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Journée spéciale sur le problème de drogue à Maurice sur Radio Plus : ce qu'il faut retenir des différentes interventions

Drogue et toxicomanie. En tant que médias responsables, Radio Plus, Télé Plus et Le Défi Media Group ne sont pas insensibles à ce fléau qui gangrène notre société. La journée de ce jeudi 18 octobre est dédiée à une sensibilisation nationale. 

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L’antenne de Radio Plus a été ouverte au public de 9 heures à 16 heures. Le film-documentaire « Stop : Maurice au bord de l’overdose », a été lancé pour l’occasion.

Le rapport de la commission d’enquête sur la drogue, présidée par l’ex-juge Paul Lam Shang Leen, a été rendu public le vendredi 27 juillet. Environ trois mois après, où en sommes-nous ? Devrons-nous attendre encore longtemps pour venir à bout du fléau de la drogue ? Nawaz Noorbux, directeur de l’information de Radio Plus, et Jean-Luc Émile, chef d’édition à Radio Plus, ont tenté de venir avec des réponses concrètes.

Ce jeudi, de 9 heures à 16 heures, les auditeurs ont retrouvé en fil rouge Nawaz Noorbux et Jean-Luc Émile. La parole a été donnée aux personnes concernées par ce fléau : travailleurs sociaux, recteurs, Parent Teachers’ Associations, politiciens, autorités et membres du public. 

Ci-dessous un compte-rendu des principales interventions :

Roshi Badhain, leader du Reform Party :

« Il faut avoir une loi appropriée pour combattre la drogue synthétique. Même s’il y a plusieurs ingrédients pour la fabrication de la drogue, quand on formule la loi, il faut dire que ‘the act of preparing the whole thing’ représente un délit. Le mot ‘dépénalisation’ pose problème. Quand on dépénalise le cannabis, la demande augmente, mais la vente reste illégale. De ce fait, les gens vont se rabattre sur la drogue synthétique. Il faut parler de légalisation ou de médicalisation ».

Salim Muthy, travailleur social :

Les politiciens font preuve d’une grande hypocrisie. Je me demande pourquoi certaines personnes n’ont pas été convoquées devant la Commission d'enquête sur la drogue. Quand nous voyons des policiers faire des dépositions contre le Commissaire de police, comment la société civile peut-elle leur faire confiance ? Il fallait amender la Commission of Inquiry Act et envoyer le dossier directement au bureau du Directeur des Poursuites Publiques.

Bryan Pitchen, enseignant :

Je pense qu’il faut une approche multisectorielle avec les ministères clés pour combattre la drogue dans les écoles. Il faut venir de l’avant avec un ‘School Drug Master Plan’ et un protocole d’accompagnement pour les élèves qui sont tombés dans ce fléau. Je salue l’initiative du ministère de la Santé pour l’ouverture du centre de désintoxication Nénuphar à Montagne-Longue. Le ministère des Sports doit aussi se sentir concerné. Il faut ouvrir les centres de jeunesse jusqu’à tard dans la soirée et donner l’occasion aux jeunes d’avoir différentes activités

 

" "Veda Balamoody, député du MMM :

« La drogue fait un ravage tel un Tsunami. Le pays est dévasté par la drogue synthétique. Il y a beaucoup de noms cités dans le rapport de la Commission d’enquête sur la drogue, dont ceux des proches de la politique à Maurice. Est-ce que le gouvernement est au courant de l’urgence d’appliquer les recommandations du rapport ?

Il n’y a aucune décision immédiate après ce rapport. Aucune sanction n’a été prise à l’égard de ceux qui ont été cités dans le rapport. Il faut féliciter le recteur du collège Saint-Esprit, Lindsay Thomas, qui a avoué qu’il y a un problème dans les écoles. Je ne crois pas que l’actuelle Cour de justice soit ‘fit and proper’ pour juger une personne fumant du cannabis. Je ne suis pas d’accord avec l’idée d’emprisonner un jeune qui fume du gandia, ni de l’envoyer à l’hôpital de Brown-Sequard ».

 

" "Reaz Chutoo, de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP)

« Il faut dépassionner le débat quant à la dépénalisation du cannabis. Aujourd’hui, la société fait face à une nouvelle drogue, la drogue synthétique. Nous devons voir les consommateurs de drogue comme des malades qu’il faut guérir et le seul moyen pour les guérir c’est la dépénalisation. Il y a un débat autour de ce sujet disant qu’avec la dépénalisation, nos enfants deviendront des drogués. Totalement faux ! Le cannabis sera un médicament que l’État mettra à la disposition de ceux qui doivent se faire soigner. Je ne dis pas qu’il faut rendre le cannabis accessible à tous, mais plutôt le considérer comme une plante médicinale. Il ne faut pas voir les drogués comme des criminels. »

 

" "Vidya Charan, membre de la Mauritius Council of Social Service (Macoss) et directrice de la Mauritius Family Planning & Welfare Association :

« C’est une situation sérieuse qui demande beaucoup de réflexion. Il faut une étude scientifique afin de définir les effets de la drogue synthétique. La drogue affectera la fertilité et la reproduction à l’avenir. Nous ne pouvons pas dépénaliser le cannabis du jour au lendemain et faire comme les autres pays. Il faut penser au problème à tête reposée ».

 

" "Danny Philipe, travailleur social de LEAD et membre fondateur de l'ONG CUT

« C’est un échec gouvernemental. Avec les gouvernements qui se sont succédé, nous n’avons pas eu une vraie politique nationale de prévention sur la drogue ou sur les drogues. Nous, en tant que travailleurs sociaux, nous faisons de notre mieux. La drogue a toujours existé. Il faut ‘tuer’ le trafic. Les trafiquants sont souvent ciblés, mais qu'advient-il des personnes qui blanchissent de l’argent ? La situation serait pire s’il n’y avait pas les travailleurs sociaux. C’est grâce à notre engagement que nous avons pu mettre sur place des choses justes ».

 

" "Shakeel Mohamed, chef de file du Parti Travailliste

« Le chef du gouvernement croit que l’institution d’une commission d’enquête sur la drogue est une solution pour s’attaquer au problème lié à la consommation de drogue à Maurice. Statistics of Mauritius démontre qu’entre 2016 et 2017, le nombre de délits lié à la drogue a augmenté de 10% en un an. C’est un chiffre énorme. Les autorités sont en train de faire un 'blame game'. Soi-disant que le gouvernement des Jugnauth est meilleur que le précédent gouvernement pour s’attaquer au fléau de la drogue. Puis, le futur gouvernement tiendra le même langage. Il s’agit d’un cercle vicieux, alors que les victimes, elles, n’ont aucune solution.

Aujourd’hui, la drogue synthétique fait des ravages. Malgré les saisies au port ou même à l’aéroport, les trafiquants parviennent à introduire la drogue dans le pays. La solution est simple. Il faut attaquer les trafiquants directement. Un grand nombre de personnes sont impliquées dans le trafic de drogue, car il y a de l’argent en jeu.

La drogue se vend ouvertement et les gens savent déjà où se la procurer. Les trafiquants ne sont pas affectés par les actions actuelles du gouvernement et de la police. Au contraire, ils imaginent d’autres moyens pour agir, ce qui nous a emmené aujourd’hui vers un état d’urgence national. C’est loin d’être une bataille gagnée. C’est une bataille perdue. La commission d’enquête n’a malheureusement pas proposé des solutions à cet état d’urgence auquel le pays fait face ».

 

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Me Rama Valayden
« Nous sommes dans une situation d’extrême urgence. La drogue synthétique fait des ravages. Toutes les classes sociales sont touchées par ce fléau. On verra bientôt des zombies sur le chemin. Pour moi, la situation est très grave. Je fais un appel au ministre de l’Éducation Leela Devi Dookun-Luchoomun pour que le documentaire réalisé par Radio Plus soit diffusé non seulement dans les établissements scolaires, mais également dans des centres de jeunesse, entre autres.  Je suis pour une dépénalisation du gandia, car la drogue synthétique est devenue incontrôlable et elle se vend à des prix plus bas. Nous sommes en train de créer une ‘entrée’ pour la drogue synthétique. Nous devons faire un choix. Avec la dépénalisation du gandia, je vous garantis que le trafic de drogue chutera ».

 

" "Nicolas Ritter, directeur de PILS
« Nous sommes tous alarmés par l’augmentation de la disponibilité des produits psychoactifs, entre autres. La stratégie de prévention reste un échec. Nous ne donnons pas l’opportunité aux jeunes de s’épanouir. De plus, les campagnes de sensibilisation ont construit un genre de stigmatisation. Il faut revoir, voire changer l’approche pour expliquer le problème aux jeunes. Il faut les informer sur la dangerosité des produits psychoactifs. Non seulement les travailleurs sociaux, mais également le ministère de la Santé, doivent œuvrer ensemble pour combattre ce fléau ».

 

Ally Jookun, travailleur social 

« La présence, voire la participation des parents dans les réunions PTA, laisse à désirer. Les parents n'y sont guère intéressés. Parfois, on doit les convaincre de participer à ces réunions. De plus, il est malheureux de constater qu’il y a des brebis galeuses dans la force policière. Aujourd’hui, on retrouve des policiers sous l’influence des stupéfiants. Nous entendons parler des cas qui sont inquiétants. On n’a pas ‘the right person at the right place’. Il faut revoir toute la situation. J’espère que le documentaire réalisé par Radio Plus va devenir une référence ».

" "Leela Devi Dookun-Luchoomun, ministre de l'Education : 

« Ce fléau social ne nous épargne pas.  Un cas, c’est un cas de trop ! Nous devons nous assurer que des mesures appropriées sont prises pour protéger nos jeunes. Nous voulons mettre à leur disposition tous les moyens afin qu’ils puissent dire Non à la drogue. Avec les réseaux sociaux, les jeunes sont de plus en plus vulnérables. Nous avons établi un protocole avec les chefs d’établissements et une ligne de communication avec la force policière. Un cursus sera introduit dans les écoles en janvier 2019. Que ce soit à l’école ou à la maison, il faut surveiller de près un enfant. Nous voulons établir ce lien entre les enseignants, les parents et la société. Les parents doivent être constamment informés de ce fléau. »

 

" "Zooberr Joomye, député du MSM :

« Le gouvernement fait d’énormes efforts pour éradiquer la drogue. On ne peut pas dire qu’on n’a pas pris en considération la société en général. Chaque citoyen avait le droit de déposer devant la Commission d’enquête. Le gouvernement n’a pas mis le rapport Lam Shang Leen au fond d'un tiroir. Il a été rendu public. On enverrait un mauvais signal si on dépénalise le cannabis à Maurice. Nous ne pouvons nous comparer au Canada. Le 'consumption pattern' est tout à fait différent" ».

 

" "Arvin Boolell,  député du PTr : 
« Une approche inclusive s’impose. Selon le rapport des Nations Unies et le rapport Lam Shang Leen, c’est un problème national. Il ne suffit pas de mettre sur pied un comité ministériel, mais une National Commission of Drug. Tous les composants de la société doit faire partie de ce comité. Il faut adopter un esprit non partisan et l’Etat doit savoir comment jouer son  rôle. Je ne comprends pas comment un pays qui est loin des frontières ne peut pas remporter cette bataille.  Pour la prévention de la drogue synthétique, il faut un accompagnement psycho-social, mais nous n’avons pas de personnes formées pour cela. »

 

Frédéric de l'association Claim (Cannabis Legalization And Informative Movement) :

 « Il faut dépénaliser le cannabis à Maurice. A la Réunion, il n’y a pas tant de problèmes liés à la drogue. Ici, avec le prix du cannabis qui grimpe, la situation devient de plus en plus alarmante. Une personne qui fume un joint n’est pas un problème pour la société. Moi si j’ai accès à cette drogue, j’arête de consommer l’alcool et la cigarette. »

Sam Lauthan, l'un des deux assesseurs de l'ancien juge Paul Lam Shang Leen, qui a présidé la Commission d'enquête sur la drogue :

«Il y a aussi le fait que certaines personnes consomment des drogues synthétiques avec de l’alcool. Il faut investir dans des équipements sophistiqués pour détecter ces drogues. Je lance aussi un appel pour qu’on puisse rendre public le nombre d’accidents impliquant des conducteurs qui étaient sous l’influence de la drogue de synthèse. »

Sam Lauthan, l'un des deux assesseurs de l'ancien juge Paul Lam Shang Leen, qui a présidé la Commission d'enquête sur la drogue :

«A Maurice, les fabricants de drogues synthétiques  cherchent des substituts qui sont nocifs. Ce n’est pas étonnant qu’un enfant meure ou souffre de problèmes mentaux ou d’autres complications de santé après avoir consommé de la drogue de synthèse. Les parents ne doivent pas prendre pour acquis si un enfant montre des tendances suicidaires. L’éducation des parents est primordiale pour qu’ils comprennent les out-of-character. »

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Sam Lauthan, l'un des deux assesseurs de l'ancien juge Paul Lam Shang Leen, qui a présidé la Commission d'enquête sur la drogue :

 : « La principale raison pourquoi il faut surtout se concentrer sur la drogue synthétique est qu’on utilise dans sa production des produits ayant les mêmes effets que l’héroïne et d'autres drogues dures. Le fait que cette drogue soit bon marché la rend  accessible. Sa production connaît une croissance. Donc il n’y a pas de pénurie.»

Xavier-Luc Duval, leader de l'Opposition :

« Légaliser le cannabis est un sujet qui fait débat. Le Canada est un pays qui a à cœur le combat contre la drogue. Un consommateur cherchera toujours un alternatif. Cela doit être une question de choix. »

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Xavier-Luc Duval, leader de l'Opposition :
«La drogue envahit le pays. Le cannabis  se vend à Rs 200 [le pouliah]. La drogue synthétique est à Rs 50. C’est grave, car le prix de la drogue synthétique est très accessible. Le nombre de décès par overdose a doublé. Le nombre des récidivistes, entre autres, est en hausse. Ce qui est mauvais est que le gouvernement politise ce fléau. Le rapport Lam Shang Leen a critiqué des institutions. La nomination se fait par le gouvernement. Le démantèlement de l’Adsu est important. Quand on voit la quantité de drogue, on se demande si ce n’est pas la même drogue saisie qui circule sur le marché. Le traitement et la réhabilitation des toxicomanes est désastreux a Maurice. Au lieu de toucher les consommateurs, il faut punir les trafiquants. Je voulais donner le temps au gouvernement d'analyser le rapport Lam Shang Leen, mais rien n’a été fait. Il faut une U-Turn par rapport à la politique du gandia. Il faut appliquer les recommandations du rapport Lam Shang Leen. »

 

Françoise Labelle, ex-députée du MMM :

 «Le modèle adopté en Islande est utile dans la lutte contre la drogue. Les parents ont des chartes à signer. Par exemple, les enfants n’ont pas le droit de rester dans la rue à une certaine heure. Pourquoi notre pays ne peut-il pas adopter ce genre de programme?»

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Françoise Labelle, ex-députée du MMM :

 « Le problème est multifactoriel. Plus on perd son estime de soi, plus le risque d’être influencé par la pression des pairs est élevé. Les relations entre parents, enfants et enseignants sont importantes. Les troubles de comportement peuvent aussi en être les causes. Nous nous concentrons que sur la prévention. Nous ne le faisons pas assez sur les facteurs de risque. Les parents ne sont pas formés pour prendre des actions dans de telles situations. C’est là où le bât blesse. Etre parents, cela s’apprend. Il faut avoir une politique générale pour aider les parents à développer une relation saine avec leurs enfants. Idem pour les enseignants. La communication entre les deux doit être revue. »

 

Lindsay Thomas, recteur du collège de Saint-Esprit : 

 « La plupart des 'deals' se passe en dehors de l’école.  Nous n’avons pas les compétences pour vérifier le 'supply side'. Si nous constatons un problème, nous informons les autorités concernées, mais l’école n’est pas un tribunal. De plus, il faut réinventer la collaboration parents d'élèves/direction de l'école ».

 

Le chef inspecteur Naushad Maudhoo de l'Adsu :

« Nous avons fait plusieurs interventions, mais des fois avec l’effectif dont dispose l’Adsu (brigade antidrogue), nous ne pouvons être présents partout. Nous avons une unité à l’Adsu pour former les policiers. Or, la drogue synthétique est un fléau mondial, qui n’est pas facile à détecter. Nous avons revu nos moyens de communication. »

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Françoise Labelle, membre du MMM :

« Nous sommes en état d’urgence et il faut agir. Je crains qu’on perde  des jeunes d’une certaine tranche d’âge.  Je suis émue quand je vois la souffrance des parents.  Il y a un sentiment de défaitisme de leur part. Chaque Mauricien est concerné par ce combat car nous connaissons tous une victime de la drogue. Personne n’est à l’abri de ce fléau. Des parents n’ont pas la connaissance requise pour pouvoir détecter les symptômes de l’addiction. Au lieu de discours moralisateurs, il faut un autre type de discours. Il faut organiser des activités à l'intention de ces jeunes ; des activités  qui leur donnent du plaisir car avec notre système éducatif, il est difficile de faire cela. »

 

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Ally Lazer, travailleur social :

« Je risque ma vie. J’ai une famille. Quand je vois ces magiciens, je suis découragé par rapport à mon combat contre le trafic de drogue. Il y a de  quoi ! Quand vous constatez que de l’héroïne se transforme en ‘lapay dite sek’. Comment expliquez-vous que je suis le seul Mauricien à avoir dénoncé plus d’une centaine de trafiquants de drogue ? Mon combat est aussi contre ce petit groupe de policiers qui non seulement ternissent leur image, mais ils sont aussi en train de mettre en péril la vie des membres du public. Il faut avoir de la volonté. Il faut mettre en place l'état d’urgence dans les régions concernées comme le Jardin Plainte-Verte, à Barkly, entre autres. Bien sûr, il y a eu des saisies record, mais la drogue continue à faire des ravages. A Maurice, il n’y pas de moyens appropriés pour détecter la drogue à la douane ».

 

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Lindsay Thomas, recteur du collège de Saint-Esprit : 

« La drogue est la forme la plus avancée qui cause l’indiscipline dans le milieu scolaire. C’est encore pire maintenant avec l'apparition de drogues synthétiques. Nous sommes là pour aider les enfants à faire des choix. Bien qu’il y ait la prévention, la vague est tellement forte que nous faisons souvent face à des situations embarrassantes.   La technologie aide les élèves à nous devancer. La demande pour la consommation de drogue est en hausse. Je pense également que nous ne pouvons pas nous blâmer. Il est temps de réfléchir sur des stratégies car l’heure est grave. »

 

 

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