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Pratique choquante en milieu scolaire : des collégiens filmés en train d’inhaler du déodorant via un bong

Sur les images, on distingue clairement des collégiens en uniforme, manipulant un appareil habituellement utilisé pour fumer du cannabis.
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Une vidéo virale montrant des collégiens utilisant un déodorant comme substance euphorisante fait le tour des réseaux sociaux. Une enquête est en cours dans un établissement secondaire du Nord, mais aucune sanction n’a encore été prononcée.

Une nouvelle pratique inquiétante a été repérée dans un collège d’État du Nord de l’île. Des élèves, filmés en pleine séance d’inhalation de spray déodorant à l’aide d’un bong artisanal, ont déclenché l’attention des autorités ce week-end, après que la vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux.

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Nitish Sunt, docteur en addictologie.

Sur les images, on distingue clairement des collégiens en uniforme, dans l’enceinte de leur établissement, manipulant un appareil habituellement utilisé pour fumer du cannabis. Cette fois, pas de drogue illicite en vue, mais du parfum vaporisé et inhalé à travers la pipe. L’un des adolescents inhale tandis qu’un autre recharge le bong, le tout dans un climat de jeu et de provocation.

Une enquête policière a été déclenchée dès la diffusion de la vidéo. Les Casernes centrales ont rapidement identifié les élèves et le collège concerné. Lundi matin, la brigade antidrogue de la Northern Division s’est rendue sur place. Le recteur a été interrogé, tout comme les jeunes en présence de leurs parents. À ce stade, aucun délit n’a été établi, car aucune substance classée comme stupéfiant n’était impliquée.

Toutefois, une version surprenante des faits a été avancée : selon les collégiens, la scène faisait partie d’une mise en situation dans le cadre d’un projet éducatif de sensibilisation contre la drogue. Ils affirment qu’il s’agissait d’une démonstration simulée… qui a malheureusement échappé à tout contrôle après avoir été filmée et partagée.

Cette justification laisse planer plusieurs questions : où étaient les éducateurs au moment des faits ? Était-ce réellement encadré ? L’Adsu, après son intervention, a rappelé aux jeunes les dangers des produits inhalés, même non classés comme drogues, soulignant que ce type de pratique reste extrêmement risqué.

En France, l’inhalation de substances comme les aérosols ou les solvants a déjà causé plusieurs décès parmi les jeunes. Les risques d’hallucinations, de perte de conscience, voire d’arrêt cardiaque sont bien réels.

Sudden Sniffing Death Syndrome

Les conséquences de l’inhalation de déodorant en spray sont multiples : maux de tête, étourdissements, vomissements, perte d’équilibre, entre autres. Elles peuvent aussi entraîner des cas d’empoisonnement ou même des intoxications.

Le médecin Nitish Sunt, docteur en addictologie, énumère les dangers auxquels ces jeunes s’exposent : « À court terme, elle peut entraîner des troubles respiratoires et provoquer une asphyxie allant jusqu’à des pertes de vie — le Sudden Sniffing Death Syndrome. Et à long terme, si l’enfant continue dans cette voie, cela peut affecter son cerveau, entraîner des pertes de mémoire et aussi affecter son cœur, car il sera exposé à un taux d’adrénaline élevé à plusieurs reprises, pouvant engendrer des complications cardiaques, et aussi des déséquilibres sur sa santé mentale ».

Une pratique qui peut s’avérer fatale

Ces jeux d’inhalation de déodorant se sont avérés fatals dans certains cas.

En 2012, un adolescent de 15 ans est décédé à Brest, France, après avoir inhalé le gaz de propulsion d’un déodorant. À intervalles réguliers, le jeune homme absorbait ce type de produit chimique. En novembre 2014, à Nice (France), même sort pour un jeune âgé de 11 ans, décédé après avoir inhalé du déodorant en aérosol.

 

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