Étude de Straconsult/Afrobarometer : un sens profond d’identité nationale ressenti

Selon une étude de Straconsult/Afrobarometer, rendue publique jeudi après-midi, les Mauriciens continuent à ressentir « un sens profond d’identité nationale et croient que notre diversité est une force ».

Aussi, « la plupart des citoyens n’ont pas été confrontés à une expérience injuste par d’autres Mauriciens sur la base de leur appartenance, religion ou statut économique. Par contre, une minorité le ressent ».

Près de la moitié des Mauriciens sont d’avis que le gouvernement traite leur communauté de manière injuste, « au moins quelques fois ». Cette perception est plus présente auprès des citadins et des jeunes. Ce sentiment est aussi davantage ressenti auprès de ceux qui sont au bas de l’échelle sociale.

Selon le sondage, la majorité des Mauriciens ont une attitude tolérante envers les personnes d’autres religions, communautés et orientations sexuelles.

61 % des personnes sondées sont d’avis qu’il y a plus de choses qui unissent les Mauriciens que de choses qui les divisent. Par contre, si le sens du patriotisme reste très prononcé, il y a eu des changements à travers les années. Si en 2012, 25 % des sondés s’estimaient « uniquement Mauriciens » et n’attachaient absolument aucune importance à leur communauté, en 2020, ils n’étaient plus que 19 %. Au fil des années, le chiffre a baissé de manière constante.

13 % contre 6 % en 2012 s’estiment « plus Mauriciens qu’appartenant à leur groupe ethnique ». 55 % des sondés attachent autant d’importance au fait d’être Mauriciens qu’au fait d’être membre d’une communauté et 9 % estiment que le sentiment d’appartenance à leur communauté est plus important que celui d’être Mauricien. En 2012, le chiffre était de 7 %. En sus, 4 % ne s’estiment pas Mauriciens du tout et s’estiment uniquement membre de leur communauté. En 2012, ils n’étaient que 2 %.

Si 48 % sont d’avis que leur communauté ne fait jamais l’objet de discrimination de la part du gouvernement, 16 % affirment que cela arrive « souvent » ou « toujours », alors que pour un tiers, cela arrive « parfois ».

Une très forte majorité des sondés (93 %) exprime une attitude tolérante envers les personnes de religion différente. Par contre, une plus petite majorité (66 %) a une attitude tolérante envers les immigrants ou les travailleurs étrangers et 59 % sont tolérants envers les relations du même sexe.