Ishwaren Ponnen au pays des chiffres 

Lorsqu’il était petit, Ishwaren Ponnen voulait être comptable comme son cousin. Aujourd’hui âgé de 23 ans, il fait son « dream job ». Ce dimanche, le jeune Consultant fiscal relate son parcours et ses ambitions.

Fils d’un ancien jockey, Ishwaren Ponnen est passionné par les chevaux. Mais contrairement à son père, lui n’a pas choisi de faire carrière dans ce domaine. Car ce qui fait briller ses yeux, ce sont les chiffres. À 23 ans, cet ex-élève du collège du Saint-Esprit diplômé de l’ACCA (Association of Chartered Certified Accountants) travaille comme Consultant fiscal chez Ernst & Young Ltd.

Son parcours à l’ACCA est brillant. Premier à Maurice et 18e au niveau mondial aux examens de la Taxation, Ishwaren Ponnen s’est par la suite classé 1er à Maurice et 16e au niveau mondial aux examens d’Advanced Taxation en juin 2021. Ayant complété et réussi tous ses examens de l’ACCA, l’habitant de Camp-Fouquereaux a fini en tant que Top Affiliate de l’ACCA à Maurice en décembre 2021.

Au départ, confie le jeune homme, son objectif n’était pas d’étudier à Maurice. Il raconte qu’au collège, il avait opté pour la filière scientifique afin de pouvoir tenter sa chance à la bourse décernée aux lauréats. Son principal objectif était de poursuivre des études en mathématiques à l’étranger. « J’ai toujours aimé effectuer des calculs et résoudre des équations qui font appel à la logique. C’est principalement pour cette raison que les mathématiques étaient ma matière préférée. »

Cependant, comme sa mère était réticente à l’idée de le voir partir, il finit par choisir la filière ACCA qui offre un large éventail d’emplois et des frais de scolarité abordables. De plus, certaines entreprises parrainent les étudiants qui souhaitent suivre cette filière. « Bien que ce soit un parcours difficile, il n’est pas impossible. En restant à Maurice, j’ai étudié au London College of Accountancy (LCA). J’ai eu la chance d’avoir d’excellents enseignants. » 

Le parcours n’a toutefois pas été une sinécure. « Le programme est très dense. Les examens sont très difficiles. C’est pourquoi il est important de commencer la préparation le plus tôt possible et de ne pas prendre part à trop d’examens en même temps », dit-il. Une fois, relate Ishwaren Ponnen, il a dû participer à des examens deux jours d’affilée. « Parfois, je me couchais à 4 heures du matin à cause des révisions. » Le plus difficile, selon lui, était le volume du programme.

Sorti grandi de cette expérience, il conseille à tous les étudiants qui envisagent de changer de filière de ne pas se décourager et de toujours croire en eux-mêmes. « Il ne faut pas douter de soi. Il y aura des périodes où vous vous demanderez pourquoi vous avez changé de filière. Mais il faut savoir s’accrocher si l’on croit vraiment en les perspectives que cette nouvelle filière offre », ajoute-t-il.

Justement, quelles sont les perspectives qu’offre l’ACCA ? « Dans le secteur financier qui est très compétitif, l’ACCA nous apprend tous les concepts de base dont nous avons besoin. » Par exemple, les examens de Taxation et d’Advanced Taxation qu’il a passés lui ont permis de s’adapter rapidement à son travail et de réaliser certaines tâches par lui-même. 

A-t-il rencontré des difficultés pour trouver du travail ? « Non, je n’ai pas eu trop de difficultés pour trouver de l’emploi. Mais je recommande aux jeunes de terminer le niveau 1 de l’ACCA avant de postuler. Car généralement, les employeurs préfèrent recruter des étudiants ayant terminé le niveau 1 de l’ACCA. »

À quoi attribuerait-il sa réussite ? Ishwaren Ponnen répond sans hésitation que c’est la détermination, la discipline, le fait d’avoir les pieds sur terre et de ne pas se concentrer uniquement sur ses études. Le jeune homme exprime également sa gratitude envers sa famille. « Ma mère est le pilier de notre famille. Elle me soutient constamment et m’encourage à donner le meilleur de moi-même. Elle est principalement responsable de notre succès. Mon père et mon frère m’ont aussi soutenu. »

So, what’s next ? « Pour le moment, je vais apprendre autant que possible dans mon travail actuel. Les expériences que l’on acquiert sur le lieu de travail sont très différentes de ce que l’on apprend dans les livres », fait-il ressortir. D’ailleurs, en tant que jeune, Ishwaren Ponnen souhaiterait que plus d’entreprises aident leurs employés à travailler à l’étranger pendant quelques années afin qu’ils puissent acquérir de nouvelles compétences qu’ils pourraient partager avec Maurice à leur retour.

Est-il intéressé à poursuivre sa carrière à l’étranger ? « Oui », répond-il. Cependant, il souligne que l’obtention d’un visa de travail est très difficile en raison des nouvelles restrictions. Il aimerait notamment travailler en Angleterre.

L’ACCA est-elle un avantage pour obtenir un emploi à l’étranger ? « C’est définitivement un atout car l’ACCA a une réputation mondiale d’excellence et ses qualifications rigoureuses sont respectées dans le monde entier », affirme Ishwaren Ponnen.

Grandir avec l’homme qui murmure à l’oreille des chevaux 

Ishwaren Ponnen raconte que son père, qui a été jockey de 1988 à 2017, a dirigé des chevaux dans de nombreuses écuries telles que Fok, Ascot, Serge Henry et M. Ramdin. Ensuite, il est devenu « Stable Supervisor » pour l’écurie S. Jones et Gujadhur, ainsi qu’assistant entraîneur à l’écurie S. Hurchand. « Il travaille maintenant à l’écurie Perdrau et souhaite ouvrir sa propre écurie à l’avenir. Je suis un grand passionné du monde hippique, en particulier des courses hippiques britanniques. Mon frère et moi avions l’habitude d’aller aux entraînements des chevaux à Floréal et à Port-Louis à 5 heures du matin pendant les vacances scolaires. »