Depuis un an : une bande de 50 élèves sème la terreur dans un collège d’État du Sud 

Depuis environ un an, une bande composée d’une cinquantaine d’élèves sème la terreur dans un collège du Sud. Ce groupe « bien organisé », selon des enseignants, multiplie les actes d’intimidation et de violence envers d’autres élèves et le personnel enseignant. Le ministère de l’Éducation avance que « des mesures correctives seront prises ».

Ils sont âgés de 14 à 16 ans. Ils fréquentent un collège d’État du Sud. Ils sont une cinquantaine. Et depuis un an, ces élèves sèment impunément la terreur au sein de leur établissement. « Mécontents, ils ont enlevé une rambarde se trouvant à l’étage en signe de protestation », précise-t-on.  Cet acte de vandalisme n’est pas le seul de leur palmarès. « La bande a brisé pas mal de vitres dans le théâtre du collège. Ces élèves ont aussi abîmé des conduites d’eau. Ils ont également mis le feu à un arbre situé dans la cour du collège », indique-t-on. 

Le Défi Plus a obtenu des images montrant les actes de vandalisme perpétrés par ce groupe de fauteurs de troubles. Ces derniers eux-mêmes ont publié sur TikTok des vidéos qui montrent un autre élève se faisant gifler à plusieurs reprises dans les toilettes du collège. 

Les actes de violence ne se limitent pas seulement aux élèves. « En septembre dernier, un membre de la bande a agressé physiquement un enseignant », soutient une source. La situation est telle que des enseignants se rendent au travail avec la peur au ventre. « Nous craignons pour notre sécurité et pour nos moyens de transport respectifs qui sont garés non loin de l’établissement », confie l’un d’eux sous le couvert de l’anonymat. 

La situation se serait envenimée la semaine dernière. « La direction du collège n’a visiblement aucun contrôle sur eux. C’est pourquoi ils font ce qu’ils veulent », témoigne un enseignant de manière anonyme. Il y a eu des tentatives de médiation et des sanctions disciplinaires ont été infligées. 

Mais rien n’y fait. « La direction se limite à des renvois temporaires. Ce n’est pas la solution », soutient l’enseignant. Il ajoute que la direction du collège a pris l’initiative de suspendre temporairement les activités physiques des élèves concernés en guise de punition. Une mesure jugée insuffisante par le corps enseignant, selon lui. « Ces élèves doivent être renvoyés définitivement du collège », estime l’enseignant. 

Joint au téléphone, le ministère de l’Éducation se dit « au courant » de la situation dans ce collège d’État. Une enquête, dit-il, a été ouverte. « Le ministère sera intransigeant envers le ou les fauteurs de troubles. Des mesures seront prises pour servir d’exemples. Le ministère ne cautionnera jamais ce type de comportement dans l’enceinte d’une école ou même ailleurs », conclut-on.