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Décès de la magistrate Varsha Biefun Doorga : le Dr Nishan Moheeputh suspendu par le Medical Council

Toute pratique médicale du Dr Nishan Moheeputh sera jugée « illégale » selon le Medical Council. Varsha Biefun Doorga.

Le verdict est tombé : le Dr Nishan Moheeputh ne pourra plus exercer. Il a été suspendu par le Medical Council après l’enquête sur le décès de la magistrate Varsha Biefun Doorga survenu en juillet dernier. Son dossier est désormais entre les mains du Medical Disciplinary Tribunal.

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«À l’issue de l’enquête menée par le comité du Medical Council, l’instance est arrivée à la conclusion qu’il y a un prima facie case. C’est pour cette raison que la décision a été prise de référer le dossier au MDT », nous a expliqué une source au Medical Council. Afin de rassurer le public, il a également été décidé de suspendre le Dr Nishan Moheeputh, spécialiste en chirurgie plastique et reconstructive, dans l’attente du verdict du MDT, pour l’empêcher d’exercer. L’affaire a été référée au Medical Disciplinary Tribunal (MDT), qui devra trancher sur la sanction à infliger au médecin à la lumière des conclusions de l’enquête du Medical Council.

Toute pratique médicale de sa part sera ainsi considérée comme « illégale » en vertu de la section 37(5) et constituera une infraction conformément à la section 44 du Medical Council Act. Face au MDT, le Dr Moheeputh aura l’occasion de contester la décision du MC et d’avancer des arguments pour lui éviter une éventuelle radiation de la liste des médecins.

Intestin perforé

Cette affaire remonte à juillet 2024 quand la magistrate Varsha Biefun Doorga avait opté pour une liposuccion en raison d’un problème de surpoids. Elle avait subi une intervention chirurgicale à l’abdomen dans une clinique de Grand-Baie le vendredi 19 juillet 2024. 

Cependant, après son retour à domicile deux jours plus tard, son état de santé s’était rapidement détérioré. Selon ses proches, elle avait commencé à éprouver des douleurs atroces au niveau de l’abdomen, accompagnées de troubles respiratoires l’empêchant de s’exprimer correctement. Malheureusement, elle a rendu l’âme alors qu’elle était en route pour la clinique.

D’après les conclusions de l’autopsie menée par le Chief Police Medical Officer, Sudesh Kumar Gungadin, la magistrate est morte d’une septicémie causée par une perforation de l’intestin.

Un parcours marqué par diverses controverses

Le Dr Moheeputh traîne derrière lui un passé jalonné de scandales. En effet, après plusieurs incidents ayant terni sa carrière, il a été contraint d’abandonner son poste dans le service public. Les reproches formulés à son encontre incluent un traitement inapproprié de certains patients et un comportement jugé inacceptable envers une patiente.

En mai 2022, une policière avait déposé une plainte contre lui pour attouchements sexuels, ce qui avait entraîné son licenciement d’un important groupe de cliniques privées. Malgré une sanction du Medical Council pour « fautes mineures », il a continué à exercer, trouvant un poste dans un établissement de soin privé situé dans le nord de l’île.

 

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