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National Coast Guard : une unité de la police sévèrement secouée

La zone d’opération de la NCG s’étend jusqu’à la Zone économique exclusive de Maurice, d’une superficie de 2,3 millions de kilomètres carrés.

La Court of Investigation sur l’échouement du MV Wakashio met à l’index le fonctionnement et le mauvais jugement de certains officiers de la National Coast Guard. Les officiers qui y ont déposé en ont pris pour leur grade. La Court of Investigation a relevé diverses failles au sein de cette unité, qui assure la sécurité territoriale du pays. Rencontré, le commandant de la NCG, le capitaine Vipin Gupta estime qu’il faut toujours chercher à s’améliorer. Zoom sur ce département sévèrement secoué.

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La National Coast Guard (NCG), qui comprend 1 227 officiers, est une branche de la force policière sous le commandement du commissaire de police (CP). Le commandant de la NCG répond directement au CP, quand il s’agit de l’administration et de la tenue des opérations menées par l’unité. Lancée en 1974, la NCG a été revisitée, le 24 juillet 1987, après la promulgation de la National Coast Guard Act. L’unité comprenait les Head Quarters à Fort William, le Marine Training Establishment et l’unité de patrouille dans le port. Au fil des années, d’autres unités (Maritime Air Squadron, MARCOS, Police Diving School et Coast Guard Training School) ont vu le jour pour des opérations de sauvetage et de surveillance, entre autres.

Cinq zones

La zone d’opération de la NCG s’étend jusqu’à la Zone économique exclusive de Maurice, d’une superficie de 2,3 millions de kilomètres carrés. L’unité a sous sa responsabilité les îles éparses comme Agaléga, St-Brandon et Rodrigues. Maurice compte 19 postes de surveillance dans les régions comme Grand-Baie, Grand-Gaube, Trou-aux-Biches, Flic-en-Flac, Rivière-Noire, Souillac, Blue Bay et à l’île Plate. Il y a entre quatre et cinq postes dans chacune des cinq zones du pays : le Nord, l’Est, l’Ouest, le Sud et le Port. Chaque zone est sous la direction d’un assistant-surintendant de police (ASP) et ceux-ci travaillent en collaboration avec l’Area Commander, qui est généralement un chef inspecteur de police. Il y a toujours un sergent ou un inspecteur de la NCG qui assure la surveillance dans chaque poste.

Maritime Rescue and Coordination Centre

Le Maritime Rescue and Coordination Centre est le centre de Search & Rescue pour tous les bateaux en détresse. Ce département est sous l’égide du Director of Shipping, mais les opérations sont menées par les éléments de la NCG. L’OPS Room de la National Coast Guard fait office de centre de coordination pour l’opération. Ce centre de la NCG est aussi responsable des opérations maritimes de l’unité. 

Outre les opérations de sauvetage et de surveillance en mer, les éléments de la garde-côtes sont aussi présents sur terre et dans les airs. La NCG est dotée de cinq radars (Coastal Radar Surveillance System) opérationnels à Agaléga, St-Brandon et Rodrigues. Les appareils, qui ont une portée de 20 milles nautiques, couvrent la zone territoriale, qui est de 12 milles nautiques. Le système sera mis à jour grâce à une aide financière du Japon.
Deux centres de fusion et d’information ont été créés à travers la Commission de l’océan Indien (COI). L’un à Madagascar et l’autre aux Seychelles. Deux officiers de la NCG (un surintendant et un inspecteur) sont affectés dans les deux centres. Ils agissent comme International Liaison Officers. 

Responders in Oil Spill

La National Coast Guard est également pourvue d’une unité anti-pollution, créée en 1995, qui comprend environ 60 officiers formés en International Maritime Organisation niveau 1, Responders in Oil Spill. Trois officiers de la NCG suivent une formation approfondie (théorie virtuelle et pratique) au Japon. Le but de cette unité, qui est sous l’égide du commandant de la NCG, est de mener des opérations en mer lorsque des navires s’échouent dans nos eaux. Dans la pratique, les officiers ont pour tâche de déployer les équipements et autres ressources humaines nécessaires lors des incidents en mer. Les éléments de la NCG sont les premiers sur place, jusqu’à ce que le Salvage Master prenne le relais.

Vipin Gupta

Vipin Gupta, Commandant de la NCG :« Il faut toujours chercher à s’améliorer »

Selon Vipin Gupta, le commandant de la National Coast Guard, capitaine dans la marine indienne, « la Zone économique exclusive de Maurice est immense. C’est un défi de maintenir la surveillance de notre zone en raison de sa superficie. Nous devons trouver divers moyens pour répondre à l’appel. D’où l’importance d’un échange d’informations dans la région. Mais nous faisons de notre mieux pour être à la hauteur des responsabilités qui nous sont confiées », dit-il. 

Le commandant de la NCG précise qu’il y a divers projets en cours, dont l’acquisition de vaisseaux additionnels. « Nous en avons besoin pour nos tâches quotidiennes. Je suis ravi de constater qu’il y a beaucoup d’efforts du CP et du gouvernement », poursuit-il. 

La National Coast Guard, poursuit Vipin Gupta, est un organisme qui doit constamment s’adapter aux changements. « L’important est de voir comment les choses évoluent afin de nous adapter. Nous ne pouvons prétendre d’avoir tout atteint. Il faut toujours chercher à s’améliorer », dit-il.
Le commandant Gupta est en poste depuis fin janvier 2021. L’ancien parachutiste, âgé de 43 ans, compte 25 ans de service dans la marine. 

Catégories A, B et C

Les postes de surveillance de la NCG sont catégorisés. Le nombre d’officiers dépend de la classification des postes et des activités en cours dans la zone. Il y a certains postes qui disposent de 30 éléments et d’autres de 20. Les postes de surveillance à Grand-Baie, Trou-aux-Biches, Rivière-Noire, Flic-en-Flac, Blue Bay, Mahébourg, Belle-Mare et Trou-d’Eau-Douce sont classés dans la catégorie A. La catégorie B réunit les postes de surveillance de Souillac, Le Chaland, Bel-Ombre, Albion, Ile-aux-Cerfs, Grand-Gaube, Poudre-d’Or et Deux-Frères. Bois-des-Amourettes figure dans la catégorie C. Cependant, elle sera abolie, car des activités ont été notées et les officiers envisagent de renforcer leur présence dans ces régions.

 

 

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