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Le Conseil des ministres face à une polémique embarrassante 

Capture d’écran du commentaire du député travailliste, Ehsan Juman, sur Facebook, lors du live de la conférence de presse, sur la plate-forme digitale du Defi Media Groupe

L’affaire des récentes nominations au sein du conseil d’administration de la National Empowerment Foundation (NEF) devrait être abordée à la réunion du Conseil des ministres ce vendredi. Selon les informations disponibles, le sujet, qui a déjà fait l’objet de discussions au plus haut niveau de l’Exécutif, est considéré comme un faux pas embarrassant au sommet de la hiérarchie gouvernementale. Des explications ont déjà été demandées au ministre de l’Intégration sociale, Ashok Subron, sans pour autant clore la polémique.  La controverse porte sur la sélection de 13 membres du Conseil d’administration de cet organisme public, dont neuf sont nommés à la discrétion du ministre. Si la procédure prévoit un appel à candidatures ouvert, plusieurs des membres sélectionnés sont identifiés comme étant des proches du parti Rezistans ek Alternativ, formation politique dirigée par Ashok Subron. Parmi les noms qui suscitent des interrogations figure celui de Rajiv Ramgoolam, ancien Campaign Manager du ministre dans la circonscription n°4 durant la dernière campagne électorale. L’affaire a été alimentée par la présence de Dany Marie, conjointe du ministre, sur le panel de sélection. Cette implication a été interprétée dans certains cercles comme un conflit d’intérêts potentiel, d’autant que Dany Marie est une militante de longue date du parti Rezistans ek Alternativ. 

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Interrogée mardi lors d’une cérémonie commémorative du 50e anniversaire du 20-Mai 1975 à Grande-Rivière-Nord-Ouest, elle a défendu sa participation : « Mo enn manb komite national Rezistans… mo enn fondatris komite national Rezistans ek mo krwar li mo drwa et partou », a-t-elle déclaré, en affirmant être présente tant aux côtés du ministre que du ministre adjoint, dans le cadre de leurs activités militantes respectives dans les circonscriptions n°1 et n°4.

Il revient que la gestion de la crise elle-même n’a été que peu appréciée en haut lieu. Les explications données en public par l’équipe de Rezistans ek Alternativ, n’étaient pas appropriées et n’ont fait qu’aggraver les choses, estime-t-on au sein du gouvernement.

Ehsan Juman : « Honteux et inacceptable »

D’ailleurs, au niveau des Travaillistes, l’on ne s’est pas fait prier pour commenter. Jeudi, en pleine conférence de presse d’Ashok Subron, le député Ehsan Juman a publié un message sur Facebook dans lequel il affirmait ceci : « Pour ma part, je trouve le mode de nomination du Conseil d’administration du NEF honteux et inacceptable ». 

Invité à réagir durant la conférence de presse, le ministre Subron affirmait qu’il respectait les opinions exprimées à son encontre. Un autre député du Parti travailliste, Raviraj Beechook, a quant à lui dénoncé, toujours jeudi, ce qu’il appelle des « kitchen politics » – une expression utilisée pour critiquer les dérives du gouvernement MSM – en écrivant sur Facebook : « I was, I am and I shall always be opposed to any form of kitchen politics. »

Toutefois, des voix critiques s’élèvent jusque dans les rangs du gouvernement, inquiets de l’impact que cette affaire pourrait avoir sur l’opinion publique, dans un contexte où la question de la gouvernance et de l’éthique politique reste un enjeu majeur.

 

 

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