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Liberté d’Expression : les partisans de l’Opposition participent au défilé ce samedi

Le défilé de la Plateforme pour la Liberté d’Expression démarrera à 14 heures à la rue Volcy Pougnet pour rallier les rues Orléans, Deschartres, Lord Kitchener, John Kennedy, la Place d’Armes et les rues Royale, Sir William Newton, SSR (ex-Desforges) et Plaine Verte.
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Les organisateurs du défilé du samedi 11 décembre se disent confiants que le mouvenent attirera une immense participation. Les représentants de l’Opposition parlementaire étaient présents lors de la conférence de presse de jeudi et affirment que leurs partisans seront dans la capitale samedi.

Alors que Rama Valayden a fait un appel pour que « les leaders politiques du mainstream soient présents physiquements », surtout Paul Bérenger et Navin Ramgoolam qui ont été Premiers ministres, les représentants du PMSD, du MMM, du PTr ont expliqué qu’à leur niveau tout a été fait pour que leurs partisans participent au défilé.

Interrogé, Ajay Gunness du MMM a dit que pour ce qui est de la présence de son leader, Paul Bérenger, « je vous reserve la surprise ». Quant au PTr, Patrick Assirvaden, son president, a expliqué que le parti mobilise ses partisans pour le défilé, « mais Navin Ramgoolam ne pourra être physiquement present du fait qu’il est encore en convalescence ». 

Quant au PMSD, Olivier Barbe a souligné que les Bleus ont aussi fait appel à ses militants pour le défilé, mais qu’il ne pouvait confirmer, à jeudi après-midi, si Xavier-Luc Duval sera présent physiquement.

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Le défilé de la Plateforme pour la Liberté d’Expression démarrera à 14 heures à la rue Volcy Pougnet pour rallier les rues Orléans, Deschartres, Lord Kitchener, John Kennedy, la Place d’Armes  et les rues Royale, Sir William Newton, SSR (ex-Desforges) et Plaine Verte.

Rajen Narsinghen : « C’est une occasion en or pour manifester »

Le juriste Rajen Narsinghen s’est adressé aux Mauriciens : « Pravind Jugnauth devrait prendre exemple sur son homologue indien, Narendra Modi, qui a dû céder face aux fermiers en enlevant une legislation qui mettait à mal les artisans. C’est grâce à la pression populaire. Chez nous, les Mauriciens ont une occasion en or pour manifester samedi pour dire non à la dictature et pour vous battre au nom de la liberté d’expression ». Il s’est demandé quelle était l’urgence pour le gouvernement pour tenir une séance le vendredi 10 décembre : « Si vous regardez l’agenda du jour du Parlement, il n’y a aucun projet de loi qui demande un certificat d’urgence. Le gouvernement a voulu que le rallye ne se tienne pas parce qu’il craint le peuple. Mais,au niveau de la Plateforme, malgré tous les subterfuges pour casser notre élan, nous n’allons pas jeter les armes ».

Ajay Gunness : « Le MMM se bat toujours pour la liberté »

Le leader adjoint du MMM a rappelé que son parti, depuis sa naissance, a toujours été au front quand il s’agit de la démocratie, de la liberté individuelle et d’expression. « On ne peut permettre à Pravind Jugnauth, qui dirige le pays avec 37 % des suffrages, de mettre du sparadrap sur notre bouche », dit-il. Ajay Gunness assure que son parti « est totalement derrière la Plateforme pour une participation au défilé ». Il ajoute que certains se demandent pourquoi ce mouvement contre les amendements apportés à l’IBA Act ?

« La loi a certes été votée, le Président a donné son assentiment et cela est comme une épée de Damoclès sur la tête des radios privées. Avec pression de la rue, cette loi peut être révoquée. D’où mon appel à ceux qui cherchent de l’aide à travers les radios privées en téléphonant de descendre et de participer au défilé ».

Ivor Tan Yan : « Battons-nous contre l’autocratie »

L’activiste Ivor Tan Yan a demandé aux Mauriciens de délaisser pour quelques heures leur confort pour soutenir la Plateforme qui se bat contre l’injustice. « Sans la Plateforme, beaucoup de choses ne se seraient pas arrivées, comme Top FM qui a eu sa licence ». Il a mis en relief les nombreuses luttes suivies de victoires en justice de la Plateforme « qui est un rempart contre les injustices et les abus ».

Bruneau Laurette (US) : « Le défilé est l’affaire de tous »

Ce n’est pas un combat de la Plateforme seule, dit Bruneau Laurette de l’Union Sitwayen. « Il est temps de dire assez aux pourritures qui gangrènent notre pays et qui mettent en place un tribunal parallèle avec les amendements à l’IBA Act. Donc, vous les Mauriciens, c’est aussi votre combat pour votre liberté d’expression, le défilé est l’affaire de tous, opposition et citoyens ensemble », dit-il. Il fait un appel aux Facebookers, aux internautes et aux autres citoyens de donner de leur temps pour venir en nombre à la manifestation « afin de faire tomber la dictature d’un Premier ministre qui est devenu Premier ministre par un coup d’État institutionnel ».

Rama Valayden (Avengers) : « Motocyclistes, innondez la capitale »

Comme c’est un défilé de véhicules, Rama Valayden des Avengers fait un appel aux deux-roues : « Qui dit véhicules dit non seulement voitures et vans, mais aussi les motocyclettes. Je fais un appel aux motocyclistes de Roche-Bois, de Plaine-Verte, de Ste-Croix, de Vallée Pitot, de Tranquebar, de Résidence Vallijee et des alentours de se joinder au mouvement pour innonder Port-Louis. Ce combat est surtout le vôtre ».

Neena Ramdenee (MP) : « On se bat pour la liberté, pourquoi pas vous ? »

C’est d’une facon très originale avec des mimes inaudibles que la représentante du Mouvement Patriotique (MP) s’est addresée à la presse. Son geste, Neena Ramdenee l’explique ainsi : « Si j’ai mimé, c’est que bientôt, plus personne ne pourra s’exprimer sur les ondes des radios privées, car les amendements à l’IBA Act imposent d’énormes contraintes sur le droit d’expression ». Et d’ajouter : « Si au niveau de la Plateforme, nous manifestons, alors pourquoi pas vous, le peuple ? »

Olivier Barbe (PMSD) : « L’engagement est un antidote »

Pour le président de l’aile jeunes et conseiller municipal du PMSD, Olivier Barbe, « s’engager pour des causes est un antidote aux abus ». Il a rappelé que son parti a toujours pris position quand la démocratie est en danger. « Souvenez-vous quand le gouvernement voulait introduire une législation pour que le Directeur des poursuites publiques soit sous son contrôle, le PMSD, alors au gouvernement, a empêché cela en démissionnant. Il en est de même aujourd’hui, quand la liberté d’expression est menacée et les radios privées brimées ».

 

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