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Enquête sur le vol de teck : un avoué dans le collimateur de la MCIT

Roshi Bhadain et son épouse sortant du Tribunal vendredi après son arrestation dans cette affaire.

Dans l’enquête sur le vol de teck dans un entrepôt de l’ex-Development Works Corporation à Pailles en 2010, la Major Crime Investigation Team s’intéresse aux circonstances dans lesquelles Joseph Kinsley Perrine a juré son affidavit. Un avoué est dans le collimateur des limiers. 

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La Major Crimes Investigation Team (MCIT) poursuit son enquête sur le vol de teck, lequel était conservé dans les anciens locaux de l’ex-Development Works Corporation en 2010. Après l’arrestation de Roshi Bhadain le vendredi 17 décembre 2021, les limiers s’intéressent désormais au faux affidavit de Joseph Kinsley Perrine, un des protagonistes de l’affaire. 

Dans quelles circonstances l’a-t-il juré ? Un avoué, pressenti pour être celui qui aurait aidé Joseph Kinsley Perrine à jurer cet affidavit, est dans le collimateur de la MCIT. Il devrait faire l’objet d’une enquête pour entente délictueuse, tout comme Roshi Bhadain. 

L’avoué concerné avait déjà été interpellé par la MCIT au début de l’enquête pour sa version. Il avait été autorisé à partir. Les limiers devraient le convoquer une nouvelle fois à la suite les développements survenus. Il devrait également faire l’objet d’une accusation provisoire de complot. 

Affaire vieille de plus de 10 ans 

L’affaire remonte à 2010. La Criminal Investigation Division avait ouvert une enquête sur la disparition de planches de teck d’un entrepôt de l’ex-Development Works Corporation à Pailles. Ce bois provenait de l’Aapravasi Ghat et de la Government House où il y avait eu des travaux de démolition. 

L’enquête avait abouti à l’arrestation de Joseph Kinsley Perrine, qui avait avoué le vol avant d’être remis en liberté conditionnelle. Ce dernier avait juré un affidavit pour dédouaner ses complices. 

Le nom de Roshi Bhadain est cité dans cette affaire parce que c’est notamment à son domicile à Albion qu’une partie des planches de teck aurait été utilisée, selon Joseph Kinsley Perrine, dans le cadre d’une rénovation faite par ce dernier en sa qualité de menuisier. À l’époque, l’avocat avait expliqué à la CID qu’il avait sollicité Bijaycoomar Greedharry, qui était un de ses clients, pour se charger de ces travaux. 

Cet homme aurait dit à Roshi Bhadain qu’il avait installé des lames en teck chez lui. Le leader du Reform Party lui aurait fait part de son intention d’en installer chez lui aussi. C’est alors que Bijaycoomar Greedharry lui aurait présenté Joseph Kinsley Perrine pour que ce dernier s’occupe des travaux de revêtement de sol chez lui. 

Une partie du bois volé aurait été utilisée pour la fabrication de lames en teck dans un atelier à Roche-Bois. Le butin était estimé à Rs 600 000. Roshi Bhadain et Bijaycoomar Greedharry n’avaient pas été poursuivis. Le 25 novembre 2021, le verdict a été rendu par la cour. Joseph Kinsley Perrine a été reconnu coupable de vol. Mais il a été libéré sous certaines conditions. 

Or, un rebondissement est récemment survenu. Le condamné est revenu sur sa version initiale, affirmant qu’il a menti durant son audition. Il a allégué que ce serait Roshi Bhadain et d’autres personnes qui auraient ourdi un complot pour voler le bois à Pailles. L’enquête a alors été relancée. D’autres arrestations sont à prévoir. 

Precautionary Measure 

De son côté, Roshi Bhadain a été libéré après avoir fourni une caution de Rs 15 000 et signé une reconnaissance de dettes de Rs 50 000 au tribunal de Port-Louis vendredi après-midi. Il est provisoirement accusé d’entente délictueuse. L’avocat clame son innocence. 

À sa sortie de cour vendredi, il a fait ressortir que le 5 février 2021, il a déposé une demande de Precautionary Mesasure dans cette affaire, soupçonnant certains de fomenter un complot contre lui. Roshi Bhadain a réclamé que l’ordre d’interdiction de voyager dont il fait l’objet soit levé et que l’accusation provisoire retenue contre lui soit rayée. Il devrait à nouveau se présenter en cour le 23 décembre 2021. 

En conférence de presse samedi, Roshi Bhadain a nié avoir déclaré, durant son audition, avoir payé les lames en teck à Rs 70 le pied carré.

Cependant, même s’il n’a pas fait de déclaration écrite à la police, ses propos, repris par Le Défi Plus, sont les explications verbales qu’il a fournies aux enquêteurs qui avaient débarqué chez lui très tôt vendredi matin. 

Roshi Bhadain a aussi dit qu’il poursuivra au civil l’ASP Ghoorah de la MCIT. « Mo pe met enn Case sivil divan lakour kont li pou fot lour dan lekzersis so bann fonksion. » L’ASP n’a pas donné la réplique à l’homme de loi.

 

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