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Obituaire : l'ex-journaliste Dharmanand Dhooharika n’est plus

L’ancien journaliste Dharmanand Dhooharika, « Mamou » pour les intimes, n’est plus. Il est décédé ce jeudi 18 novembre. Âgé de 65 ans, cet ex-journaliste du Défi Media Group était alité depuis août 2020 après avoir été victime de sa troisième crise cardiaque.

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Les funérailles de Dharmanand Dhooharika auront lieu ce vendredi 19 novembre à 11 heures. Le convoi mortuaire sortira de chez lui à Arya Mandir Road, Goodlands.

Ce journaliste chevronné est connu dans le milieu de la presse et la politique locale pour son franc-parler et sa quête perpétuelle pour faire triompher la vérité. Il a été l’auteur de plusieurs dossiers à rebondissements publiés dans les journaux où il a travaillé : Le Mauricien, Le Défi Plus, L’Hebdo et autres. 
 
Dharmanand Dhooharika s’est joint à la presse en passant par la politique active. Il a été très actif au sein du Mouvement Militant Mauricien de Paul Bérenger. Soldat lalit militant, il vendait le journal militant à la criée à Goodlands. Un titre défavorable au leader du PMSD d’alors, sir Gaëtan Duval, devait lui causer bien des ennuis. À partir de là, il va abandonner la politique active pour se joindre au Mauricien et travailler sous la férule de Sydney Selvon qui deviendra vite son "mentor". Il quittera Le Mauricien pour prêter main-forte à Sydney Selvon quand celui-ci lancera Maurice Soir. Par la suite, il travaillera au Nation, Le Quotidien, à Mauritius Today,  au Défi Plus, à L'Hebdo, Samedi Plus et Impact News. Il était un journaliste à l’ancienne, qui écrivait « sur des feuilles de papier ». 
 
Passionné des dossiers brûlants, Dharmanand Dhooharika, était un fervent combattant mais aussi un bavard. C’est ainsi qu’il ne s’est pas laisser faire après sa condamnation pour " scandalising the court", le 17 octobre 2011, à trois mois de prison et à une amende de Rs 300 000 par la Cour suprême. Il fait appel devant le Judicial Committee de Londres et le 16 avril 2014, le Privy Council a cassé le jugement de la Cour supreme et annulé sa condamnation. (Voir hors texte) Ce jugement Dhooharika (Appellant) v The Director of Public Prosecutions (Respondent) fait autorité et a valeur de jurisprudence.
 
Dharmanand Dooharika était marié à Renuka. Celle qui a toujours était à ses côtés dans les bons et les mauvais moments. Renuka garde de lui l’image d’un compagnon qui avait plein d’anecdotes et d’un père qui se souciait de l’avenir de ses quatre enfants, Avinash, Rahul, Melody et Ashwini 
 
Le Défi Media Group présente ses sincères condoléances à Renuka et ses quatre enfants et tous ceux affligés par le décès de « Mamou ».

Le Privy Council avait cassé le jugement de la Cour supreme et avait annulé sa condamnation

Dharmanand Dhooharika avait été reconnu coupable d’outrage à la cour, suivant une série d’articles publiés le 14 août 2010 dans l’hebdomadaire Samedi Plus, dont il était le rédacteur en chef.

Ainsi, le 21 octobre 2011, Dharmanand Dhooharika est arrêté et incarcéré à la prison de Beau-Bassin. Puis, transféré à celle de Richelieu et ensuite à Petit-Verger. Il passera 14 jours en prison, avant d’être libéré après avoir fait appel du jugement de la Cour suprême. 
 
Dans leur jugement, les Law Lords Brian Francis Kerr, Anthony Peter Clarke, Nicholas Allan Roy Wilson, Patrick Stewart Hodge et Lady Brenda Marjorie Hale se sont montrés critiques envers le délit de « scandalising the court ». Faisant remarquer que ce délit avait été aboli en Angleterre et au pays de Galles.
 
De plus, les Law Lords ont soutenu que Dharmanand Dhooharika n’avait pas obtenu de procès équitable et qu’il n’avait pas agi de mauvaise foi. Pour eux, il aurait dû avoir l’opportunité de témoigner en cour, avant que sa sentence ne soit prononcée. Or, ce droit lui avait été refusé.

  • LDMG

 

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