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Contamination dans les entreprises : le secteur privé planche sur un nouveau protocole sanitaire 

En attendant un protocole plus détaillé, les entreprises du privé font de leur mieux pour éviter la propagation du virus quand des employés sont testés positifs.
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Le secteur public dispose depuis peu d’un nouveau protocole visant à minimiser toute perturbation en cas de contamination. Un modèle sur lequel souhaite s’inspirer le secteur privé qui a engagé des discussions avec le gouvernement à cet effet. En attendant, découvrez ce qui se fait déjà quand le virus s’immisce dans les entreprises du privé.

La pratique actuelle dans les entreprises  

Dans le secteur privé, il n’y a pas un protocole défini. « Nous nous inspirons de ce qui se fait dans le secteur public », indique Adilla Diouman-Mosafeer, Managing Director de Talent Lab. Ainsi, quand il y a un cas suspect de par les symptômes que ressent la personne ou si l’employé en question a été testé positif, le devoir de l’employeur est d’isoler cette personne, soit en l’envoyant dans une clinique, soit à son domicile pour l’auto-isolement. « Si la personne n’a pas encore fait de test, l’employeur doit spécifier que c’est un ‘suspected case’ par le biais d’une lettre. Ce qui va faciliter pour le test », explique Adilla Diouman-Mosafeer. 

Dans certaines entreprises, le test rapide est effectué sur place. L’employeur doit aussi informer et référer l’employé au ministère de la Santé. Autre étape importante est l’auto-isolement des personnes qui ont été en contact avec l’employé en question. « Nous avons notre propre équipe interne de ‘contact tracing’ (Ndlr : auparavant le groupe passait par celui du gouvernement) qui est chargée de trouver ceux qui ont été en contact avec la personne. Eux aussi seront en isolement », nous indique le responsable de la santé et de la sécurité dans un conglomérat. 

Par contre, les autres employés qui travaillent dans le même bureau que la personne, mais qui n’ont pas été en contact proche avec la personne positive, doivent être  redéployés dans une autre espace /département de l’entreprise. 

 


Auto isolement/quarantaine….…l’employé doit-il travailler ou pas ?

Adilla Diouman-Mosafeer, Managing Director de Talent Lab.
Adilla Diouman-Mosafeer, Managing Director de Talent Lab. 

Si la personne n’est pas souffrante, la question de travailler ou pas ne se pose même pas, estime Adilla Diouman-Mosafeer. « C’est l’employé qui sera lui-même pénalisé car ce sont ses congés qui seront déduits », ajoute-t-elle. Pour le responsable de la santé et de la sécurité, ceux en isolement peuvent travailler à domicile si leurs activités le permettent. « Naturellement, ce ne sont pas toutes les activités qui peuvent se faire à domicile », renchérit-il. « Certaines opérations peuvent se faire à distance et d’autres non. A titre d’exemple, une caissière doit opérer sur place. Il y a cette distinction des postes à prendre en considération », renchérit Hubert Gaspard, Group Chief Human Capital Officer chez IBL. 

… quel type de congé ?

Un employé en quarantaine ou en auto-isolement et dont la nature de sa profession ne lui permet pas de travailler à la maison, est-il en congé maladie, en ‘local leave’ ou en ‘special leave’ ? Adilla Diouman-Mosafeer est catégorique : « Personne ne peut y répondre. Car il n’y a pas de loi spécifique dessus ni de directive définie de Business Mauritius à cet effet.

Hubert Gaspard, Group Chief Human Capital Officer chez IBL.
Hubert Gaspard, Group Chief Human Capital Officer chez IBL. 

Par contre, on nous conseille de puiser dans les ‘sick leaves’ ou les ‘local leaves’ dont dispose l’employé. Si la personne n’a plus de congé, on le traite comme un congé impayé. Par ailleurs, il coule de source que si la personne est malade, que c’est un congé maladie. » 

Dans d’autres entreprises, le ‘special leave’ est également considéré. « L’employé testé positif - d’ailleurs il a un certificat médical qui l’atteste -, passe automatiquement en congé maladie. Pour ceux qui vont en isolement, c’est considéré comme un ‘special leave’. Le salaire n’est ainsi pas déduit. Ce n’est pas sa faute s’il doit s’isoler », indique le responsable de la santé et de la sécurité du conglomérat. Et Adilla Diouman-Mosafeer d’ajouter : « Dépendant des cas, c’est considéré comme un ‘local leave’, un ‘sick leave’, un congé impayé... C’est à la direction d’utiliser sa bonne foi et le bon sens avant d’attribuer ces congés. Il faut être judicieux et humain dans ses décisions. »

 

  • LDMG

 

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