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Nombre limité de personnes : le Conseil des religions déplore l’absence de dialogue 

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« Il y a un amalgame qui traduit un manque de sensibilité culturelle et religieuse. » C’est ce qu’indique le Conseil des religions (CdR) dans un communiqué émis le mardi 16 novembre 2021 à la suite de la réaction de plusieurs dirigeants religieux par rapport aux nouvelles mesures de restriction limitant le nombre de personnes dans les « lieux de culte » à 10.

Le CdR plaide pour le dialogue. « Il ne faudrait pas que les décrets se fassent sur fond de confrontation », dit-il encore. Pour lui, les nouvelles mesures en vigueur depuis le 12 novembre « laissent entrevoir une non-compréhension de la chose religieuse à Maurice ». 

Il attribue le ressenti vis-à-vis des autorités d’un manque de concertation. S’il apporte son soutien aux actions visant à faire reculer la pandémie de COVID-19, le CdR fait ressortir « qu’un gouvernement doit gouverner ». Il ajoute que « gouverner dans le dialogue demeure la formule préférée des Mauriciens ». 

Face aux nombreux décès liés à la COVID-19 plongeant des familles dans le désarroi, il y a une quête d’espérance, de consolation et de réconfort dans le sacré et le spirituel, peut-on aussi lire dans le communiqué. Le CdR souhaite ainsi que les rassemblements religieux tels que les prières au temple, à la mosquée, les messes et les cultes soient autorisés pour un maximum de 50 personnes. 

Le CdR convient que ces lieux doivent être bien aérés et que les rencontres doivent être organisées dans l’application stricte des règles sanitaires. « Il s’agirait pour tout responsable religieux d’être responsable de l’application des consignes. Pour les édifices comme les grottes, les stèles et les kalimayes, entre autres, le nombre limité de personnes ne devrait pas dépasser 10 » fait ressortir le communiqué.

Il précise que « face à la souffrance et l’espérance qui se côtoient, il est plus que souhaitable que nous délaissions nos égos et que nous nous laissions envahir de compassion, de compréhension et de conciliation à combattre l’ennemi invisible ». 

Le CdR insiste sur l’importance du dialogue entre politiciens, opérateurs économiques, acteurs de la société civile et religieux, entre autres. « Le manichéisme ne nous sert point », dit le communiqué. 

Nissar Ramtoolah, président de la Jummah Mosque, espère qu’un compromis sera trouvé.
Nissar Ramtoolah, président de la Jummah Mosque, espère qu’un compromis sera trouvé.

Nissar Ramtoolah : « Nous n’allons pas céder » 

Après sa rencontre avec le Deputy Prime Minister (DPM) Steven Obeegadoo, Nissar Ramtoolah, président de la Jummah Mosque, est plus déterminé que jamais. « Nous n’allons pas céder. Nous continuerons le combat dans le dialogue afin que les autorités revoient leur copie en ce qu’il s’agit des nouvelles restrictions en vigueur depuis le 12 novembre », dit-il. 

Une réponse est attendue dans les jours à venir, selon lui. Il estime que le règlement comporte de nombreuses incohérences qui ont été expliquées au DPM. Un document lui a été remis avec les suggestions de la Jummah Mosque. « Nous n’arrivons pas à comprendre comment un lieu de culte qui peut accueillir un maximum de 50 personnes pour une cérémonie de mariage ne doit en accueillir que 10 lors d’une session de prière », fait-il remarquer. 

Pour lui, « les lieux de culte ont été rabaissés au profit des salles de sport et des maisons de jeu ». Il est d’avis que le nombre de personnes autorisées dans les lieux de culte aurait dû être calculé en fonction de la superficie du bâtiment. Tout étant conscient que la situation sanitaire est difficile, il espère qu’un compromis sera trouvé dans le dialogue. 

 

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