Les autorités adoptent la ligne dure dans le sillage de la publication des Paradise Papers, nouvelle série de documents faisant état de l’utilisation des centres financiers par les riches et des conglomérats de ce monde. Car la réputation de Maurice doit être préservée.
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«La Financial Services Commission enquête sur les différents volets associant la juridiction mauricienne aux Paradise Papers. C’est un travail en profondeur qui est fait pour situer si les personnes citées ont effectivement outrepassé les règlements pour s’adonner à des pratiques illégales telles que le blanchiment d’argent », fait-on ressortir dans les milieux concernés. « À partir de là, chacun assumera ses responsabilités en cas de faute établie. Il n’est pas question de tolérer ce genre de pratiques dans un environnement compétitif et où Maurice, tout comme d’autres places financières, sont sous la loupe. »
Les Paradise Papers rendus publics par le Consortium international des journalistes d’investigation succèdent aux Panama Papers étalés sur la place mondiale il y a 18 mois. Les Paradise Papers, soit 13,4 millions de documents émanant en majeure partie du cabinet d’avocats Appleby (dont les serveurs ont été piratés), a pour objectif de montrer comment les riches se sont enrichis davantage en utilisant les centres financiers offshore. Parmi les sommités et conglomérats cités, on retrouve la reine d’Angleterre et le groupe Apple, entre autres.
Tout comme dans les précédentes séries de documents, Maurice est cité comme une plateforme par laquelle des transactions vers d’autres pays ont transité. Mais la juridiction mauricienne n’est pas la seule. On retrouve d’autres plateformes telles que Singapour, Malte et les îles Cayman.
Exercice de longue haleine
Dans le même ordre d’idées, au sujet de la réputation de Maurice, on n’hésite pas à mettre en avant les commentaires favorables des instances globales telles que l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Maurice n’est pas un paradis fiscal. Les lois sont d’un niveau mondial. Le pays adhère aux principes et aux nouveaux règlements.
« Ceci étant dit, on ne peut empêcher que deux ou trois particuliers et/ou des transactions pareilles puissent passer entre les mailles. Mais ces cas nous permettent de situer les failles et de prendre les mesures appropriées afin que la réputation de la juridiction mauricienne soit intacte , explique une source.
Maurice est engagé dans un exercice de longue haleine visant à apporter plus de substance dans le secteur des services financiers, comme c’est le cas dans les affaires avec l’Inde à travers le nouveau traité fiscal. Le pays joue également la carte de la technologie financière.
Dans les milieux, on n’hésite pas à soutenir que les transactions, telles que contenues dans les Panama Papers et les Paradise Papers, ont été conclues selon les lois dans chacun des pays mentionnés. Le Financial Times cite à cet effet Pascal Saint-Amans, directeur du département fiscal à l’OCDE. Ce dernier a affirmé dans un article en date du 6 novembre que ces plans sont en majeure partie, si n’est pas dans leur ensemble, tout à fait légaux.
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