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Éventualité d’un second confinement : le secteur privé s’active pour accélérer la vaccination des employés 

Kevin Ramkaloan, Arnaud Lagesse, Harold Mayer et Amar Deerpalsing.
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  • Business Mauritius travaille actuellement sur un programme de vaccination des business leaders

Les opérateurs du secteur privé se disent satisfaits des mesures prises à ce jour pour contenir la propagation de la Covid-19 au sein de la population. Ils comptent à leur niveau apporter leur soutien pour accélérer la campagne de vaccination. Tout doit être mis en œuvre pour éviter un second confinement. 

Dans la communauté des affaires, on suit de près l’évolution de la situation au niveau des cas de contaminations locales. « La décision de fermer les frontières et de mobiliser les troupes pour la recherche de contacts a du sens. Allons voir ce que l’exercice donne. Si c’est concluant et si nous parvenons à contenir la propagation, il n’y a pas de lieu d’avoir un lockdown », explique Kevin Ramkaloan, Chief Executive Officer de Business Mauritius, tout en faisant ressortir que le pays est mieux préparé à la gestion de la Covid-19. La fermeture des écoles et les consignes interdisant tout regroupement de dix personnes, poursuit-il, vont réduire les risques. « Nous espérons que cela va contenir le virus. Dans le cas contraire, nous pensons que le Premier ministre prendra les décisions nécessaires et, bien sûr, la communauté des affaires suivra les consignes. » 

Arnaud Lagesse, CEO d’IBL – premier conglomérat à Maurice –, dit faire confiance aux autorités sur la gestion de la crise sanitaire. « Il faut maintenant renforcer et accélérer la vaccination et préparer le pays à une réouverture des frontières au mois de juin », soutient-il.

Business Mauritius encourage la vaccination d’un maximum de personnes.
Business Mauritius encourage la vaccination d’un maximum de personnes.

Depuis que le pays compte dix cas locaux, les autorités n’écartent pas l’éventualité d’un lockdown si la situation l’exige. Est-ce que le pays peut se permettre un second confinement ? « Économiquement parlant, je ne le pense pas. Cependant, l’aspect sanitaire et humain est important. Il faut accélérer la vaccination et continuer à être disciplinés en termes de distanciation sociale et du port du masque. D’ailleurs, c’est ce qui a bien fonctionné pendant un an », fait observer Arnaud Lagesse. « Nous avons une méthodologie et une pratique pour les services essentiels. Il est clair que la santé des Mauriciens est primordiale. Laissons le travail de recherche de contacts se faire et nous aviserons par la suite », indique, pour sa part, Kevin Ramkaloan. Harold Mayer, Chairman d’Omnicane, est du même avis. « Pour l’instant, il n’y a qu’un seul foyer de contamination. Dans un tel contexte, il n’y a pas de justification pour un confinement. D’autant plus qu’il y a plusieurs décisions positives qui ont été prises pour éviter une circulation du virus. Nous faisons confiance aux experts. Nous devons suivre leurs conseils, car ce sont eux les spécialistes qui jugent des risques et des décisions appropriées à prendre », explique-t-il. 

Angoisses 

De son côté, Amar Deerpalsing, président de la Fédération des petites et moyennes entreprises (PME), se dit partager entre deux sentiments en ce qu’il s’agit de l’éventualité d’un second confinement. « Mon premier sentiment est qu’il faut faire ce qu’il y a à faire. On ne peut pas mettre en danger la santé de la population qui reste la priorité des priorités », estime-t-il. De l’autre côté, ajoute-t-il, les entreprises, surtout les PME, sont angoissées par rapport aux éventuelles conséquences d’un second lockdown. « Ce sera extrêmement néfaste. Depuis le dernier confinement, le secteur des PME a beaucoup souffert. S’il y en a un second, je crains pour la survie de beaucoup de PME, car beaucoup d’entre elles tiennent qu’à un fil. Les PME sont très vulnérables et un second confinement ne peut qu’être catastrophique », fait-il ressortir. 

D’où l’insistance des opérateurs pour une accélération de la campagne de vaccination. Business Mauritius lance un appel pour encourager la vaccination d’un maximum de personnes. D’ailleurs, la fédération patronale travaille actuellement sur un programme de vaccination des business leaders, afin de motiver les employés du privé et la communauté des affaires à se faire vacciner. Au sein du groupe IBL, l’heure est également à la mobilisation pour la vaccination. « 70 % de nos employés au sein de l’hôtellerie (LUX*) sont vaccinés. Nous nous sommes engagés à promouvoir le vaccin au sein du groupe. D’ailleurs, ce lundi après-midi, j’ai une réunion avec les Chief Operating Officers du groupe pour m’assurer qu’il y ait une campagne agressive de vaccination de nos employés et de leurs familles », dit Arnaud Lagesse. 

Les PME ne sont pas en reste. Il y a eu des concertations pour que les employés du secteur se fassent vacciner le plus tôt possible. « Nous accorderons un time off aux employés et nous leur fournirons des moyens de transport pour qu’ils puissent se faire vacciner », ajoute Amar Deerpalsing. Et de conclure : « Les vaccins sont là. Il faut maintenant faire une vaccination en masse, afin d’apporter une certaine résilience à la contamination. Si on immunise une bonne partie de la population, la situation sera soutenable et on pourra ainsi préparer psychologiquement et matériellement par le biais des infrastructures hospitalières et sanitaires la population à une ouverture graduelle de nos frontières ».

 

 

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