La Cour suprême examinera, le lundi 20 août, la demande de révision judiciaire logée par Roubina Jadoo-Jaunbocus. L’ancienne ministre avait démissionné de son poste après la publication du rapport de la commission d’enquête sur la drogue.
Publicité
C’est fait. L’ex-ministre de l’Égalité des genres a logé, le lundi 13 août, une demande de révision judiciaire en Cour suprême. Roubina Jadoo-Jaunbocus conteste les conclusions du rapport de la commission d’enquête sur la drogue la concernant. L’affaire sera appelée le lundi 20 août. La motion de l’ancienne ministre est dirigée contre le président de la commission d’enquête, l’ancien juge Paul Lam Shang Leen, et ses assesseurs, notamment Sam Lauthan, ancien ministre de la Sécurité sociale, et Ravind Kumar Domun, directeur du Health Service du ministère de la Santé.
Conformément à la procédure, Roubina Jadoo-Jaunbocus devra passer la première étape qui est d’obtenir l’aval de la Cour suprême pour aller de l’avant avec sa demande de révision judiciaire.
Dans un affidavit de 19 pages, rédigé par l’avoué Jaykar Gujadhur, Senior Attorney, l’ex-ministre MSM fait valoir les points suivants.
« Conclusions infondées »
Roubina Jadoo-Jaunbocus indique avoir été convoquée devant la commission d’enquête le 10 juillet 2017. Deux jours plus tard, elle s’y est rendue accompagnée de Me Robin Ramburn, Senior Counsel. Elle a été appelée à s’expliquer sur une conversation téléphonique échangée à partir de son portable avec le trafiquant de drogue, Peroomal Veeren, alors que ce dernier était en prison. Elle devait aussi expliquer l’allégation selon laquelle elle a rencontré 37 détenus regroupés dans une pièce et sans que ces prisonniers n’aient retenu ses services. L’ex-ministre indique avoir présenté ses explications en écrit à la commission.
Roubina Jadoo-Jaunbocus conteste notamment les conclusions du rapport sur un appel téléphonique au trafiquant de drogue Peroomal Veeren le 2 juin 2014. Appel qui a duré 25 secondes, selon la version de l’ancienne ministre. Elle dit avoir reçu cet appel et qu’elle ne se doutait pas qu’il provenait du trafiquant de drogue puisqu’il avait été passé d’un portable. Elle conteste avoir eu une conversation à proprement parler avec le détenu et ajoute qu’elle a raccroché aussitôt qu’elle s’est rendu compte de l’identité de l’interlocuteur.
Abordant le chapitre de ses visites non sollicitées à la prison, Roubina Jadoo-Jaunbocus soutient que le 30 janvier 2009, en rendant visite à un de ses clients en prison, un gardien lui a demandé de rencontrer son supérieur. Elle déclare, dans son affidavit, qu’elle a ensuite été conduite à une salle de conférence.
Sur place, il y avait plusieurs détenus et gardiens. Les détenus voulaient avoir des précisions sur des récents amendements à la loi sur les peines obligatoires et désiraient savoir s’ils pouvaient demander une révision de leurs peines de prison. Roubina Jadoo-Jaunbocus explique que toute la réunion s’est déroulée en présence des gardiens. Or, dit-elle, la commission est arrivée à la conclusion qu'elle a « rendu visite à 17 détenus de 10 h 45 à 13 h 45, sans avoir été sollicitée par ces détenus. »
L’avocate ajoute que la commission a conclu à ce sujet qu’elle aurait pu aider les trafiquants à échanger des informations. Roubina Jadoo-Jaunbocus estime que ces conclusions ne sont pas basées sur des preuves. Elle nie également avoir reçu une somme de Rs 50 000 de Maria Cupidon pour être remise au trafiquant de drogue Kamasho.
L'ex-ministre nie aussi être partie prenante d'un quelconque cas de blanchiment d'argent.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !