
Le ministre de l’Agro-industrie, Arvin Boolell, est intervenu à l’Assemblée nationale sur The Vallée d’Osterlog Endemic Garden Foundation (Repeal) Bill. Ce projet de loi vise à dissoudre la Vallée d’Osterlog Endemic Garden Foundation, un organisme dont la gestion aurait été marquée par la négligence, l’inaction et des pratiques douteuses.
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Arvin Boolell a évoqué la situation chaotique de la fondation. « Le directeur doit partir. Ce jardin mérite bien mieux », a-t-il avancé. Selon lui, la direction a été incapable de gérer efficacement les 275 hectares de terrain dédiés à la préservation de la flore endémique et menacée. Selon le ministre, l’administration de la fondation a sombré dans l’inefficacité dès 2016 et des rapports accablants de l’Office of Public Sector Governance révèlent des irrégularités dans sa gestion.
La fondation, censée jouer un rôle crucial dans la conservation de la biodiversité, serait devenue un exemple frappant de mauvaise gouvernance. De nombreux postes essentiels : ceux des gestionnaires scientifiques, des ressources humaines et des responsables techniques, sont restés vacants. Les plans stratégiques n’ont pas été mis en œuvre et des contrats auraient été attribués à des fournisseurs interdits de faire des offres.
« Le Repeal Bill propose donc de dissoudre la fondation et de transférer la majorité de ses activités au National Park Conservation Service. Sur les 33 employés de la fondation, 32 seront réaffectés à ce service, tandis que le directeur sera évincé, son poste étant supprimé. »
Pour le ministre, la fondation aurait dû être un modèle de transparence et de gestion, mais ce n’est pas le cas. Il a également dénoncé l’inaction du précédent gouvernement dans la gestion de la fondation.
Selon lui, la dissolution de la fondation et le transfert de ses activités vers un autre organisme est une démarche nécessaire pour restaurer la gestion des ressources naturelles du pays. Enfin, Arvin Boolell a présenté sa vision pour l’avenir du site.
Le jardin, selon lui, doit devenir un centre de recherche, de conservation et d’éducation environnementale. C’est un projet ambitieux pour garantir la préservation de la biodiversité du pays, en créant notamment une banque de semences pour protéger les espèces végétales menacées.
Rajesh Bhagwan appelle à une « mobilisation nationale »
Le ministre de l’Environnement, Rajesh Bhagwan, a lancé un appel fort mardi au Parlement en faveur de la protection de la Vallée d’Osterlog, lors des débats sur le « Vallée d’Osterlog Endemic Garden Foundation (Repeal) Bill ». Il a qualifié la situation écologique de Maurice de « critique mais non irréversible » et a souligné l’urgence d’une nouvelle dynamique de conservation.
Selon lui, seulement 2 % du territoire est couvert de forêts indigènes, concentrées dans le Sud-Ouest, qu’il décrit comme « le cœur battant de la biodiversité mauricienne ». Maurice abrite 39 % de plantes, 80 % d’oiseaux non marins, 80 % de reptiles et 40 % de chauves-souris endémiques. Or, 89 % de la flore endémique est menacée et 61 espèces ont déjà disparu, dont la perruche Alasbek et les tortues géantes Azdez, Aziz et Leloup. Il a évoqué des efforts scientifiques pour faire revivre cette dernière.
Le gouvernement confiera la gestion de la Vallée d’Osterlog au National Parks and Conservation Service (NPCS), sur recommandation du Public Sector Governance Office, après des lacunes de gestion constatées. « Le NPCS a un mandat clair : protéger, restaurer, sensibiliser », a affirmé le ministre.
Il a également annoncé un projet de loi en cours de révision sur les zones écologiquement sensibles. Enfin, la Vallée deviendra un espace de sensibilisation, de recherche et d’éducation environnementale : « Un symbole de notre attachement à notre île et à sa beauté fragile. »

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