaux.

Il s’agit de cours en anesthésie, médecine interne, pédiatrie, chirurgie orthopédique, médecine légale, cardiologie, psychiatrie, ophtalmologie, entre autres. Sans compter que l’Université de Bordeaux figure parmi les institutions médicales reconnues par le Medical Council. Les relations entre le gouvernement mauricien et l’Université de Bordeaux sont de ce fait bien établies, sans compter que le ministère de la Santé consulte régulièrement cette université française afin d’accroître ses collaborations. C’était d’ailleurs le cas en 2017, lorsque Maurice a exprimé son souhait de poursuivre sa collaboration avec le Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux en gynécologie et obstétrique. Des experts de cette université avaient d’ailleurs fait le déplacement à Maurice et rencontré le ministre de la Santé, Anwar Husnoo.

Xavier-Luc-Duval a également révélé, mardi, au parlement, qu’il y a actuellement 350 étudiants mauriciens qui sont en France et qui vont se retrouver dans l’incapacité d’exercer à Maurice, aussi longtemps que la loi ne sera pas amendée. Le ministre Husnoo a, pour sa part,  indiqué que la question d’amender la loi est déjà à l’étude par son ministère, mais n’a toutefois donné aucune indication sur la date à laquelle ces amendements seront apportés. Le président du Medical Council, Shyam Purmessur, a, quant à lui, annoncé qu’un sous-comité a été institué afin de rendre les règlements du Medical Council conformes aux législations des autres organismes régulateurs dans le domaine médical.
t.laurent@defiedia.info 

 

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