
Dans le cadre de sa préparation à l’évaluation mutuelle du GAFI prévue en 2027, Maurice bénéficie d’une aide financière de 500 000 euros octroyée par l’Union européenne. Ce soutien vise à renforcer les capacités des institutions nationales engagées dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, à travers des formations, de l’assistance technique et un appui ciblé à la mise en œuvre des réformes.
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Lors de sa réunion du 8 août, le Conseil des ministres a pris note de la participation continue de Maurice aux travaux du Groupe d’action financière (GAFI) et de l’Eastern and Southern Africa Anti-Money Laundering Group (ESAAMLG). Le gouvernement a réaffirmé son engagement à mettre en œuvre les réformes nécessaires dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Dans cette perspective, une aide financière de 500 000 euros a été accordée par l’Union européenne (UE) afin de soutenir les autorités nationales dans leurs efforts de conformité. Ce financement s’inscrit dans la volonté de l’UE d’accompagner Maurice dans sa préparation à la prochaine évaluation mutuelle du GAFI, prévue pour 2027. La ministre des Services financiers, Dr Jyoti Jeetun, a rappelé que l’UE reste un partenaire important dans ce domaine. Elle a indiqué que les fonds alloués serviront principalement à financer des activités de renforcement des capacités, de formation et d’assistance technique. Selon ses précisions, ces initiatives feront l’objet d’un accord entre l’UE et le gouvernement.
Chaque projet sera financé au cas par cas à partir de l’enveloppe convenue. Par exemple, les prestations d’assistance technique seront directement prises en charge par l’UE via cette aide. L’objectif est de permettre à Maurice de maintenir sa position en tant que centre financier conforme aux standards internationaux. La ministre a précisé que les réformes envisagées sont alignées sur l’évolution constante des recommandations du GAFI. Elle a mentionné que 16 autorités compétentes sont actuellement mobilisées, parmi lesquelles figurent l’Atorney General Office, la Banque de Maurice, la Financial Crimes Commission (FCC) et la Financial Services Commission (FSC). Ces institutions sont impliquées dans l’élaboration et l’exécution des politiques relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). De son côté, Shamima Mallam-Hassam, présidente de Mauritius Finance, a salué la destination des fonds européens. Elle a souligné que l’organisation qu’elle dirige participe activement aux sous-comités réglementaires concernés. Elle a également mis en avant la contribution de Mauritius Finance dans la formulation de commentaires sur les aspects techniques et l’efficacité des recommandations du GAFI.
Maurice renforce son cadre de LBC/FT en vue de l’évaluation du GAFI de 2027
Depuis sa sortie de la liste grise du GAFI en 2021, Maurice a entrepris un vaste chantier de réformes pour consolider son dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LBC/FT). Parmi les principales avancées figurent une nouvelle évaluation nationale des risques, l’adoption d’une stratégie actualisée, des évaluations ciblées sur les risques émergents, la mise en œuvre de formations avec l’ESAAMLG et l’UE, ainsi que l’introduction d’un système centralisé de gestion de l’information. Un consultant international a également été recruté pour mener un examen indépendant du cadre national à mi-parcours en vue de l’évaluation de 2027.

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