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Placée sous administration - Beachwear : réunion cruciale des créanciers ce vendredi

Beachwear Exports Co. Ltd se trouve sous la supervision du cabinet PwC.

À l’arrêt depuis plus d’un an et sous administration, Beachwear Exports Co. Ltd entre dans une phase décisive de son avenir. Ce vendredi 4 juillet, l’administrateur PwC a convoqué les créanciers de l’ex-exportateur de vêtements de plage à une première réunion formelle. Ils devront se prononcer sur l’avenir de l’entreprise : redressement ou liquidation. 

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Autrefois active dans l’exportation de vêtements de plage, Beachwear Exports Co. Ltd entame une étape décisive dans sa tentative de redressement. Ce vendredi 4 juillet 2025, une première réunion officielle de ses créanciers a été convoquée au PwC Centre, à Moka. 

Désormais placée sous administration judiciaire, l’entreprise traverse une période critique qui pourrait sceller son avenir. La convocation de vendredi s’inscrit dans le strict cadre légal mauricien relatif à l’insolvabilité. L’objectif : permettre soit la restructuration, soit la liquidation ordonnée des entreprises en difficulté. 

Actuellement, Beachwear Exports se trouve sous la supervision du cabinet PwC. Ce dernier a été désigné comme administrateur pour évaluer et stabiliser la situation financière précaire de l’entreprise. Depuis plus d’une année, elle est inactive. Cette cessation d’activité prolongée a entraîné l’accumulation de dettes considérables.

« L’entreprise ne ‘trade’ plus et il y a des créanciers », confie un représentant de PwC dans une déclaration accordée au Défi Quotidien. Cette inactivité a directement motivé la mise sous administration judiciaire. 

Lors de cette réunion, les créanciers devront se prononcer sur deux points fondamentaux. Premièrement, l’éventuelle création d’un comité des créanciers, qui jouerait un rôle consultatif essentiel dans le suivi de l’administration. Deuxièmement, la proposition de remplacement de l’administrateur actuel, une mesure visant à optimiser la gestion du processus de redressement. 

Scénarios à l’étude

« Ces décisions pourraient redéfinir l’orientation stratégique de l’entreprise et influencer le succès de toute démarche de sauvetage », explique notre interlocuteur. Il avance que trois issues principales sont envisagées, conformément à la législation : « la conclusion d’un arrangement formel avec les créanciers ; l’adoption d’un plan de redressement lors d’une future réunion dite ‘watershed’ ; ou la mise en liquidation de l’entreprise en cas d’échec des négociations ». 

Le représentant de PwC souligne que la priorité actuelle consiste à faire un état des lieux complet (take stock) afin d’évaluer les solutions viables. L’absence d’employés actifs au sein de l’entreprise simplifie, selon lui, certaines démarches administratives.

La réunion de vendredi représente donc bien plus qu’un simple exercice de conformité. Elle constitue une opportunité stratégique pour les créanciers de faire entendre leur voix sur le devenir de la société. L’issue de cette rencontre pourrait bien sceller le destin de Beachwear Exports Co. Ltd. Entre relance partielle ou liquidation inévitable, l’incertitude demeure totale. Quelle que soit la voie finalement retenue, elle marquera indéniablement une nouvelle étape pour le secteur exportateur. 

Faizal Ally Beegun : « L’entreprise ne devrait rien devoir aux employés »

Le représentant syndical Faizal Ally Beegun lance un appel pressant aux anciens employés de Beachwear Exports Co. Ltd. Il les encourage à déposer une plainte auprès du ministère du Travail si leurs salaires, congés de maladie ou congés annuels n’ont pas été réglés. « L’entreprise ne devrait rien devoir aux employés », affirme-t-il. 

Selon lui, en novembre 2024, l’entreprise comptait environ 150 employés, mauriciens ainsi qu’étrangers, notamment originaires du Bangladesh et du Népal. Il soutient que Beachwear Exports traversait déjà une période de difficultés financières, aggravée en octobre 2024 par le décès de son directeur en Inde. 

Le syndicaliste insiste sur les obligations légales du cabinet d’administration. « L’administrateur est tenu d’envoyer une lettre à chaque employé expliquant que la société a été placée sous administration. Chaque salarié devra ensuite déposer cette lettre au bureau du ministère à Rose-Hill, la société étant basée à Belle-Étoile », explique-t-il. 

Il rappelle que la réunion des créanciers ne concerne pas uniquement les dettes envers les banques ou les fournisseurs. « Ne pas payer les salaires constitue aussi une dette. Les employés doivent pouvoir faire entendre leur voix dans les décisions à venir », dit-il.

 

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