Le Royaume-Uni nie qu'il risque de payer davantage pour l'accord sur les Chagos

Le gouvernement britannique prend à contre-pied le Premier ministre mauricien. Il dément Navin Ramgoolam sur le fait qu’il risque de payer plus dans le cadre d’un nouvel accord sur l’avenir de l’archipel des Chagos. C’est ce que rapporte le site d’information britannique, BBC, en ce mercredi 5 février. 

BBC affirme que le ministère britannique des Affaires étrangères a déclaré que les chiffres cités étaient « inexacts et trompeurs ». « Le Royaume-Uni ne signera qu’un accord qui est dans son intérêt national », a déclaré un porte-parole britannique.

À la reprise des travaux parlementaires le mardi 4 février, le Premier ministre Navin Ramgoolam s’est insurgé contre l’ancien accord établit entre le précédent gouvernement mauricien et le gouvernement britannique. Le Premier ministre a même qualifié cet ancien accord comme un « package very badly negotiated ».

Il a indiqué que de nouvelles conditions avaient été négociées et qu’il fallait prendre en considération le taux d’inflation durant les 99 ans du bail. Il n’a toutefois pas révélé le montant exact que le Royaume-Uni paierait. « Je ne suis pas en mesure de donner des détails, mais disons que ce « package » a été très mal négocié », a-t-il dit au Parlement avant d’ajouter « Nous devons être à l’abri de l’inflation. Quel est l’intérêt de recevoir de l’argent et d’en avoir la moitié à la fin ? ».

Navin Ramgoolam a aussi fait comprendre que le Royaume-Uni ne serait plus en mesure d’agir unilatéralement sur une clause de l’accord selon laquelle le bail pourrait être prolongé de 40 ans.

Le gouvernement britannique a démenti cette information. « Il n’y a pas eu de modification des conditions d’extension prévues dans l’accord », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.