
L’ancien Premier ministre, Pravind Jugnauth, a, le lundi 30 juin 2025, déposé en Cour suprême ses objections préliminaires face à la plainte constitutionnelle d’Arvin Boolell. Ce dernier conteste son expulsion et sa suspension du Parlement lors de la séance du 20 juillet 2021. L’ex-chef du gouvernement demande à être mis hors de cause dans cette affaire.
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Dans ses objections, rédigées par l’avouée Me Shamila Sonah-Ori, Pravind Jugnauth soutient avoir agi sous l’autorité légale de l’Assemblée nationale à tout moment, afin d’assurer que les « Standing Orders and Rules » du Parlement soient respectés. De ce fait, dit-il, aucune procédure civile ou pénale ne peut être engagée contre lui.
L’ancien chef du gouvernement soutient que les procès-verbaux du Parlement du 23 mars 2021 et du 20 juillet 2021 ne sont pas « justiciables ». Il évoque que la suspension des membres de l’Assemblée nationale est régie par les règlements du Parlement.
Pravind Jugnauth a aussi affirmé que, en tant que « Leader of the House », il n’a fait que proposer la durée de la suspension, par voie de motion, sur laquelle le Parlement a voté. Selon l’ex-Premier ministre, la suspension d’Arvin Boolell est donc une résolution de l’Assemblée nationale dûment adoptée et qui n’est pas « justiciable ».
Rappelons que la plainte constitutionnelle d’Arvin Boolell est dirigée contre Sooroojdev Phokeer et Pravind Jugnauth. Le ministre de l’Agro-industrie demande à la Cour suprême de déclarer que son expulsion et sa suspension pour huit séances, en juillet 2021, sont « illégales et anticonstitutionnelles ». Arvin Boolell reproche aussi à l’ancien Speaker d’avoir été « partial et en faveur de la majorité au Parlement ». Il est défendu par Me Hiren Jankee.

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