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Une Française, ses deux chiennes et un nouveau départ Rs 320 000 pour ramener Piana et Reem à Maurice

Parcours de combattant pour l'expatriée qui a ramené ses chiens à Maurice.

Camille a quitté sa vie à Nice pour s’installer à Maurice avec ses deux chiens. Un parcours semé d’embûches, entre démarches administratives et quarantaine, qui illustre son attachement profond aux animaux et son nouveau départ sous les tropiques.

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Originaire de Nice, Camille, 35 ans, a tout quitté pour vivre un an à Maurice. Mais ce déménagement ne se faisait pas sans ses deux chiennes : Piana, un berger croisé de 4 ans, et Reem, un corgi cardigan d’un an et demi. Ancienne assistante vétérinaire, Camille a investi environ Rs 320 000 entre frais de fret, douanes, soins médicaux et billets d’avion pour assurer leur transfert.

Arrivée sur l’île le 14 mai dernier, la Niçoise raconte un parcours long et complexe, marqué par des démarches administratives strictes et une quarantaine obligatoire, mais aussi par l’immense attachement qu’elle porte à ses compagnonnes. « Adopter un animal, c’est une responsabilité sur le long terme, un engagement que j’assume pleinement », explique Camille. « Ces deux chiennes, je les ai choisies et je me devais de veiller sur elles avec constance, même si la somme pour les amener à Maurice est énorme. »

Installée dans un village paisible au sud de l’île, Camille vit dans une maison simple, entourée d’un jardin où Piana et Reem s’ébattent joyeusement, profitant de la chaleur tropicale. Cette vie, elle l’a choisie, avec toutes ses contraintes et ses joies.

Déménager à Maurice avec deux chiennes n’a rien d’une mince affaire. Camille a dû organiser un véritable projet logistique, à commencer par les démarches administratives en France. Elle a passé plusieurs semaines entre vétérinaires et services administratifs pour réunir tous les documents nécessaires.

Piana et Reem devaient notamment être vaccinées contre la rage, avec des tests sérologiques irréprochables. « C’est très strict, mais c’est normal, car Maurice est une zone indemne de rage et souhaite le rester », précise-t-elle. Camille a aussi dû commander des caisses de transport homologuées selon les normes internationales IATA.

Rs 320 000

Le 14 mai, le grand jour est arrivé. Camille et ses chiennes ont quitté Nice, direction Paris, avant de prendre le vol long-courrier vers Maurice. « Le coût total s’est élevé à environ Rs 320 000, entre le fret aérien, les taxes, les analyses, les frais vétérinaires et les billets pour les chiens en soute », détaille-t-elle.

Le trajet n’a pas été de tout repos. À Paris, Camille a dû récupérer ses chiennes pour les rassurer, puis les remettre en cage pour le dernier vol. « J’étais très inquiète pour leur bien-être », confie-t-elle.

À leur arrivée, Piana et Reem n’ont pas pu rejoindre immédiatement Camille. Une quarantaine obligatoire de cinq jours dans un chenil spécialisé leur a été imposée. Chaque jour, Camille venait leur rendre visite pour éviter qu’elles ne se sentent abandonnées.

Cette période d’attente a été éprouvante, mais nécessaire pour respecter les normes sanitaires de Maurice. « Quand j’ai enfin pu les ramener à la maison, j’ai ressenti un immense soulagement », se souvient-elle.
Camille n’en est pas à son premier engagement auprès des animaux. En France, elle travaillait comme assistante vétérinaire et s’était spécialisée en comportement animal. Pour elle, ce n’est pas qu’un métier, mais une véritable vocation.

À Maurice, même si elle n’exerce pas en cabinet, elle a vite trouvé sa place au sein d’une association locale dédiée aux animaux errants ou maltraités. Elle fait du bénévolat, apporte ses conseils sur la socialisation et l’éducation des chiens, et participe activement aux soins sur le terrain.

Camille souligne que son attachement à ses chiennes dépasse la simple affection : « Elles n’ont pas choisi de traverser un continent, donc c’était à moi d’assumer pleinement cette responsabilité, quels que soient les bouleversements ou les coûts. »

Aujourd’hui, elle profite du climat tropical, mais veille aussi à adapter leur quotidien. Piana et Reem disposent d’un grand jardin, et les promenades sur la plage font partie de leur routine. « Je prends garde à la chaleur, aux parasites, je cuisine parfois pour elles. Ce ne sont pas des vacances tous les jours, mais c’est ma vie. »

Pour l’instant, Camille prévoit de rester un an à Maurice. Elle sait déjà qu’elle repartira avec Piana et Reem : « Je referai tout le processus, les tests, les démarches, les frais… Je le referai sans hésiter. Ce sont mes bébés, ma famille. »

Le parcours de Camille illustre bien les sacrifices et la détermination qu’implique l’amour des animaux. Son histoire montre que, parfois, un nouveau départ est aussi une aventure collective — pour l’humain et ses compagnons à quatre pattes.

 

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