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Jardin botanique SSR : les reproches faites au CEO suspendu de ses fonctions

S. Sungkur était CEO du SSR BG depuis deux mois seulement.

Le Chief Executive Officer du Sir Seewoosagur Ramgoolam Botanic Garden a été suspendu de ses fonctions. Siambhoo Sungkur est pointé du doigt pour avoir une attitude « repressive » avec ses employés. C’est en tout cas ce que lui reproche la Federation of Public Sector and Other Unions (FPSOU). Dans une correspondance adressée au ministère de la Fonction publique, son président, Rashid Imrith, a dénoncé S. Sungkur pour « Repressive Colonial type working conditions and irregularities at the SSR Botanic Garden Trust ». 

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Dans une déclaration au Défi Plus, Rashid Imrith précise que Siambhoo Sungkur, qui occupe le poste de CEO depuis décembre 2020 seulement, aurait tenu un langage inapproprié envers un représentant syndical lors d’une réunion tenue le 11 janvier 2021. « Le langage utilisé par Siambhoo Sungkur était insultant, tel utilisé par des colons dans le passé. Il en a profité pour faire le procès du président du conseil d’administration du Sir Seewoosagur Ramgoolam Botanic Garden (SSR BG). Sans compter qu’il a menacé de licencier des employés », déclare Rashid Imrith.

Une réunion qui, selon les dires de Rashid Imrith, a été enregistrée par l’ex-CEO du SSR BG. « Il a informé ceux présents qu’il enregistrait la réunion. De ce fait, nous lui avons écrit, alors qu’il était encore en poste, pour lui demander une copie de la transcription ainsi que le procès-verbal de la réunion. Il ne nous a pas répondus et par la suite, nous avons su qu’il a été suspendu », poursuit le président de la FPSOU. 

Dénonciations

Suivant la lettre de dénonciation envoyée au ministère de la Fonction publique, notre interlocuteur indique qu’une réunion a été programmée pour ce mardi 16 février à 10 h 00 entre la FPSOU et le ministre Vikram Hurdoyal. « Nous souhaitons que l’ex-CEO soit convié à ladite réunion, car il ne peut tenir un tel langage. Nous voulons aussi savoir si une telle attitude est cautionnée par le gouvernement et si le ministère de l’Agro-industrie, sous lequel le SSR BG tombe, accorde sa bénédiction pour un tel comportement », ajoute-t-il. 

En sus de la lettre de la FPSOU adressée au ministre de la Fonction publique, plusieurs autres lettres de dénonciation ont aussi atterri au ministère de l’Agro-industrie. Ce sont des lettres individuelles signées, mais aussi une lettre collective portant la signature de plusieurs employés. Ces employés reprochent au CEO de « semer la terreur » tout en vantant ses relations avec des proches du pouvoir, faisant ainsi comprendre « qu’il serait indéboulonnable ».  

Par ailleurs, deux employées du SSR BG auraient consigné une Precautionary Measure (PM) soutenue par un « full fledge statement » à la police contre l’ex-CEO. La première a été consignée au poste de police de Pamplemousses le 22 janvier dernier et la deuxième, un peu plus d’une semaine plus tard, soit le 30 janvier, au poste de police Grand-Baie. Dans les deux cas, le CEO est reproché d’avoir tenu des propos 
« déplacés » à l’égard des deux femmes.

Le Défi Plus a tenté d’obtenir la version du principal concerné. Après un premier appel le jeudi 11 février, en lui annonçant le motif de notre appel, S. Sungkur a déclaré qu’il était en rendez-vous et qu’il rappellerait plus tard. N’ayant eu aucun retour, la rédaction lui a une nouvelle fois téléphoné dans la matinée du vendredi 12 février. 

Lors d’une conversation téléphonique, l’ex-CEO a demandé, dans un premier temps, de lui rappeler dans l’après-midi. En lui indiquant une nouvelle fois la raison de notre appel, il devait lancer : « Mo pena narien pou dir »,avant de demander de prendre un rendez-vous pour pouvoir lui parler. 

  • LDMG

 

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