Les privilèges que l’industrie sucrière avait auparavant ne sont plus les mêmes, mais ce n’est pas pour autant que le gouvernement va laisser tomber ce secteur. C’est ce qu’a souligné le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun, à la cérémonie organisée au AmmaToukay Kovil, à Camp-Diable, pour marquer le début de la récolte sucrière 2019.
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Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a assisté à la prière avant de repartir, pour participer à d’autres fonctions. Mahen Seeruttun a indiqué que, désormais, on ne parle pas que de l’industrie sucrière, mais de l’industrie cannière. « Au sein du gouvernement, on a confiance dans cette industrie et on va la protéger. Avec le démantèlement des accords au niveau international, le prix du sucre n’est pas garanti. Depuis 2015, le gouvernement a apporté son soutien à ce secteur. On ne le laissera pas tomber », a-t-il dit. Mahen Seeruttun a indiqué que le Premier ministre, un ancien ministre de l’Agriculture qui est venu avec la grande réforme, connaît très bien la situation. « L’année dernière, on a réussi à pénétrer le marché chinois où on pourra écouler nos sucres spéciaux. Il y a actuellement une demande pour le sucre organique et le prix est intéressant. On doit trouver des moyens pour planter de la canne afin de produire le sucre organique et on pourra pénétrer ce marché », a-t-il ajouté.
Le ministre de l’Agro-industrie a aussi souligné que dans le dernier Budget, il y a une série de mesures pour soutenir cette industrie. « L’annonce que les planteurs auront Rs 25 000 par tonne sur les premières 60 tonnes de sucre va les soulager. On a fait appel aux experts de la Banque mondiale pour entreprendre une étude en profondeur, car le modèle a changé », a-t-il fait indiqué.
Jacques d’Unienville, le Chief Executive Officer d’Omnicane, a, de son côté, souligné que cette année, il y aura la négociation salariale. « J’espère qu’ensemble, on va réfléchir pour trouver une solution. Avant de commencer la négociation, certains ont déjà décidé de faire grève. Ceux qui se disent porte-parole des travailleurs soulignent qu’ils vont casser les reins des patrons de l’industrie. On doit trouver un juste milieu. Il faut trouver des moyens où on peut collaborer et avancer ensemble », a-t-il souligné. Jacques d’Unienville a indiqué qu’il faut prendre en considération la réalité économique et que, s’il y a une grève, cela va affaiblir le secteur.
Une part dans les économies du CEB
Le CEO d’Omnicane a souligné que cette année, la récolte à Omnicane va débuter le 1er juillet et va durer 135 jours. « L’usine prévoit de broyer un peu plus d’un million de tonnes de canne. Il y a aussi la production de l’électricité avec de la bagasse. Le Central Electricity Board (CEB) va économiser plus de Rs 40 millions» , a-t-il dit. « Cet organisme est un partenaire solide au sein de l’industrie et, sans sa contribution, l’industrie serait déjà morte. Le CEB a signé des contrats avec des Independent Power Producers (IPP). Aujourd’hui, quand on prend le coût de génération de l’électricité par le CEB et celui des IPP, le CEB réalise des économies Rs 1,8 milliard par année », a-t-il ajouté, avant de faire une demande afin que « les planteurs et les usiniers puissent avoir une partie de cet argent ».
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