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Épidémie : grande affluence dans les centres de vaccination

Une partie de la foule présente au Plaza.
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Le nombre de centres de vaccination ayant diminué, il y a foule dans les rares centres restants. Ce qui n’est pas sans inconvénients alors que le phénomène est accentué par les craintes de la population face à l’évolution de la crise sanitaire. État des lieux à Rose-Hill.

«Depi dizer nou la, lake la pa pe avanse ». C’est ce que nous confie Paul, un habitant de Rose-Hill rencontré vers 12h40 au centre de vaccination installé à côté de la salle des fêtes du Plaza. Avec son ticket portant le numéro 4**, il ne sait pas à quelle heure il pourra rentrer chez lui. Selon lui, certaines personnes ont eu un malaise pour être restées trop longtemps sous le soleil de plomb de ce mercredi 17 novembre. Dans la cour du Plaza, il n’y a pas moyen de se protéger, à moins d’avoir apporté son parasol.  

Des longues files d’attente ont été notées dans tous les centres de vaccination.
Des longues files d’attente ont été notées dans tous les centres de vaccination. 

« Ti bizin met enn prelar pou ki dimoun kapav kasiet soley ». Pour Paul, les autorités auraient dû prendre en considération que parmi les gens venus se faire vacciner, il y aurait des personnes âgées. « Il aurait fallu prendre des dispositions pour que tout le monde soit à l’aise » dit-il. 

Mécontentement

Nombreux sont ceux qui ont exprimé leur mécontentement en raison de la longue file d’attente. Ils déploraient que le centre proposait les première, deuxième et troisième doses du vaccin Sinopharm au même endroit. Ce qui était, selon eux, la source des désagréments qu’ils subissaient. D’autant plus qu’il n’y avait que 700 doses de vaccin disponibles alors que le nombre de personnes présentes était bien plus important. 

Un préposé du ministère de la Santé, qui assurait l’accueil du public, a ainsi eu fort à faire face aux mécontents. Certains avaient pris une permission dans leur travail, d’autres étaient venus de loin et d’autres encore ont attendu longtemps avant de s’entendre dire qu’ils n’obtiendraient pas leur dose de vaccin. À leur frustration, s’est ajouté le fait que les agents du ministère étaient dans l’incapacité de leur dire quand ils allaient pouvoir être immunisés. Pour cause, c’est en fin d’après-midi que le calendrier de vaccination est rendu public.

S’immuniser par « obligation »

Cette forte affluence s’explique aussi par le fait que la présence du variant Delta à Maurice et les chiffres des contaminations et décès ont accentué l’inquiétude dans la population. « La situation fait peur », déclare ainsi Bradley, 22 ans, habitant Mont-Roches. Il a souhaité se faire vacciner pour se protéger. 

Catherine, elle, ce sont les restrictions imposées aux personnes non vaccinées qui l’ont incitée à se présenter au centre de vaccination. Elle subit aussi une pression au sein de l’entreprise où elle travaille. Cette habitante de Roche-Bois explique que peu importe le vaccin, l’important pour elle est d’être vaccinée. « Le vaccin qu’on nous propose est douteux car on ne sait pas exactement ce qu’il y a dedans mais parce qu’il faut être vacciné, je suis là », dit-elle.

Un homme rencontré plus loin, habitant les Hautes Plaines Wilhems, explique que c’est la crainte de nouveaux règlements à venir, comme l’interdiction d’entrer dans les supermarchés, les autobus et d’autres lieux, qui l’ont amené à se présenter. D’ailleurs, il affirme que certains supermarchés demandent déjà la carte vaccinale à leurs clients.


Réticence face au vaccin Sinopharm

Le ministère de la Santé fait face à une situation « déroutante » concernant l’administration de la première dose du vaccin contre la Covid-19. Beaucoup « refusent » le vaccin Sinopharm et demandent à se faire injecter les vaccins Janssen ou Pfizer-BioNTech qu’ils estiment « plus efficaces ». C’est le cas de Sharon. L’un de ces vaccins lui permettra de voyager en Europe, contrairement au vaccin Sinopharm.

Pour éviter ce genre d’attitude, le ministère de la Santé n’indique pas le nom du vaccin administré pour la première dose dans les différents centres. Il s’agit de contrer une affluence plus importante dans un centre par rapport à un autre. « Il y a eu trop de problème avec certains membres du public qui rechignent à se faire vacciner avec Sinopharm. Tous les vaccins se valent », souligne un cadre du ministère de la Santé.

 

 

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