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Gungadevy Coopen, harcelée par son petit-fils : À 71 ans, elle lance un appel de détresse pour avoir la vie sauve

Elle vit dans la peur d’être tuée par son petit-fils.

Gungadevy Coopen, une habitante de Débarcadère, Pointe-aux-Sables, a été contrainte de porter plainte contre son petit-fils Poonisamy Vandachellum, âgé de 29 ans. Ce dernier a été interpellé le 1er septembre par la police de la localité sous une charge provisoire de « Breach of Protection Act ». Il est actuellement en détention policière.

Malgré le fait que sa grand-mère, Gungadevy Coopen est en possession d’un « Protection Order » depuis plusieurs mois, Poonisamy continue à la harceler. Durant cette année, sa victime a déposé quatre plaintes pour violence domestique contre lui, dont trois en juin. Rien ne semble mettre un frein à ses agissements, pourtant il a écopé d’un mois de prison. C’est d’ailleurs pendant cette période que la septuagénaire a pu bénéficier d’un répit. En effet, quelques mois après son incarcération, il a récidivé. 

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Dans la matinée du mercredi 1er septembre, il est venu chez sa grand-mère sous prétexte de demander à cette dernière de beurrer son pain. « Mo dire li to pa gagn droit approche kote moi atane dehor mo amene dipain. Li ouvre la porte la fort et li rentre kote mo ek mo la main fine craze avek la port. Mo fini kone li pas pu kite moi kume sa la », raconte Gungadevy. Sans raison apparente, il a commencé à l'insulter. Ensuite, il a endommagé complètement un téléviseur écran plat à coups de poing. Il est allé jusqu’à menacer sa grand-mère ainsi que sa petite-fille de 11 ans qui vit avec elle. « Li dire mo pou touille toi avec so ti zenfant la, dibien la to pas done mem. Apre li monte lor li lit kot moi ek lin ale dormi », ajoute sa victime. Elle a quitté les lieux en compagnie de sa petite-fille qu’elle a déposée chez un voisin. Tout de suite après, elle a alerté les policiers de Pointe-aux-Sables qui sont allés à sa maison pour interpeller le suspect qui s’est rendu sans protester.

Cette année, elle a déposé quatre plaintes pour violence domestique contre lui."

Gungadevy peut pousser un ouf de soulagement, du moins pour le moment. Néanmoins, elle vit dans la peur d’être tuée par son petit-fils tôt ou tard. « Li dire moi, pas zordi pas dimain mo pou touille toi. Ek mo sure ki li pou fer li. Combien temps mo pou vivre dans la frayeur, mo vraiment degoute avek mo la vie, mo perna la paix », avoue-t-elle.

Des jumeaux cruels

Le calvaire de la septuagénaire, qui a quatre petits-enfants, a débuté en 2012. Poonisamy et son frère jumeau, alors âgés de 17 ans, buvaient de l’alcool, fumaient de l’herbe et sniffaient de la colle. Ils ont commencé à la harceler, à l’agresser et à un moment donné, ils ont mis le feu à sa maison. Les jumeaux ont aussi volé sa carte bancaire pour retirer de l’argent à multiples reprises. À chaque fois, ils lui demandaient pardon, ce que faisait Gungadevy, une grand-mère au cœur tendre. Leur petit manège s’est déroulé durant plusieurs années, puis l’un des frères est allé vivre ailleurs. Ce n’est pas pour autant que le calvaire de Gungadevy a pris fin. Au contraire, Poonisamy a recommencé de plus belle. « Lin snif lesens ek li mars touni dans la caze ek lor la rue. Liti pe urine dan mo la maison et fer malpropre partou. Kan li truv kichos li batte moi et craze partou », relate-t-elle. 

En larmes, elle nous confiait que depuis son jeune âge elle a travaillé chez Alpha Cleaning. Avec beaucoup de sacrifices et armée de courage, elle a pu construire sa maison et pensait vivre une retraite dorée. Hélas, avec l’épée de Damoclès au-dessus de sa tête, il lui est impossible de le faire. À chaque fois, elle doit se rendre à la police. « Mo fine grandi zot et nouri zot et zordi zot rane mo la vie ene lenfer, a koze zot oule mo donne zot mo dibien. Mo fer ene appel ministre la femme et commissaire polis pou vine en mo aide », conclut-elle.

 

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