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Polémique autour de nominations sur le Board de la NEF - un candidat déchu : «Le principe du mérite sapé par le favoritisme» 

La nomination du nouveau Board de la National Empowerment Foundation fait des vagues. Un candidat évincé dénonce un exercice biaisé. La participation de proches du ministre Ashok Subron dans le processus de sélection soulève des interrogations, tandis que l’opposition réclame une enquête indépendante. 

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Une vive controverse a éclaté à la suite de la publication de la liste des neuf membres nommés au conseil d’administration de la National Empowerment Foundation (NEF). Au cœur de cette polémique : des accusations de favoritisme et de manque de transparence dans le processus de sélection. Mohammad Belall Maudarbux, dont la candidature n’a pas été retenue malgré ses qualifications et son expérience internationale, n’a pas tardé à réagir. 

Il affirme que les réseaux sociaux montrent sans ambiguïté les liens étroits entre certains membres nommés au conseil d’administration de la NEF et des candidats élus de la circonscription n°1. « Ce favoritisme apparent sape le principe du mérite et de l’équité. Elle donne l’impression d’un retour aux pratiques népotiques du passé », affirme-t-il.

Le candidat déchu a adressé une lettre de protestation au bureau du Premier ministre, Navin Ramgoolam. Dans ce courrier, il dénonce fermement ce qu’il considère comme des « dérives » et des « incohérences procédurales » flagrantes dans le processus de sélection. 

Faisant partie des 269 personnes ayant répondu à la manifestation d’intérêts lancée le 16 janvier dernier par le ministère de l’Intégration sociale, Mohammad Maudarbux soulève de graves inquiétudes en matière de gouvernance. D’autant que cela arrive à un moment où la confiance dans les institutions publiques doit impérativement être restaurée. 

Il pointe du doigt la composition du panel de sélection. Celui-ci ne comptait que deux personnes : Kugan Parapen, Junior Minister à la Sécurité sociale, et Dany Marie, compagne du ministre concerné Ashok Subron. « Une telle configuration soulève de sérieuses questions d’impartialité et de transparence, transformant l’exercice en simple formalité », fait remarquer le candidat évincé. 

Il s’interroge également sur les critères d’évaluation utilisés. Il se demande si le ministre acceptera de les rendre publics, de même que les notes attribuées à chaque candidat, dans un souci de transparence. 
Mohammad Maudarbux critique ainsi la nomination directe du directeur général de la NEF, un ancien journaliste qui, selon lui, « ne détient aucune formation, ni aucune expérience en matière de lutte contre la pauvreté ». Ce qui le pousse à mettre en avant ses propres compétences. 

Il a notamment travaillé à Nairobi pour une organisation non gouvernementale japonaise œuvrant pour l’autonomisation des groupes vulnérables en Afrique. Il précise qu’il est titulaire de diplômes supérieurs en sciences sociales et en counseling. Face à ce profil, il s’étonne que des professionnels comme des avocats, comptables ou journalistes, sans expertise directe dans le domaine de la lutte contre la pauvreté, aient pu être jugés plus compétents que lui. 


 

 

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