Législatives 2019

Les motivations de l’électorat : faible tendance d’intention de «vot blok»

Connu pour son combat contre l'insécurité routière, Alain Jeannot s’est lancé un nouveau défi en menant un sondage dans le cadre des élections générales du 7 novembre prochain. Le but de ces recherches est de comprendre les réelles motivations et perceptions de l’électorat mauricien. À travers un échantillon de 445 participants, on constate que si en général, les Mauriciens vont exercer leur droit civique, ils ne sont pas nécessairement pour ‘vote blok’. Constat.

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Les Mauriciens iront voter

Irez-vous voter pour les prochaines élections générales ? 88 % des sondés signifient leur intention de voter le 7 novembre prochain. Selon Alain Jeannot, cela indique qu’il y aura une forte mobilisation de la part de l’électorat pour les législatives de 2019 alors que le taux de votants était de 74 % en 2014. 

Les Mauriciens iront voter

Pas de ‘vot Blok’

Alain Jeannot explique qu’une constante dans les rapports réguliers de ce sondage a été l’intention de ne pas « vot blok » pour une grande partie des participants. « À la rédaction de cette analyse, le 28 octobre 2019, le taux était de 75%, indépendamment de la région résidentielle », indique le sondage. 

  • 85% de ceux qui ont inclus « pour d’autres raisons » dans leurs réponses ont aussi choisi l’option de ne pas « vote blok ».
  • 81% de ceux qui ont inclus l’option « par droit civique » signifient aussi leur intention de ne pas « vote blok ». 
  • Une moyenne de 66% de ceux qui ont choisi « pour apporter du changement» ou « le progrès doit continuer » ont aussi choisi de ne pas « vot blok ».

Pas de ‘vot Blok’

Exercer son droit civique

Exercer son droit civique

Les participants de ce sondage ont été appelés à indiquer ce qui les motive à aller voter. À cela, 64 % ont répondu « par droit civique ». Juste derrière, 35 % indiquent qu’ils comptent voter « pour apporter du changement » et 29 % voteront parce qu’ils considèrent que « le progrès doit continuer ».  À noter que 26 % des sondés, en moyenne, ont opté à la fois, pour « le progrès doit continuer » et « pour apporter du changement ». Seulement 11 % exerceront leur droit de vote « pour d’autres raisons ». 8 % des sondés ont déclaré ne pas avoir l’intention de voter. La raison évoquée pour 38 % d’entre eux est « personnelle ». Pour 31 % d’entre eux, « ils (les politiciens) sont tous pareils ». 24 % des sondés disent « parce qu’ils ne font pas confiance aux politiciens » alors que seulement 7 % pensent que « c’est une perte de temps ». 

445 électeurs sondés

Alain Jeannot, titulaire de la distinction Member of the Order and Key of the Indian Ocean, et fondateur de l’ONG Prévention Routière Avant Tout, a, du 26 septembre au 28 octobre, sondé 445 Mauriciens pour comprendre ce qui les pousse à voter ou non et leurs perceptions de ces élections générales.  69% sont issus des régions urbaines et 31% des régions rurales. Autre raison évoquée par Alain Jeannot : « provoquer des débats apolitiques centrés sur les valeurs telles que le devoir civique et la gouvernance éclairée. » Parmi ces participants on compte 42% de femmes et 58% d’hommes. Dans ses recherches, Alain Jeannot indique aussi que 81% des participants sont professionnellement actifs. D’ailleurs la tranche d’âge la plus représentée est celle des 40-50 ans. 23% des participants appartiennent à la catégorie 18-28ans alors que la tranche 29-39 ans constitue 21% de l’échantillon. À noter que 5% des participants sont sans emploi. Cependant, les personnes âgées, qui représentent 25% de l’électorat, sont sous-représentées dans cet exercice car elles constituent seulement 8% de l’échantillon. 

Méthode du sondage

Alain Jeannot a créé un questionnaire électronique en dix points et la participation des électeurs a été sollicitée à travers les réseaux sociaux et WhatsApp où le lien qui mène vers le questionnaire avait été régulièrement posté. Il indique que pour assurer la visibilité du lien et encourager l’intérêt du public, il y avait aussi des vidéos didactiques et ludiques relevant de l’histoire et de la pertinence du suffrage universel.  « 700 messages WhatsApp, personnalisés pour la plupart, ont été envoyés. Le nombre de personnes touchées par ces méthodes est estimé à 5 700. Le taux de réponses est évalué entre 5 et 25 % pour Facebook et WhatsApp respectivement. Il faut souligner que 20 entrevues en face-à-face ont été réalisées avec des personnes âgées et celles qui ne maîtrisent pas l’outil informatique et aussi que le lien électronique a été ajusté à une participation par appareil », explique Alain Jeannot.

 

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