Avec l’abandon de certains de nos trésors d’autrefois, à l’instar des châteaux et des sites, qui recèlent certainement des secrets, histoires et anecdotes qui auraient constitué un devoir de mémoire, il y a aussi ces deux wagons, que nous avons découvert à Mahébourg. Malgré l’étanchéité de sa construction, la durée moyenne de vie étant de 50 ans, le wagon se trouvant à l’extérieur du musée, sur un tronçon de voie désaffectée, est une image de désolation. Celui à l’intérieur n’a pas été pour autant épargné par l’usure du temps et l’insouciance des hommes. Ils n’en reste qu’un amas de ferraille, de bois, des parois éventrés et une structure rongée par les mites et les intemperies. Hélas, un état de délabrement qui, à Maurice, constitue le « comme d’habitude ».
Le spectacle est révoltant, d’autant plus que ces wagons auraient pu être réutilisés à d’autres fins, dont une attraction touristique ou conservés pour enrichir notre patrimoine et pour être exposés à la curiosité de la jeune génération. Surtout que beaucoup d’argent a dû être investi à l’époque où le ferroviaire était un des moyens de transport les plus populaires. Du gaspillage et un dédain pour tout qui nous aurait rattaché à notre passé et qui aurait été ravivé avec l’émergence du Metro Express.
Un petit bâtiment en bois élégant avec une toiture peinte en bleu
Les gouverneurs britanniques successifs quittaient leur résidence au Réduit en calèche. Ils devaient se rendre à cette gare, où se trouvait une salle d’attente spécialement aménagée pour leur confort, avant de prendre le train pour Port-Louis. Le wagon du gouverneur était un beau véhicule construit dans l’usine de Plaine Lauzun, avec des panneaux de teck poli et aujourd’hui exposé au Musée naval de Mahébourg. Le dernier gouverneur à l’utiliser fut sir Robert Scott en 1955.
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