Depuis décembre 2024 : 690 kg de stupéfiants valant Rs 1,1 milliard saisis 

Depuis décembre 2024, près de 691 kg de drogues, d’une valeur estimée à Rs 1,1 milliard, ont été saisis aux frontières mauriciennes. Ces interceptions ont mené à 64 arrestations, confirmant l’intensification de la lutte antidrogue.

Entre décembre 2024 et le 3 juillet 2025, les autorités mauriciennes ont intercepté 691,2 kg de drogues dangereuses dans les ports et aéroports de l’île, selon les chiffres communiqués par le Premier ministre, Navin Ramgoolam, en réponse à une question parlementaire posée mardi. Ces opérations conjointes de la Customs Anti-Narcotics Section (CANS) de la Mauritius Revenue Authority (MRA) et de l’Anti-Drug Smuggling Unit (ADSU) ont conduit à l’arrestation de 64 personnes.

La question du député et leader de Nouveaux Démocrates, Khushal Lobine, visait à obtenir des précisions sur les saisies de drogues réalisées aux points d’entrée du pays, ainsi que sur la valeur estimée de ces saisies et le nombre d’arrestations résultant d’opérations dites de « livraison surveillée ».

Le chef de l’exécutif a précisé que la valeur totale estimée des stupéfiants saisis s’élève à Rs 1,115 milliard. Les drogues saisies comprennent, outre des substances en vrac, « des comprimés, des liquides, des graines et des bonbons synthétiques », a-t-il indiqué.

Concernant les livraisons surveillées, ces opérations qui consistent à laisser passer volontairement un colis contenant de la drogue afin d’identifier les destinataires, le Premier ministre a précisé que 17 opérations de ce type ont été menées, dont 13 ont abouti à l’arrestation de 19 suspects.

« Je voudrais réitérer la ferme détermination de mon gouvernement dans la lutte contre la drogue », a affirmé Navin Ramgoolam. Il a annoncé que des provisions budgétaires ont été faites pour renforcer les moyens de détection des forces de l’ordre, notamment par l’acquisition de drones, de deux scanners pour l’île Rodrigues et d’un scanner corporel intégral qui sera installé au terminal de croisière.

Dans une logique de coordination accrue, le gouvernement a également mis en place une National Agency for Drug Control, un organe centralisé réunissant les services de répression, de réhabilitation et de soutien aux familles. Cette agence collaborera étroitement avec l’ADSU et la section antidrogue de la MRA.

« L’agence est actuellement en train d’élaborer un Master Plan qui servira de cadre stratégique national pour la prévention, le traitement, la réduction des risques et l’application de la loi », a précisé le Premier ministre, en insistant sur l’approche « globale, fondée sur des données probantes et multisectorielle » du gouvernement.

Navin Ramgoolam a aussi souligné que Maurice renforce également son architecture de sécurité maritime pour lutter contre le trafic en haute mer. Il a cité des partenariats régionaux et bilatéraux, dont le projet Safe Seas Africa, CUTLASS Express, et une coopération accrue avec la France et le Japon, ce dernier apportant son soutien à la modernisation de la surveillance côtière.