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Démission des bleus - Pravind Jugnauth : «Le départ du PMSD me chagrine»

Pravind Jugnauth Pravind Jugnauth au Ramnarain Ghoorah Recreational Park, à Ripailles, lundi.

Le ministre des Finances trouve « chagrinant » que le PMSD ait quitté le gouvernement. Il parle de divergences autour de la Prosecution Commission. Pravind Jugnauth intervenait à l’inauguration du Ramnarain Ghoorah Recreational Park, à Ripailles, dans sa circonscription.

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Le leader du Mouvement socialiste militant (MSM) a brièvement commenté la démission collective des 11 élus du Parti mauricien social-démocrate (PMSD), lundi après-midi. « C’est chagrinant que le PMSD quitte le gouvernement. Cela, à cause d’un sujet (la Prosecution Commission ; NdlR) sur lequel il y a eu discussions et consensus. D’ailleurs, Xavier-Luc Duval lui-même avait présidé une réunion relative à ce projet de loi.

Le texte de loi a ainsi été présenté au Conseil des ministres et doit être présenté en première lecture à l’Assemblée nationale. Xavier-Luc Duval a ensuite vu qu’il y avait encore des divergences. Je lui ai parlé aujourd’hui (lundi ; NdlR) avant qu’il ne prenne sa décision. C’était une conversation amicale. Il y a eu un échange de points de vue. Cela ne fait pas plaisir de voir nos amis d’alliance nous quitter », a déclaré le ministre des Finances.

Pravind Jugnauth a ajouté que le travail de l’équipe gouvernementale se poursuivra. « La question n’est pas de dépendre davantage du Muvman Liberater. J’ai toujours travaillé en équipe. On continuera à fonctionner ainsi. Quand nous avons eu la confiance de la population (…), nous devons travailler dans un esprit de solidarité et d’unité. Car nous avons un mandat. Notre vision ne va pas changer. Nous avons abattu un travail énorme. Maurice doit continuer à avancer », a-t-il affirmé, avant d’ajouter que les deux partis de l’alliance sont « à l’aise pour diriger », mais aurait souhaité que « le PMSD reste au sein de cette équipe ».

Qu’en est-il de la décision de présenter le projet de loi sur la Prosecution Commission au Parlement ce mardi ? À cela, Pravind Jugnauth dira : « On avisera en fonction de la situation. Je ne sais pas si le projet de loi sera biffé de l’agenda. Le Premier ministre agira en conséquence. Avec le départ de 11 députés, il n’y a pas le nombre pour avoir la majorité de trois quarts », a-t-il souligné.

Critiques

Pravind Jugnauth balaie d’un revers de la main les critiques qui pleuvent sur cette décision du gouvernement. Selon lui, le gouvernement n’est pas en train d’amender la Constitution comme bon lui semble. « C’est faux de le dire. Le fait que le Directeur des poursuites publiques (DPP) ne soit accountable envers personne pousse à la réflexion depuis pas mal de temps. Avec cette loi, ce n’est pas l’Exécutif qui donnera des directives au DPP. Ce sera une commission nommée par la Judicial & Legal Service Commission. Il ne faut pas oublier que c’est cette commission qui nomme des juges et le DPP », a-t-il fait comprendre.

Le leader du MSM a précisé que c’est une commission indépendante de l’Exécutif qui nommera les anciens juges qui feront partie de la Prosecution Commission. « L’Exécutif n’y aura aucune mainmise, comme certains veulent le faire accroire. Cela n’aura donc aucune visée politique », a-t-il indiqué.

 

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