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Journée internationale - Ces monuments et sites : ces vestiges du passé

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Quelque 196 sites à Maurice sont classés monuments nationaux et deux d’entre eux figurent au patrimoine mondial de l’Unesco, l’Aapravasi Ghat et Le Morne Cultural Landscape. Ces sites nationaux rappellent la richesse du patrimoine mauricien et l’importance de sa sauvegarde. Faute de ne pouvoir les visiter, à cause du confinement, incursion dans l’histoire avec le National Heritage Fund, en ce 18 avril, qui marque la Journée internationale des monuments et des sites.

Bureau de poste à Port-Louis

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Bureau de poste à Port-Louis. Ce bâtiment est d’abord connu comme « Le bagne ».

Le bâtiment abritant un bureau de poste, à Port-Louis (juste avant le Caudan), a vu le jour durant la période 1767 à 1772 sous le régime français. Ce bâtiment est d’abord connu comme Le bagne, une prison où les esclaves du gouvernement, les africains libérés et les esclaves marrons sont incarcérés.

Soixante ans plus tard, « Le bagne » est converti en dépôt pour les engagés arrêtés pour vagabondage. En 1848, avec les épidémies qui étaient en hausse à Port-Louis le bâtiment a abrité l’hôpital civil. Depuis les années 1970, l’ancien hôpital abrite les bureaux des services postaux.


Monument commémorant l’abolition de l’esclavage

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Ce monument commémorant l’abolition de l’esclavage à Maurice fut inauguré le 1er février 1985. 

L’esclavage a commencé à Maurice sous la colonisation hollandaise (1598/1638-1710) et a continué pendant la colonisation française. Les Anglais ont hérité de cette situation à leur tour. Mais le courant antiesclavagiste de Wilberforce s’était accéléré en Angleterre. Finalement, Londres freina vigoureusement l’esclavagisme, à Maurice, en interdisant, le 14 janvier 1813, la traite humaine ou l’importation des esclaves.

Le procureur général britannique John Jeremie contribua beaucoup à l’abolition de l’esclavage à Maurice. Il est arrivé sur l’île le 3 juin 1832, bien décidé à imposer une abolition sans indemnité.

Les propriétaires d’esclaves se sont battus contre une telle proposition et ont finalement obtenu une compensation qui a été largement réinvestie dans la modernisation de l’industrie du sucre, mais également dans le recrutement de travailleurs engagés pour remplacer les esclaves.

L’abolition de l’esclavage devint officielle le 1er février 1835. Ce monument commémorant l’abolition de l’esclavage à Maurice fut inauguré le 1er février 1985. Plusieurs monuments commémorent l’événement, dont celui au Morne, patrimoine mondial de l’humanité.


Le fort Frederik-Hendrik

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Les vestiges du fort Frederik-Hendrik.

Le musée Frederik-Hendrik, à Grand-Port, est un site historique qui abrite les vestiges de l’arrivée des Hollandais à Maurice. En 1598, les marins hollandais découvrent l’île Maurice, mais ce n’est qu’en 1638 qu’ils décident d’utiliser l’île pour se ravitailler et ils construisent le Fort Frederik- Hendrik.

En 1999, le fort a été transformé en musée pour commémorer les colonies hollandaises et françaises à Maurice. Il porte le nom du Stadholder des Pays-Bas qui était en fonction de 1625 à 1647.

Les ruines existantes sont des vestiges de complexes érigés par les Français venus à Maurice après le départ des Hollandais. Il s’agit de vestiges de la résidence principale du gouverneur, d’une boulangerie et d’un bâtiment abritant un magasin, une forge et une cellule de prison.


Le musée de la poste

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La poste centrale abrite aujourd’hui le musée de la poste.

L’île Maurice est la première colonie britannique à émettre des timbres-poste en 1847, dont les fameux Blue Penny et Penny Black, premier timbre postal de l’histoire émis en Grande-Bretagne en 1840.

Cet édifice de style néo-classique, plus connu comme le General Post Office, ouvre ses portes en 1870 à Port-Louis. C’est un des rares bureaux de poste à avoir conservé sa fonction originelle.

Ce bureau de poste voit également l’introduction des premiers téléphones, lignes télégraphiques et câbles sous-marins de la colonie. Aujourd’hui, le musée postal présente une collection de timbres commémoratifs et d’autres objets utiles aux services postaux, dont des appareils de communication datant des 19e et 20e siècles.


Ile de la Passe

Ile de la Passe
Les Hollandais ont utilisé l’île de la Passe comme poste de défense.

L’île de la Passe fait partie d’une petite chaîne d’îlots sur la barrière de corail bordant la baie de Grand-Port et c’était un point stratégique dans la navigation des navires traversant l’île Maurice.

En 1598, les Hollandais la nommèrent île de la Passe : Fortuyn Eilandt. Les Hollandais l’ont utilisé comme poste de défense, mais il n’y avait aucune structure lorsqu’ils ont abandonné l’île en 1710.

Les fortifications de l’île de la Passe ont été construites pendant les colonisations française et britannique de 1740 à 1942. Elle a été utilisée de la période française jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. L’édifice a été construit par les soldats et les esclaves. En août 1810, lorsque la garnison française est attaquée, l’îlot tombe aux mains des Britanniques après un combat au corps à corps.

La tour d’observation et l’entrepôt ont été restaurés par le National Heritage Fund (NHF) en 2012. Des travaux mineurs de restauration et de nettoyage ont été réalisés par le NHF en février 2016.


Le théâtre de Port-Louis

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La première pierre du théâtre de Port-Louis fut posée le 27 septembre 1820.

Construit en 1822, le théâtre municipal de Port-Louis est l’un des plus anciens de l’hémisphère sud. La première pierre de l’édifice est posée le 27 septembre 1820, par le gouverneur Farquhar, à l’emplacement de l’ancien marché incendié en 1816.

Le théâtre a été dessiné par l’architecte français Pierre Poujade et décoré par l’artiste-peintre Pierre Thuillier dans un style néo-classique inspiré des théâtres européens.

Terminé le 11 juin 1822, le théâtre peut asseoir 600 personnes sur trois niveaux. En 1851, il est racheté par la mairie de Port-Louis. En 1854, la salle et le dôme sont décorés par l’artiste-peintre belge Theodore Henry Vandermeerch, qui devient plus tard conservateur du théâtre.

Dans les années 1850, le théâtre municipal est au cœur de la vie artistique et sociale de la colonie. Des artistes locaux et européens jouent dans une salle illuminée à l’huile de noix de coco jusqu’en 1891, date à laquelle l’électricité est introduite à Port-Louis.


La poudrière de la Pointe-Canon

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La poudrière de la Pointe-Canon disposait, en août 1810, d’un unique canon, utilisé pour faire feu sur les navires anglais.

Cette poudrière fait partie d’une petite batterie française qui se trouvait à Pointe-Canon. Elle disposait, en août 1810, d’un unique canon, utilisé pour faire feu sur les navires anglais. Des cartes de Mahébourg indiquent que ce site a pu abriter d’anciennes casernes militaires anglaises au 19e siècle.
Soldats et officiers participaient activement à l’animation culturelle et musicale de la société mahébourgeoise au 19e siècle. Avec les moyens du bord, on essayait d’additionner à la scène culturelle de Port-Louis.

À l’heure actuelle, seule une poudrière rénovée témoigne l’histoire militaire du site. Un amphithéâtre a été ouvert en septembre 2000 par le gouvernement pour utiliser le site comme un espace culturel.


Fort Adelaide

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Le fort est construit entre 1834 et 1840 par le gouverneur William Nicolay.

Situé sur la colline de la « Petite Montagne » à 240 pieds du niveau de la mer, le Fort Adelaide, communément appelé La Citadelle, offre une vue panoramique de la ville et du port. Le fort est construit entre 1834 et 1840 par le gouverneur William Nicolay, dans le but de protéger l’île contre une révolte éventuelle des habitants français au moment de l’abolition de l’esclavage (1835) outre d’autres incursions éventuelles. 

Le fort est nommé en l’honneur de la reine Adelaïde, épouse du roi William VI d’Angleterre, dont les initiales et la couronne sont gravées sur le fronton à l’entrée. Construit en pierre basaltique, le fort fait 150 mètres de long et 100 mètres de large. Il pouvait accueillir quelque 200 soldats et entreposer trois mois de provisions, 40 000 gallons d’eau et 280 barils de poudre à canon.

Trente-deux canons surélevés dans des casemates s’alignent sur la façade dominant la ville et sur les flancs de l’édifice. La structure comprend des mâchicoulis servant à prévenir toute approche ennemie. Récemment, la mairie de Port-Louis a été autorisée à y placer une vigie, afin de signaler les incendies aux habitants et aux pompiers.

 

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