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Escroquerie en ligne par un réseau africain : une trentaine de Mauriciennes dépouillées de quelque Rs 4 M depuis le début de l’année

Les cas d’escroquerie en ligne deviennent de plus en plus courants et permettent à des réseaux étrangers de soutirer de fortes sommes d’argent de leurs victimes. Plusieurs Mauriciennes se sont ainsi fait avoir par des escrocs en ligne. On avance une somme d’à-peu-près Rs 4 millions pour cette année. 

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Un réseau africain qui cible essentiellement des Mauriciennes se trouvant dans la tranche des 40 ans. C’est une pratique qui devient de plus en plus courante depuis le début de cette année, nous a déclaré une source autorisée au niveau de la Cybercrime Unit. L’on apprend que c’est via le réseau social Facebook que ces escrocs approchent leurs proies. « Sur les différentes plaintes que nous avons reçues depuis le début de l’année, ce sont le plus souvent des femmes divorcées d’une quarantaine d’années qui sont les plus ciblées », fait-on part. 

Se faisant passer pour des Very Important Persons (VIP), ces escrocs, explique-t-on, prétendent être des médecins ou des avocats. « Dans la plupart des cas, ils affichent de fausses photos de profil », fait-on ressortir à la Cybercrime Unit. Un limier de cette unité est également d’avis que ces individus tentent leurs chances auprès d’une centaine de femmes et sont persuadés qu’une ou deux d’entre elles finiront par mordre à l’hameçon. Une fois que ces escrocs finissent par avoir la confiance de ces femmes, ils leur demandent alors de leur faire parvenir des photos intimes d’elles. « Et ce n’est qu’après avoir obtenu ces photos qu’ils commencent à leur faire du chantage et révèlent ainsi leur véritable identité. Ils menacent de publier les photos ou les vidéos d’elles si elles refusent de leurs envoyer de l’argent et, dans bien des cas, on avance une somme de Rs 50 000 », fait-on part à la Cybercrime Unit.

Comptes basés à Dubaï

L’un des cas les plus récents rapportés à la Cybercrime Unit porte sur une femme qui s’est retrouvée dans l’obligation d’envoyer une somme de Rs 95 000 après avoir auparavant consenti à envoyer des photos et des vidéos intimes d’elle. « Ce n’est qu’après avoir obtenu les photos qu’il a commencé à menacer de publier toutes ces photos intimes sur les réseaux sociaux », soutient une source policière. Refusant de subir une telle humiliation de voir ces photos  être révélées au grand jour et par peur des conséquences que cela pourrait avoir sur sa vie professionnelle, cette femme d’une quarantaine d’années n’a eu d’autres choix que de leur payer la somme demandée. 

Les enquêteurs ont aussi noté que les comptes sur lesquels les sommes d’argent doivent être transférées sont souvent basés à Dubaï et transiteraient vers plusieurs autres pays avant que les récipiendaires ne prennent possession de l’argent. On avance que, selon les plaintes reçues, plusieurs femmes ont été dépouillées d’un montant avoisinant les Rs 4 millions rien que pour cette année.

La Cybercrime Unit ne peut cependant aider ces victimes à récupérer l’argent. « Compte tenu de la complexité de l’affaire – les escrocs opérant de l’étranger -, nous pouvons uniquement nous contenter de faire des campagnes de sensibilisation auprès des membres du public afin de les alerter des dangers que peuvent représenter les réseaux sociaux », dira un autre officier de la Cybercrime Unit.

 

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