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Journée internationale de la femme - Entrepreneuriat au féminin : quelle avancée et quel avenir

Journée internationale de la femme

Qui ne risque rien n’a rien. Cet adage, plusieurs femmes entrepreneurs l’ont adopté. Elles ont fait preuve d’audace en se mettant à leur propre compte. À l’occasion de la Journée internationale de la femme, rencontre avec quatre d’entre elles. Elles nous parlent du rôle de l’entrepreneuse dans l’économie et ce qu’il faut faire pour encourager les représentantes de la gent féminine dans cette voie.

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Marina Ythier Jacobsz, directrice de Maluti Communications : «L’entrepreneuriat au féminin est le segment le plus dynamique»

Journee de la femme

Lancé en 2003, Maluti Communications propose divers services en relations publiques à de nombreuses entreprises locales et certaines associations regroupant le secteur des affaires ainsi que des entités de l’État. Marina Ythier Jacobsz, qui la dirige, explique qu’au départ, elle n’avait pas l’intention précise de se lancer dans l’entrepreneuriat. Elle était plutôt habitée par l’envie de passer davantage de temps avec ses deux filles nées à 20 mois d’intervalle. C’est ce qui a motivé sa décision de quitter son job permanent pour faire du free-lance. « Cette escapade dans le travail indépendant s’est transformée au bout d’un an et demi en Maluti. Avec un employé au départ, nous avons grandi de façon organique durant les cinq premières années », indique la directrice.

Quel regard portez-vous sur la contribution des femmes entrepreneurs ?
Je pense que l’entrepreneuriat au féminin est le segment le plus dynamique de nombreuses économies en transition et en développement, et cela pourrait bien être le cas à Maurice si l’on donnait aux femmes les mêmes chances accordées aux hommes.  Il y a un potentiel énorme qu’il faut développer.

Que faudrait-il faire pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin ?
D’abord, leur faciliter l’accès aux fonds afin de pouvoir se développer. Ensuite, mettre en place une forme plus active de business facilitation pour les femmes qui alternent souvent leur rôle de chef d’entreprise et de maman.  Dans la grande majorité des cas, les femmes sont confrontées à davantage de demandes familiales que les hommes. 


Jocelyne Sookun, couturière : «Il faut aider plus de femmes au foyer à se lancer dans l’entrepreneuriat»

Journee de la femme

Depuis l’adolescence, Jocelyne Sookun est passionnée de couture. Aujourd’hui, celle qui a décidé de se lancer dans cette voie pour assurer les besoins de sa famille, a fait de sa passion son gagne-pain. Elle vend des sacs et des robes. « Je recevais beaucoup de commandes des amies de ma petite sœur. Grâce au bouche-à-oreille, le nombre de clients a augmenté », explique-t-elle, visiblement fière de son choix.

Quel regard portez-vous sur la contribution des femmes entrepreneurs ?
L’augmentation dans le nombre de femmes entrepreneurs contribue amplement à la création des richesses et des emplois à Maurice. Il y a de nombreuses initiatives offertes par l’État mauricien pour soutenir les femmes à entreprendre. Toutes ces mesures accentuent la valorisation des entrepreneuses.


Mathilde Parent Lagesse, directrice de PLCJ Ltd : «La contribution des femmes entrepreneurs est bien réelle»

Âgée de 41 ans, Mathilde Parent Lagesse a grandi à Paris. Elle a créé PLCJ Ltd en avril 2007 à Maurice.. « L’esprit de ce cabinet est de faire profiter à une clientèle internationale (européenne, mauricienne, africaine et asiatique, donc un très large éventail d’interlocuteurs) de notre capacité à apporter une expertise juridique fine, en droit des affaires français, droit mauricien et droit international, dans le cadre de leurs investissements dans la région océan Indien. Je suis moi-même avocate au barreau de Paris et Barrister at Law à Maurice », explique-t-elle.

Dans quelle mesure, les entrepreneuses ont-elles un apport important à l’économie mauricienne ?
La contribution des femmes est réelle, bien que souvent moins regardée ou identifiée que celle des hommes. Je me souviens d’une amie qui était passée au cabinet six ans après sa création. Étonnée, elle s’est exclamée :

« Mais c’est un vrai cabinet, je n’avais pas réalisé ! Je croyais depuis toutes ces années que tu travaillais de chez toi ! » La contribution des femmes entrepreneurs devrait être aussi riche que celle des hommes.

Que faudrait-il faire pour booster les femmes entrepreneurs ?
Qu’elles aient davantage confiance en leurs capacités pour se lancer dans l’entrepreneuriat.


Marie-Noëlle Elissac-Foy, directrice de Talent Factory LTd : «L’accès aux finances et l’accès à l’information freinent l’entrepreneuriat féminin»  

Journee de la femme

Talent Factory Ltd est une société de conseil en relations publiques et en relation avec les médias, fondée par Marie Noelle Elissac-Foy qui possède plus de 20 ans d’expérience dans les médias et la communication d’entreprise. Elle est une professionnelle de la communication de confiance et conçoit des solutions de relations publiques sur mesure pour les organisations à la recherche d’un fournisseur de services dédiés. Elle fournit des services comme les relations publiques et avec les médias, la gestion d’événements, de réseau d’entreprise et des médias sociaux pour obtenir les meilleurs résultats. « Être entrepreneuse aujourd’hui requiert beaucoup d’optimisme et de détermination. À mon avis, l’entrepreneuriat devrait être inscrit dans les grands projets de développement », souligne-t-elle.

Quels sont les difficultés auxquelles les entrepreneurs font face ?

L’accès aux finances et l’accès à l’information.

Comment peut-on stimuler l’entrepreneuriat ?
Les secteurs public et privé devraient considérer les PME comme des partenaires. Il faut d’abord dialoguer avec les entrepreneurs et leur donner de l’espace pour participer, eux aussi, au développement.  

 

 

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