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Pêche illégale et trafic de drogue : la NCG renforce son contrôle dans trois régions 

Une dizaine d’officiers supplémentaires seront affectés aux postes de surveillance des régions concernées.
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Dans sa lutte contre la pêche illégale et le trafic de drogue, la National Coast Guard envisage de renforcer sa surveillance dans les régions qu’elle classe dans la catégorie C, c’est-à-dire celles qui sont les moins fréquentées du pays. 

Bel-Ombre, Bois-des-Amourettes et Le Chaland. Ce sont les trois régions – tombant dans la catégorie C – où la National Coast Guard (NCG) compte redoubler de vigilance. Selon des hauts gradés, les postes de surveillance qu’elle possède dans ces zones recevront l’appui d’un effectif additionnel afin d’assurer un contrôle de jour comme de nuit. 

Au niveau du quartier général de la NCG situé aux Salines, on parle d’environ 10 officiers additionnels qui viendront renforcer l’équipe en poste dans les endroits de la catégorie C. Des Fast Interceptor Boats supplémentaires seront mis à la portée des officiers au cas où ils sont amenés à intervenir en haute mer. 

« La NCG ajuste ses opérations et ses activités afin de relever les défis. Toutes les situations sont différentes et périlleuses. Mais nous sommes constamment appelés à donner le meilleur de nous-mêmes », fait ressortir le capitaine Vipin Gupta, commandant de la NCG. 

La donne ayant changé, cela signifie que toutes les activités qui se déroulent dans ces régions seront dorénavant surveillées en permanence par les officiers, même en plein jour. Des opéra-tions conjointes, comprenant officiers de la NCG et éléments de l’Anti-Drug and Smuggling Unit, sont prévues.

Ce renforcement de l’effectif découle du fait que la NCG a découvert, sur ses écrans radars, des mouvements suspects dans ces régions. 

Ses services de renseignements ont également été mis sur le coup. Ils renforcent eux aussi leur effectif afin de recueillir le maximum d’informations sur le trafic de drogue, la contrebande, la pêche illégale et la surveillance des navires qui se rapprochent des côtes de Maurice. Dans un rapport qu’ils ont soumis il y a quelques mois, ils soutiennent que des activités touristiques sont organisées, que des individus s’adonnent à la pêche illégale et que les régions pourraient se transformer en passoires pour le trafic de drogue. 

C’est aussi une des raisons pour lesquelles ces régions figureront bientôt dans la catégorie A ou B. Les endroits du groupe A sont les suivants : Grand-Baie, Trou-aux-Biches, Rivière-Noire, Flic-en-Flac, Blue-Bay, Mahébourg, Belle-Mare et Trou-d’Eau-Douce. Ceux du groupe B sont nom-mément : l’île-aux-Cerfs, Grand-Gaube ou encore Deux-Frères, entre autres. 

Sept pannes de bateaux suspects Radar

Depuis le début de l’année, six à sept bateaux, dont le moteur était à l’arrêt, ont été repérés au large de Maurice. C’est ce qu’affirme Alain Malherbe, directeur d’Island Maritime Services. Ce professionnel de la mer surveille le trafic maritime de chez lui et publie des captures d’écran d’imageries satellitaires.  Selon lui, il y a souvent des navires qui passent et qui n’affichent pas leurs identifiants (Auto-matic Identification System - AIS).

« C’est contraire à la loi internationale », fait ressortir Alain Malherbe.  A titre d’exemple, le 28 mai, le Berge Jaya était tombé en panne au large de Pointe-d’Esny. Cette nuit-là, ce vraquier britannique, qui est assez imposant, selon Alain Malherbe, n’avait pas d’AIS (voir photo). « Ce n’est pas la première fois et ce n’est pas logique. C’est illégal », estime le professionnel. 


Radar
 

Mise à jour du Coastal Radar Surveillance System 

En sus des 19 postes de surveillance (dans les catégories A, B et C), la NCG est pourvue de cinq radars (Coastal Radar Surveillance System) opérationnels. Les appareils, qui ont une portée de 20 milles nautiques, sont suffisa-mment performants pour couvrir la zone territoriale du pays qui est de 12 milles nautiques. Le système est mis à jour en ce moment grâce à une aide finan-cière obtenue du Japon. 

 

 

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